Médailles en chocolat ?
La vache! Le Concours Général Agricole! Je ne savais même plus que ça existait encore ce truc. C'est en voyant une ou deux publications que j'ai réalisé qu'on continuait à distribuer des médailles dont certains me disent qu'elles sont en chocolat. Franchement, je n'en ai aucune idée.
Toujours est-il que le palmarès 2015, rayon vins, est sorti, le voici, vous pouvez le consulter ici. C'est assez amusant, un peu vieillot, ça sent aussi beaucoup le picrate de pousse-caddie, la bonne grosse cuve de jaja de coopé, pas si mauvais que ça, mais pas très bon non plus. J'imagine de toute façon que si l'on envoie un échantillon à cette organisation, c'est dans le but ultime d'être référencé, ou en tout cas mieux considéré par ces messieurs de la grande distribution.
Qui sont les jurés? Quels sont les critères? De tout cela non plus, je n'en ai aucune idée. J'ai juste un peu l'impression que tous le monde gagne, qu'on balance de la médaille à tour de bras. Ce n'est pas méchant, c'est la France des sénateurs, des sous-préfets aux champs, des comices agricoles. Une France franco-française, un peu nostalgique, aux teintes fanées, qui s'en va en DS, clope au bec, sur des départementales bordées de platanes.
Si vous en savez plus que moi, éclairez-moi.
Bonsoir à vous,
RépondreSupprimerassez drôle car je suis tombé sur ça ce jour avec certaines informations demandées dans votre billet sur le concours agricole :
http://blog.francetvinfo.fr/le-tire-bouchon/2015/02/14/les-vins-medailles.html
Je ne remets pas en cause les infos de ce "maître" cela dit je n'ai pas tout à fait le même son de cloche sur la constitution des jurys (amateurs du jury dégustant certaines appellations pour la première fois par exemple) et sur l'absence d'information quant au tarif demandé pour la participation au-dit concours.
Je déplore aussi l'oubli dans cet article des concours organisés par les sociétés de viticulture tel le concours départemental des vins du Jura qui, pour cet exemple connu par expérience, reste absolument de confiance quant au professionnalisme et l'impartialité des dégustateurs. Encore faut-il que les vins jugés ne poussent pas trop "l'atypicité" et le non conformisme pour présumer que même dans ce type de concours le flou sur les critères de dégustation reste de mise. Les vins se mesurent à l'aune de leurs pairs et du goût local et non par leur caractère propre et leur qualité intrinsèque.
Quelles quantités folles en muscadet...l'avenir s'annonce bien triste pour ces AOC...
RépondreSupprimerL'IGP Haute Marne à la page (99) sous la bannière Vins de Franche-Comté est du plus bel effet sur cette feuille de résultat. Gageons que les dégustateurs et éminents membres des jurys n'auront pas eu la même approximation ampélo-géographique que le graphiste de l'éminent comité du Concours général agricole...
RépondreSupprimerDeux questions, qui ne remettent pas en cause l'impartialité, somme toute assez secondaire.
RépondreSupprimerUN: à part le poivrot vraiment de base (et hexagonal uniquement), quel consommateur apporte le moindre crédit aux médailles (Paris, Mâcon ou ailleurs) ?
DEUX: combien empochent les organisateurs (Salon Agri ou ailleurs) avec les milliers d'échant. présentés?
Je ne pense pas, Luc, que le sujet soit si anodin que ça. Dans le débat autour de ce billet, sur Facebook, Michel Smith notamment évoquait l'impact de ces 'distinctions' sur le "consommateur lambda". Malheureusement oui, beaucoup de gens, en France, croient encore à ça. En tout cas pour ce qui est des vins de pousse-caddie dont on sait ce que l'on peut penser…
Supprimerhttps://www.facebook.com/vincent.pousson/posts/10204642464194440
En tous cas, la cuvée Mélanie 2008 du Mas Pignou (Gaillac) en arbore fièrement l'autocollant, chez le caviste Guy Moyat à Toulouse...
RépondreSupprimerRencontré ce weekend un producteur qui avait certains espoirs de récolter "une médaille à Paris"...
RépondreSupprimerA mon sens, ses vins "n'en ont pas besoin" (et je ne crois pas qu'il vende en GMS).
Pourtant, "il fait le concours"... peut-être voit-il cela comme une récompense de son travail ?
Ou c'est simplement le quotidien des vignerons qui doivent bien le vendre, leur vin... alors, on peut bien juger du sérieux du concours ou de son réel impact (de son intérêt, pourquoi pas) mais peut-être n'est-ce simplement qu'un élément d'un système.
Tom B.
Bien vu tes commentaires sur le CGA. En fait il n'y de médaille qu'en papier. Pour les lauréats, il y a : un diplôme, une affiche pour le cellier et surtout la médaille qui sera apposée sur les bouteilles (commande à l'imprimeur officiel du CGA ...). Il y a une autre médaille (métal avec cette année une estampe de prélèvement du vin assez sympa) mais il s'agit de celle offerte (avec un sommelier) aux membres du jury. Il y aurait beaucoup à dire sur le choix de ces membres ... Le concours est payant (il n'y a que le concours du guide Hachette qui ne soit pas payant.
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