Bourré, oui ! Mais bourré bio !
Est-ce une publication scientifique, digne d'être publiée dans The Lancet, PLoS Medicine ou je ne sais quelle revue à comité de lecture? Certainement pas. En France, malgré sa volonté d'éducation des masses, elle tombe même sous le coup de Loi Évin. Mais, on y sent pourtant une louable tentative de méthodologie.
L'énoncé est le suivant: "le vin bio fait-il vraiment moins mal au crâne que le vin conventionnel?" Cette question, c'est le Web magazine Haut Courant qui la pose, édité par des étudiants montpelliérains en journalisme. Alors, je sais, un vin bio, c'est un peu général, un vin conventionnel aussi, d'ailleurs. On ne sait d'ailleurs pas quels crus ont été dégustés.
L'énoncé est le suivant: "le vin bio fait-il vraiment moins mal au crâne que le vin conventionnel?" Cette question, c'est le Web magazine Haut Courant qui la pose, édité par des étudiants montpelliérains en journalisme. Alors, je sais, un vin bio, c'est un peu général, un vin conventionnel aussi, d'ailleurs. On ne sait d'ailleurs pas quels crus ont été dégustés.
Mais "l'expérience" est assez bien fichue, on prend un groupe de cobayes, et, à l'aveugle affirment les testeurs, sans qu'ils sachent à laquelle ils boiront bio ou conventionnel, on les invite à deux soirées biture. Désolé, messieurs de l'ANPAA, mais c'est pour la Science…
Les résultats complets, vous les trouverez ici. On y mesure un certain nombre de symptômes: maux de tête, nausées, déshydratation, difficulté de concentration, tremblements, vertiges… Et, comme prévu, le lendemain matin de la cuite bio* est moins pénible que celui de la cuite conventionnelle. Rien que nous ne sachions déjà, les vins sains (bio ou apparentés) font souvent moins mal que des vins bourrés de tout un tas de trucs exogènes. Gardons-nous toutefois de tout triomphalisme hygiéniste, même s'il vaut mieux se bourrer bio, n'oublions pas toutefois que le principal poison contenu dans le jus de raisin fermenté, c'est l'alcool.
Allez, pour consoler, on boit un petit verre avec Audiard, Gabin et Blier? La cuvée du père Grégoire, du Tabanel Supérieur?
* Ne pas confondre avec le cancer bio que j'évoquais au bout de ce lien.
Aïe encore une fois quelle confusion maladroite (et je me retiens)!!!!!!
RépondreSupprimerBio ok, mais une fois de plus il faut séparer la viticulture bio (exercée en réalité pour la survie des sols) de la vinification. Une fois de plus j'adhère au bio, mais à ce que je sache et que l'on peut prouver, c'est la vinification qui impacte au niveau des maux de tête bien plus que la viticulture.
Dire qu'une cuite au bio fait moins mal à la tête qu'une cuite au non bio franchement c'est un peu stupide...
"Désolé, messieurs de l'ANPAA, mais c'est pour la Science…" NON ça ce n'est pas de la science...
NicoJ
Nico, il faut se tenir au courant. Depuis le 8 février 2012, la vinification bio, ça existe, et le vin bio aussi, pas seulement le vin issu de raisins etc…
SupprimerPour ce qui est de la phrase "Désolé, messieurs de l'ANPAA, mais c'est pour la Science…", ça s'appelle de l'humour.
Pour un peu plus d'information sur la vinification bio, une fiche technique ici: http://www.sud-et-bio.com/viticulture/amont/vinification
SupprimerMerci bien pour le lien, mais ce n'était pas mon propos et je me suis apparemment mal expliqué...
SupprimerTout d'abord je suis à l'aise, car adepte des vins bio. Et je sais que la vinification est aujourd'hui aussi légiférée.
Cependant si on en revient à la base, le bio est pratiqué par les vignerons dignes de ce nom non pour les cuites des consommateurs mais pour le respect des sols, leur pérennité. Mais il est apparu que ça ne suffisait pas car à quoi bon faire du bio si on sabote cette démarche par une vinification ultra interventionniste et bourrée d'intrants chimiques. Ce qu'ont fait des producteurs peu scrupuleux et convaincus à une certaine époque.
Je veux simplement dire que l'étude aurait une valeur scientifique si les vins bio et non bio avaient été vinifiés de la même manière. Car un vigneron peut pratiquer une viticulture non bio et utiliser moins de sulfites en vinif qu'un vigneron en bio. Et ça ce n'est pas discutable. On peut avoir un vin vinifié "naturel" sans viticulture bio. Certes ça paraît étrange mais c'est possible. Et je pense que ça vaut une précision.
Pour l'humour.......
NicoJ
Sans compter tous les vignerons bio non certifiés, qui étant de vrais puristes parfois heureusement un peu anar, refusent de payer pour être labellisés par des organisations vaguement politiques... Mais sûrement qu'on dira que leurs vins est migraineux.......
SupprimerLes vrais esprits libres ne se laissent pas facilement estampillés.....
NicoJ
"Bio ou apparentés" ai-je écrit plus haut.
SupprimerPar contre pour l'"apparenté" il est plus difficile de trouver une fiche technique pour le qualificatif sain...
SupprimerL'opposition vin bio - non vin bio est segmentante et simpliste. D'autant plus quand elle induit une notion saine ou non saine...
Il y a une marge entre les vins bio et les vins bourrés de tout un tas de trucs exogènes. Je trouve simplement cette étude bien inférieure à votre réflexion usuelle pour être citée....
NicoJ
D'où les multiples "pincettes" que j'utilise. "Étude" est d'ailleurs un bien grand mot, mais je trouvais amusant le boulot de ces jeunes.
SupprimerCela étant, je pense que tout est bon pour faire passer l'idée, notamment dans le vignoble, qu'aller vers une agriculture "plus bio" (peu importe les modalités réglementaires), moins violente relève de l'inéluctable.
Bonjour, j'interviens dans cette conversation comme un cheveu sur la soupe...
SupprimerComment fait 'on pour s'abonner a ce blog! Cherché et pas trouvé...
Je suis un buveur de cendrous de raymond! mais pas que.
Saluté, The GEF
Bonsoir GEF, je crois que c'est sur le côté droit, les onglets qui s'ouvrent quand on passe dessus avec la flèche. Il faut boire aussi de l'Azerolle VV!
SupprimerOutre le caractère "léger et amusant" lié à cette information, il est plutôt plaisant de constater que cette étude contrairement à beaucoup (trop de balle dans le pied), tend à communiquer sur les "évolutions positives" de notre filière.
RépondreSupprimerRomain G.