Une escroquerie au vin à l'origine du suicide Benoît Violier?
Au-delà de la sidération, puis de l'émotion, dans cet univers devenu étrange de la restauration de prestige, la disparition du chef de Crissier a pris des allures de Mystère de la chambre jaune. Comment expliquer l'inexplicable. "Il y a des portes dont nous n'avons pas les clefs" écrivais-je l'autre jour.
Aujourd'hui pourtant, le magazine économique suisse Bilan met en avant une hypothèse qui pourrait (le conditionnel est plus que de rigueur) nous éclairer un peu sur les raisons de ce geste inattendu. Selon Bilan, "émerge le scénario d'une énorme escroquerie ayant précédé la tragédie. En effet, de nouvelles informations laissent penser que le célèbre chef étoilé de l’Hôtel-de-ville de Crissier (VD) était pris dans des démêlés financiers importants, qui n’étaient pas de son fait, mais qui portaient sur des pertes considérables liées à des investissements dans de grands vins, dans le cadre d’une vaste escroquerie orchestrée par une société valaisanne." L'intégralité de l'enquête de Bilan est à lire ici.
Mais, d'après quelques informations qu'on m'a communiquées ce matin, plusieurs éléments mis en avant dans l'enquête de Bilan sont parfaitement valides, et notamment l'histoire de cette vente aux enchères bizarre qui s'est tenue le six décembre dernier à Genève. On y avait vu apparaître, comme par enchantement, de précieux bourgognes d'Henri Jayer, parmi les bouteilles les plus rares du Monde. Le type de cru que les délinquants présumés offraient à la vente, quitte, dit-on, à revendre ou à faire déguster le même flacon à plusieurs reprises.
Il est évidemment bien trop tôt pour affirmer que Benoît Violier a bel et bien été victime de cette escroquerie (qui elle est avérée). Et encore moins pour affirmer qu'un lien peut-être établi entre son suicide et ce fait-divers. Mais, en dehors de rumeurs plus "intimes", c'est en l'état l'unique piste depuis le trente-et-un janvier.
Addenda 6 II 2016: Un des membres du conseil d'administration du Restaurant-de-l’Hôtel-de-Ville affirme que l'établissement n'a aucun découvert avec les sociétés incriminées dans l'article. À lire ici.
Mais, d'après quelques informations qu'on m'a communiquées ce matin, plusieurs éléments mis en avant dans l'enquête de Bilan sont parfaitement valides, et notamment l'histoire de cette vente aux enchères bizarre qui s'est tenue le six décembre dernier à Genève. On y avait vu apparaître, comme par enchantement, de précieux bourgognes d'Henri Jayer, parmi les bouteilles les plus rares du Monde. Le type de cru que les délinquants présumés offraient à la vente, quitte, dit-on, à revendre ou à faire déguster le même flacon à plusieurs reprises.
Il est évidemment bien trop tôt pour affirmer que Benoît Violier a bel et bien été victime de cette escroquerie (qui elle est avérée). Et encore moins pour affirmer qu'un lien peut-être établi entre son suicide et ce fait-divers. Mais, en dehors de rumeurs plus "intimes", c'est en l'état l'unique piste depuis le trente-et-un janvier.
Addenda 6 II 2016: Un des membres du conseil d'administration du Restaurant-de-l’Hôtel-de-Ville affirme que l'établissement n'a aucun découvert avec les sociétés incriminées dans l'article. À lire ici.
Commentaires
Enregistrer un commentaire