Poule(s)-au-pot


La France, devenue tellement invertébrée, me fait ce soir penser à ces “couples” où la femme battue, au commissariat, finalement, supplie qu'on ne soit pas être trop dur "avec lui". On sauve les meubles. Les apparences. Et tout le monde se rendort, tranquillement. En faisant l'heureuse économie de pénibles remises en question. Jusqu'à la prochaine fois…
Pour ce qui est de la France éternelle, on avait poule(s)-au-pot à midi. Avec cet ultime magnum jurassien, tellement plus lumineux que plein de d'idées reçues. Avec, sur le jambon et le bouillon, du meursault-bouchères d'un presque sexagénaire, puis du jurançon, de l'armagnac. En pensant au Roi libre, au Vert Galant, réformateur avant l'heure, avant que le soit-disant Soleil ne vienne éteindre la lumière et, par ses absences, dessiner le chemin étatique, la république des fonctionnaires.
Pourtant, c'est beau, la France. Quand elle s'aime. Qu'elle accepte de se regarder dans la glace. Qu'elle se fait sourde aux raisonnements des guichetiers, des préposés, des agents. 
Quand elle s'accepte comme elle est. Avec son histoire.





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