La célébration du voile !
Arrêtons la stigmatisation et les amalgames! Les progressistes de tout poil, les champions de la diversité à tout prix, et même les féministes en carton* ont raison: pourquoi toutes ces discussions, toutes ces controverses sur le port du voile? C'est très bien le voile, c'est chouette! De tout cœur, je les soutiens dans cette grande croisade pour "la liberté de porter le voile"**. Oui, quoi de plus beau que le voile sur la peau d'une femme?
Bon, personnellement, le voile, je le préfère de tulle, comme sur cette photo de Monica Belluci par Richard Aujard. Quoique la dentelle noire…
Pour bien vous prouver ma sincérité, et commémorer cette célébration du voile, je vous offre une recette à quatre mains. Les plus chanceux d'entre vous pourront l'expérimenter en janvier, en février, à la saison des truffes noires comme le tulle, quand elle seront mûres et qu'elles auront intrinsèquement du goût***. Le voile est un voile de gras, d'un gras aérien, précieux, que vous connaissez bien, celui du vieux lard lotois de Patrick Duler. Du gras de riche mais qui vaut largement son prix.
Ce lard, il vous faut le mettre une heure au réfrigérateur pour qu'il durcisse. Et ensuite le trancher très finement****. Un peu comme l'albâtre des vitraux de la synagogue-mosquée-église Santa María La Blanca de Tolède, on doit voir le jour à travers. Car, quand nous avons mis au point cette recette à Auvillar avec Serge François, nous pensions à un linceul, à une sorte de saint Suaire cochon sous lequel apparaîtrait en négatif le visage rond de la melanosporum.
La truffe, elle aussi, sera taillée fin. Le commun des mortels utilise une mandoline, quelques privilégiés ont sous la main le sublime Rabo-Truffe de Robert Losson, le coutelier fou. Moi, j'en possède deux, un pour la truffe, l'autre pour les cèpes et les légumes. Ensuite, vous disposez les truffes et le lard comme sur l'image ci-dessous et idéalement laissez l'assiette une dizaine de minutes sous une lampe chauffante (ou dans un four juste tiède) jusqu'à ce que le gras devienne transparent.
Goûtez. Avec une manzanilla ou mieux, un vieux Vin de Voile de Plageoles. Il y a de fortes chances pour qu'à votre tour, très rapidement, vous deveniez adepte du voile obligatoire.
"Et c'est ainsi qu'Allah est grand !"
"Et c'est ainsi qu'Allah est grand !"
* À l'exception, on le répète d'Elisabeth Badinter qui, toujours, a eu le courage d'affronter ce problème.
** Dans le genre "porteur de valises" et mous-du-genou, je ne saurais trop vous conseiller l'époustouflante vidéo qu'on vient de me montrer, c'est tendre, romantique, émouvant… Ça s'appelle le World Hijab Tour. Un vrai festival de pure connerie. Pour revenir sur terre, dans un monde où l'on n'a pas nécessairement un Qi d'huître, lisez dans Paris-Match cette interview de l'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, selon lequel "il faut en finir avec la bédouinisation de l'Islam". "Le Prophète, explique-t-il, n’est pas venu sur terre pour donner des cours de couture. Les vêtements n’ont rien à voir avec la religion. Un voile n’est pas une kippa. Il n’y a pas d’objets cultuels dans l’islam. Il n’y a pas de symboles, pas de slogan. C’est une hérésie que d’introduire dans le culte les vêtements. Une fois encore, on mélange le principe éthique avec sa traduction vestimentaire. Dieu n’est pas un tailleur, ce n’est pas un styliste de mode. En vérité, on se cache pour mieux se montrer. Alors certes, l’apparence est conforme à la lettre du texte, mais l’intention n’est pas bonne. Ce qui est condamnable, c’est l’habit de l’orgueil, de l’arrogance et de l’ostentation".
** Dans le genre "porteur de valises" et mous-du-genou, je ne saurais trop vous conseiller l'époustouflante vidéo qu'on vient de me montrer, c'est tendre, romantique, émouvant… Ça s'appelle le World Hijab Tour. Un vrai festival de pure connerie. Pour revenir sur terre, dans un monde où l'on n'a pas nécessairement un Qi d'huître, lisez dans Paris-Match cette interview de l'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, selon lequel "il faut en finir avec la bédouinisation de l'Islam". "Le Prophète, explique-t-il, n’est pas venu sur terre pour donner des cours de couture. Les vêtements n’ont rien à voir avec la religion. Un voile n’est pas une kippa. Il n’y a pas d’objets cultuels dans l’islam. Il n’y a pas de symboles, pas de slogan. C’est une hérésie que d’introduire dans le culte les vêtements. Une fois encore, on mélange le principe éthique avec sa traduction vestimentaire. Dieu n’est pas un tailleur, ce n’est pas un styliste de mode. En vérité, on se cache pour mieux se montrer. Alors certes, l’apparence est conforme à la lettre du texte, mais l’intention n’est pas bonne. Ce qui est condamnable, c’est l’habit de l’orgueil, de l’arrogance et de l’ostentation".
*** Et donc qu'il ne serait plus nécessaire de les asperger, comme dans les cantines pour gogos, d'huile synthétique de truffe à base de méthyl 2-butanol, un de ces mercaptans qui servent habituellement de marqueurs au gaz de votre cuisinière. Pour en trouver d'excellentes, à l'opposé des trucages des gastronomes en culotte courte, je vous conseilles de vous adresser au diamantaire de Caussade.
**** L'idéal est une trancheuse. Si vous n'en avez pas à la maison, demandez à votre charcutier. Mais faites attention qu'il ne vous vole pas le restant du précieux lard!
Vincent ! Tu vas faire un p... de purgatoire de folie
RépondreSupprimerPS : excusez le tu , il m'a échappé