Du boulot de hippie !

Non, mais franchement, vous avez vu cette vigne*? Quelle honte! De l'herbe partout! Envahie. C'est bien joli de nous rebattre les oreilles avec l'écologie, mais il y a quand même des limites, un peu de propreté ne nuirait pas. Trop de bio tue le bio. Vous croyez vraiment qu'on pourra produire un vin potable avec des parcelles aussi peu entretenues? Au boulot, les flemmards!

Rien qu'à voir ce fouillis, j'imagine la tête du propriétaire. Sûrement un barbu, un hippie. Ça se lève à pas d'heure, ça fume du haschich, enfin, vous voyez le genre… Je ne vous dis pas dans quel gourbi il doit vivre, le type, avec des chèvres dans la cuisine, une vieille machine à laver démontée dans la cour, et une carcasse de 4L. Encore un de ces josébovistes qui nous pourrissent l'agriculture! Ce n'est pas à Bordeaux qu'on verrait ça, ils savent travailler, eux. Il est plus que temps de remettre de l'ordre dans le vignoble français! 

* Les photos publiées ici ont été prises ce matin par ce grand amoureux du vin qu'est le sommelier Antoine Petrus, dans les merlots du Château Haut-Brion (à côté du quel il exerce désormais ses talents). Les vendanges des rouges ont démarré aujourd'hui dans le premier grand cru classé des Graves. Son propriétaire, président de Domaine Clarence Dillon, est le prince Robert, Louis, François, Marie de Luxembourg (ci-dessous). Si vous voyez le moindre lien entre ce billet et les récentes et tapageuses déclarations d'Éloi Dürrbach dans Terre de Vins, rassurez-vous, ça n'a rien d'une coïncidence…