Signe des temps.


Ce n'est pas très drôle, mais c'est aussi une façon de lire l'époque. En ces périodes de vendanges, il ne s'écoule pas une journée sans que l'on vienne frapper à la porte des caves et des domaines pour demander du travail. Ici, sur les coteaux des hautes Corbières où les monstres mécaniques n'ont pas encore supplanté l'humain, ils arrivent d'abord de l'Espagne toute proche, dont l'économie moribonde est peut-être en train de recevoir le coup de grâce avec la crise politique déclenchée, dans une logique électorale et épicière, par les national-populistes catalans. Mais pas que… Portugais, Polonais, Lituaniens, Slovaques, Slovènes, ils débarquent tous d'une Europe "moins favorisée que la nôtre". Pour gagner ce qui semble pas grand chose à certains nantis hexagonaux, mais une bouffée d'oxygène pour eux. Souvent avec l'envie de bien faire, des tonnes de volonté, une vieille voiture déglinguée et une frêle toile de tente. Tous veulent participer à la grande fête des vendanges. Malheureusement, par les temps qui courent, il n'y a pas de place pour tout le monde.


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