Délicieuse…


Ça s'est passé en Australie, à Brisbane. Un cuisinier, Marcus Peter Volke était marié avec un travesti revenu avec lui de Bali. Elle/il s'appelait Mayang Prasetyo et faisait fondre les hommes. Malheureusement pour eux deux, le chef, Marcus, était jaloux. Alors, il découpa Mayang en morceaux et la fit mijoter dans ses casseroles du restaurant. Avant de retourner son couteau contre lui.
C'est News.com qui raconte ce fait-divers gastronomique. Si ça vous intéresse, la suite est ici.
On ne sait pas si le mari a dégusté le ragoût de sa compagne, et à quelle sauce*, mais, désolé pour le coq-à-l'âne, cette horrible histoire me ramène à une réflexion que je me fais souvent quand je vois l'opacité organisée, confortée parfois par les pouvoirs publics, du marché (du trafic?) de la viande. Ne finira-t-on pas, comme dans Soleil vert, par manger de la chair humaine? Oh, pas telle quelle, en bifteck ou en rôti. "Déstructurée", comme on dit dans les restaurants où l'on a tout intérêt à ce que l'on ne reconnaisse plus, dans l'assiette, la matière première. Sous forme de farce ou de hamburger, de lasagnes, de tacos, de goulash ou de chili con carne. Via la Roumanie, l'Inde ou la Chine…
Bon appétit !



* Pas terrible apparemment. plutôt de la chimie.


Commentaires

  1. Vraiment je partage pleinement un grand nombre de vos combats alimentaires éthiques. Mais lorsque vous pinaillez sur la provenance des aliments et leur véracité-authenticité je me réjouirais que vous adoptiez la même rigueur quant au terme chimie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Chimie).
    N'oublions jamais que la digestion et la défécation, ce n'est que de l'horrible chimie interne et donc que nous ne sommes qu'une usine chimique à nous seuls...
    Et le vin, avec ou sans additif, ce n'est que de la chimie! Et la vraie nature, chimique aussi, c'est de tendre au vinaigre!
    Ne nous trompons pas de combat! Vive la chimie explicative et luttons contre la chimie interventionniste hasardeuse et spéculative.

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    1. Oui, c'est vrai que j'essaye en général de préciser de quelle chimie il s'agit, naturelle ou synthétique.
      En l'occurrence, le terme "chimie" général, vulgaire, semble bien s'appliquer, puisque selon les derniers éléments publiés par la Presse australienne, le mari a tenté de cuire (ou de dissoudre) son épouse dans des "produits chimiques". Voilà…

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    2. En revanche, je laisse le "pinailler" à votre appréciation. Ce que je souhaite personnellement, c'est que moi, comme n'importe quel consommateur, puisse en achetant de la nourriture faire un choix éclairé. Savoir ce qu'il va manger. Ce que c'est, comment ça a été produit, d'où ça vient. Ça ne me semble pas être "pinailler" à une époque où de grands chef-putains tapinent pour Monsanto-Nestlé-Givaudan.

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    3. Sachez que le terme pinailler n'était nullement négatif et je reconnais qu'il me plaît, surtout quand ils dérangent les chefs tapineurs!!! Et je vous rejoins sur l'opacité des restaurants, qui échappent à l'obligation de lister tous les ingrédients utilisés, ce qui n'est pas le cas des produits de supermarché, mêmes les pires, dans lesquels tout est noté, sauf tricherie.
      Par contre il y a une recette "chimique" ancienne et délicieuse, celle du pain de sils (pour bretzel ou délices en Suisse), dont la pâte est trempée dans un bain de soude avant cuisson et qui donne cette saveur incomparable!!!
      NicoJ (désolé de ne pas avoir signé le précédent)

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  2. Le célèbre Baron von Liebig (qui a été à la base des petits cubes) écrivait: "Tierchemie ist schmierchemie". A méditer, si on sort de l'anonymat.

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