Le vin le plus rigolo de l'année !

Vous ne trouvez pas que l'amateur a souvent le vin triste? Et quelle que soit sa chapelle d'ailleurs. Peut-être que parce que comme toutes les chapelles, il sent le renfermé. Rien de plus beau pourtant que ces instants de liberté que nous offre le vin. La liberté par l'étonnement, cet étonnement que ne connaîtront jamais justement ceux qui fréquentent toujours la même chapelle. Eux, souhaitent être rassurés, confortés.

 

 

Vous l'avez compris, le jus de fruit dont il est question ici n'a rien  d'académique, je me demande même s'il ne faut pas une âme d'enfant pour entendre sa petite musique. Un peu comme un tableau du douanier Rousseau, de Jean-Michel Basquiat ou de Keith Haring. C'est tout simplement un rouge à bulle, une sorte de pét' nat' comme on dit pour faire parisien.

 

Rassurez-vous, ce n'est pas un lambrusco. Rien à voir avec ces merdes molles (les exceptions sont si rares) qui polluent nos tables et leur confère l'inimitable parfum des pizzerias de quartiers de gares. C'est un rouge à bulles*, sauvage, paysan. Un vin avec des angles, qui dans mon imaginaire se balade entre Plageoles version Duras et Carmarans, tendance Mauvais temps. 

 

 

Cette pépite, en fait, vient encore du Portugal, ce "nouveau Jura". Produit en 2006 (mais sans une ride) par Vasco Croft, l'architecte du vinho-verde à la gueule d'Andy Warhol (ci-dessus). Et c'est un vinho-verde**, rouge et effervescent, avec ses tanins de garçon et une belle pointe de fumé qui appelle le cochon. Si vous n'aimez pas boire à grosses gorgées, passez votre chemin, c'est le vin le plus rigolo que j'ai goûté depuis le début de l'année!

 

 

 

 

* Isabelle m'a raconté l'histoire de shiraz australiennes pleines de bulles et d'entrain elles aussi, il faut que je voie ça! 

** Si vous avez raté l'histoire du vinho-verde rouge, c'est ici.