4 étoiles Michelin pour McDo !


C'est comme au rugby: on ne change pas une équipe qui gagne. Et visiblement, Michelin/McDonalds, c'est la dream-team. Vous vous souvenez de ce cuistot multi-étoilé qui l'an dernier en Espagne avait vendu son âme au Diable? Dani García, Andalou de Ronda et Marbella, chimiste patenté dans la nouvelle tradition ibérique. Eh bien non seulement cette année il remet le couvert avec l'empoisonneur américain, mais en plus il entraîne dans la danse un des autres grands noms de la cuisine créative espagnole, le Catalan Ramón Freixa, deux macarons au Guide des Pneus, adoubé qui plus est par la boîte-à-cons puisqu'il participe au Masterchef local.


Ces deux cuistots modernes, parrainés par la mafia Michelin, se mettent donc pour deux mois au service de McDonalds. Ils ont chacun créé un buuuurgeeeeer, enfin un bout de raclure de viande entre deux tranches de faux pain amidonné sucré et font mine de s'affronter, toutes étoiles dehors, pour divertir les clients des mangeoires. Que dire de plus si ce n'est qu'ils contribuent ainsi à la glorieuse légende dorée (sur tranche) des chef-putains?
On souhaite à ces enculés/enculeurs de la gastronomie que, pour tomber aussi bas, ils aient fait monter les prix. Grosses putes, gros chèques… On leur souhaite aussi des circonstances atténuantes, des envies irrépressibles, des vices secrets, des emportements farineux.


Je vous promets d'aller goûter leurs créations, même si ça n'a pas vraiment de sens. Comment voulez-vous que quelqu'un qui aime la nourriture puisse apprécier ce qu'on lui sert dans un McDo. Cette malbouffe, étoilée ou non (j'en reviens à un de mes dadas), il faudrait pouvoir la goûter "à l'aveugle". En pénétrant dans une de ses mangeoires, le jugement est forcément faussé par un a-priori négatif. Tout comme il est faussé par un a-priori positif quand on pousse la porte d'une table prestigieuse. Le vieux rêve de déguster les plats pour ce qu'ils sont, pas pour leur image sociale, pas pour une tronche ou un décor. Si ça se trouve, à propos de décor, ces hamburgers ne sont pas pire que les merdes synthétiques que l'on sert dans des restaurants gastronomiques, étoilés par Michelin, comme ce Disfrutar dont je vous ai parlé ici. Va savoir… Allez, promis, j'essaye d'y aller la semaine prochaine!




Commentaires

  1. Bon courage Vincent!
    Et n'oublie pas ta lopéramide...

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  2. Vous pourriez aussi faire un certain parallèle avec le génial Chef catalan feu Santi Santamaria qui avait refusé d'associer son nom avec celui de Burger King.
    L.

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  3. Je sais que tu ne mangeras pas tout, mais ce n'est pas la peine de demander un doggy bag.

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  4. Qui sait ? Peut-être que ton a priori négatif sera pondéré si tu trouves finalement que tu n'as pas envie de vomir à la première bouchée ? Encore faudrait-il que le pain utilisé ne soit pas la sorte de carton immonde utilisée habituellement (je dis ça, je n'ai pas dû mettre le pied dans un de ces pièges-à-cons depuis des décennies). De la même manière, l'a priori positif de la grande table peut générer une critique plus violente si, finalement, tu n'y trouves pas le niveau que tu en attendais (mon problème avec les trois macarons régulièrement). Quand tu iras, envoie nous des signes de survie toutes les cinq minutes, pour que nous déclenchions le plan Orsec dès la sixième). Que la Force soit avec toi.

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