Rose couillu.
Et si l'on changeait la couleur des beaux jours? Si du rose Barbie, aussi diaphane qu'une blonde californienne, on filait vers le cuisse-de-nymphe-émue, voire vers un lie-de-vin lumineux du plus bel effet? Rassurez-vous, on ne va pas parler rouge-à-lèvres (j'ai une préférence secrète, quasi diabolique*), ni chiffons, je ne vous sors pas là les dernières tendances du nuancier Pantone textile pour la collection de l'été à venir. C'est bien de vin qu'il s'agit, mais d'un vin que la plupart des consommateurs choisissent justement à la couleur: le rosé.
Mais voilà, tout passe, tout lasse. Car même si l'on nous confirme dans Le Figaro que les Provençaux triomphent mondialement** avec leurs "blancs tachés", j'ai envie (allons-y gaiement) d'un rose un peu moins girly***, un peu plus couillu. Au niveau de sa couleur, bien sûr, laquelle implique généralement une vinosité supérieure. Bref, au lieu d'ingurgiter par accident l'eau, éventuellement chlorée, de la piscine, on se régale de jus de raisin.
Des rosés de ce type, on en trouve bien sûr dans le sud de la France, avec de belles références comme La Casenove en Roussillon ou chez Olivier Julien en Languedoc, où quelle que soit la mode, on maintient la coutume du rosé de table, celui qui filera de la salade de vraies tomates du jardin à la grillade d'agneau. Idem à Bordeaux où le clairet ne s'échappe pas quand arrive le plat.
Mais c'est dans le Sud-Ouest, que je veux vous conduire. Pas chez Élian Da Ros, qui s'y connaît en rosé de garçons (dont les femmes tombent amoureuses), plus haut en remontant le Lot, à Cahors. Je crois vous avoir parlé de la petite merveille de Julien Ilbert, à Combel-La-Serre (il sort un 2015 de compétition!), voici maintenant celui de son voisin Fabien Jouves au Mas-del-Perié. Fabien Jouves, lui aussi, je vous en ai parlé il y a longtemps, à propos d'un de ses vins "sérieux", Les Escures. Son auxerrois d'été, joliment baptisé À table! est un bonbon du causse calcaire. Un poil de fruit en moins par rapport L'épatant antidote de Julien Ilbert, un poil de plus de structure; comme il se doit, les deux sont trop bons pour avoir droit à l'IGP Côtes-du-Lot, les dégustateurs formatés aux jus de coopés, industriels, les ont déclassés en Vin de France (ex-Vin de Table), peu importe.
Difficile en tout cas de trancher entre ces deux excellents remèdes à la soif et à la morosité. Remède à l'ennui aussi que finit par engendrer cette multiplication à l'infini de rosés délavés, de couleur, et trop souvent de goût.
Mais voilà, tout passe, tout lasse. Car même si l'on nous confirme dans Le Figaro que les Provençaux triomphent mondialement** avec leurs "blancs tachés", j'ai envie (allons-y gaiement) d'un rose un peu moins girly***, un peu plus couillu. Au niveau de sa couleur, bien sûr, laquelle implique généralement une vinosité supérieure. Bref, au lieu d'ingurgiter par accident l'eau, éventuellement chlorée, de la piscine, on se régale de jus de raisin.
Des rosés de ce type, on en trouve bien sûr dans le sud de la France, avec de belles références comme La Casenove en Roussillon ou chez Olivier Julien en Languedoc, où quelle que soit la mode, on maintient la coutume du rosé de table, celui qui filera de la salade de vraies tomates du jardin à la grillade d'agneau. Idem à Bordeaux où le clairet ne s'échappe pas quand arrive le plat.
Mais c'est dans le Sud-Ouest, que je veux vous conduire. Pas chez Élian Da Ros, qui s'y connaît en rosé de garçons (dont les femmes tombent amoureuses), plus haut en remontant le Lot, à Cahors. Je crois vous avoir parlé de la petite merveille de Julien Ilbert, à Combel-La-Serre (il sort un 2015 de compétition!), voici maintenant celui de son voisin Fabien Jouves au Mas-del-Perié. Fabien Jouves, lui aussi, je vous en ai parlé il y a longtemps, à propos d'un de ses vins "sérieux", Les Escures. Son auxerrois d'été, joliment baptisé À table! est un bonbon du causse calcaire. Un poil de fruit en moins par rapport L'épatant antidote de Julien Ilbert, un poil de plus de structure; comme il se doit, les deux sont trop bons pour avoir droit à l'IGP Côtes-du-Lot, les dégustateurs formatés aux jus de coopés, industriels, les ont déclassés en Vin de France (ex-Vin de Table), peu importe.
Difficile en tout cas de trancher entre ces deux excellents remèdes à la soif et à la morosité. Remède à l'ennui aussi que finit par engendrer cette multiplication à l'infini de rosés délavés, de couleur, et trop souvent de goût.
* Pensez au nombre, à son symétrique. Symétrie verticale.…
** À propos de rosé girly, je vous offre (ci-dessous) le clip de Sarah Constantin et Elvire D. Charles, joli doigt au cul à cette culture rap souvent aussi raffinée dans son rapport aux femmes qu'un porno de bidasses turcs. Et jolie inversion des rôles.
*** Comme le précise cet article, les Provençaux produisent 44% du rosé français, l'Hexagone pesant lui-même plus du tiers, 36% du rosé mondial.
** À propos de rosé girly, je vous offre (ci-dessous) le clip de Sarah Constantin et Elvire D. Charles, joli doigt au cul à cette culture rap souvent aussi raffinée dans son rapport aux femmes qu'un porno de bidasses turcs. Et jolie inversion des rôles.
*** Comme le précise cet article, les Provençaux produisent 44% du rosé français, l'Hexagone pesant lui-même plus du tiers, 36% du rosé mondial.
En parlant de rosés vineux, l'aramon de la cuvée "Félicie Aussi" du domaine des Griffes était aussi un régal. Néanmoins, si tu pouvais les convaincre de faire à nouveau leur aramon mais cette fois-ci en rouge...
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