Harry's, la mie qui vous veut du bien…
Quarante-trois mille mètres carré de bâtiments (dont douze mille construits dans les douze derniers mois), huit lignes de production, un four de quarante-cinq mètres de long: la plus grande "boulangerie" de France est installée à Montierchaume, dans l'Indre, au nord de Châteauroux. L'ensemble industriel, qui appartient à Barilla (le groupe italien qui n'aime pas les pédés*…) fabrique le célèbre pain de mie Harry's. La marque possède cinq autres usines de ce type en France.
Le pain de mie industriel fait partie pour moi des mystères du monde moderne. Notre première rencontre remonte aux années soixante-dix. J'étais petit et, pour faire l'intéressante, ma mère avait préparé des sandwiches avec ce truc et (comble de la branchitude) du Boursin ail & fines herbes. Nous devions manger ça sur la route, alors que nous voyagions dans la voiture d'une amie, une Mini Moke vert bouteille. Heureusement, ce (joli) véhicule d'inspiration rustique était dépourvu de moquette, le vomi fut plus facile à nettoyer…
J'ai refait l'expérience depuis, grâce notamment au génial patrimoine gastronomique des station-services d'autoroute dont le sandwich au pain de mie représente un sommet de délectation. Confirmation, ce n'est pas la réservoir à l'étanchéité toute britannique de la Mini Moke qui généra ma nausée. Je suis effectivement allergique à cette merveille industrielle, comme aux corn flakes, au Nutella, à la jelly, une allergie fort invalidante à notre époque.
Cela-dit, il est amusant de constater que l'on n'a jamais autant entendu d'allergies, voire d'intolérances, au gluten en particulier, mais que dans le même temps le business d'une entreprise comme Harry's est florissant avec un chiffre d'affaires de plus de sept-cent-vingt millions d'euros.
Tiens, j'en profite, puisqu'on parle pain, pour vous parler de vrai pain (pas de merde sous blister), avec cette initiative qui m'a un peu étonné, mais que voulez-vous, c'est l'époque qui veut ça: un fils de pub parisien a décidé d'ouvrir une boulangerie, et pour se faire lance une opération de crowdfunding. Il s'appelle Thierry Delabre (ci-dessus), son enseigne, Panadero clandestino. Il est passé entre les mains expertes de Roland Feuillas, le maître de Cucugnan, et sa démarche semble prouver que le pain retrouve grâce aux yeux des foodistes. Pour en savoir plus et s'associer à son projet, c'est ici.
Tiens, j'en profite, puisqu'on parle pain, pour vous parler de vrai pain (pas de merde sous blister), avec cette initiative qui m'a un peu étonné, mais que voulez-vous, c'est l'époque qui veut ça: un fils de pub parisien a décidé d'ouvrir une boulangerie, et pour se faire lance une opération de crowdfunding. Il s'appelle Thierry Delabre (ci-dessus), son enseigne, Panadero clandestino. Il est passé entre les mains expertes de Roland Feuillas, le maître de Cucugnan, et sa démarche semble prouver que le pain retrouve grâce aux yeux des foodistes. Pour en savoir plus et s'associer à son projet, c'est ici.
* Heureusement le père de l'actuel dirigeant n'aimait apparemment pas non plus le cinéma français, ce qui lui a permis en 1992 de choisir comme héros d'une de leurs réclames, le plus célèbre des enfants de Châteauroux qui, six ans plus tôt, avait tourné Tenue de soirée.
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