Merde sublim(é)e.


La caricature est économe de mots. Et, surtout, permet de faire passer des messages que les longs discours n'auraient peut-être pas rendus intelligibles par le plus grand nombre. C'est à cause de son efficacité que la caricature est haïe par les ennemis de la Liberté. Nous l'avons malheureusement encore vu en janvier avec les nazislamiques*.


Pour revenir à un sujet plus léger (même s'il concerne la façon nous construisons ou détruisons la Terre), la caricature fonctionne aussi en cuisine. Ainsi le travail que vient de réaliser un Instagramer génial, @chefjacqueslamerde. Son idée est simple: il réalise des assiettes artistiques, graphiques, créatives avec des produits de merde, des hamburgers, des croquettes, des flans, des pizzas, des glaces, des knacks… On se croirait dans un restaurant branché, au cœur d'une grande capitale.


Vous me direz, fidèles lecteurs, que le concept n'est pas nouveau puisque le distributeur de malbouffe LIDL, il y a deux ans, avait ainsi ridiculisé les foodistes, réalisant des "popup dinners" dans un restaurant éphémère de Stockholm; tout était hautement gastronomique (en apparence) mais confectionné à partir de produit de pousse-caddie. Sauf que là, chez @chefjacqueslamerde (qui souhaite rester anonyme), il y a cette merveilleuse dimension de la caricature. Ce slogan "small portions/tweezered everything". Et cette superbe façon de poser trois petites merdes dans le coin d'une grande assiette vide. J'adore!


Voilà une sublime façon, politique disons-le, de peindre, avec la merde qui le compose (à la façon d'Ofili) le Mondogastro et les cuistots du team Nestlé-Givaudan-Monsanto & Cie en couleurs vives. Bravo @chefjacqueslamerde!




* Est-il besoin à ce sujet de rappeler la phrase récente d'un crétin de rappeur justifiant indirectement (probablement pour ne pas nuire à sa clientèle) les assassinats de Charlie-Hebdo.


Commentaires

  1. génial. un peu répétitif mais génial.

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    1. Cette "cuisine" est foncièrement répétitive.

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    2. Cette merde, comme merde, est réduplicative... (pour paraphraser Lavisse).
      Dans le répétitif de talent Phil Glass, Kraftwerk mais c'est d'un autre piano.

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  2. Ça me rappelle la fiac où des empaffés ( enculés on peut le dire, le féminin marche aussi...) vendent très cher des merdobouzes qui ne valent rien aujourd'hui mais seront les valeurs sures du siècle prochain......

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  3. Il aurait pu pour pousser l'idée au paroxysme du ridicule et de la caricature indiquer un prix et singer des restaurants qui vendent du vent au prix de l'or et passent pour des génies de la cuisine "New Age"

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