Deux Rossignols font le printemps!


De retour de Bourgogne, il est bien sûr tentant de faire comme les amateurs de vin facebookiens, d'enchaîner des séries de photos de bouteilles prestigieuses qu'on aura préalablement lampées. Je le répète, du haut de ma piètre connaissance du pinot noir, ce millésime 2010 est un ravissement pour ceux qui ressentent la vibration intérieure de ce cépage subtil. Vibration que j'ai trouvée dans tant de crus dont les tarifs finiront par nous échapper, mais qu'il était tellement agréable, exquis de déceler dans des "petites bouteilles de riens", chez ce genre de vignerons dont les winesnobs ne font pas cas ("names, names, names!", vous savez, comme dans Ab' Fab'…).
Là, au milieu de stars bourguignonnes, c'était chez un de ses nombreux Rossignol de la Côte d'Or, Rossignol-Trapet en l'occurence: son beaune-teurons 2010 procure un plaisir intense, lumineux. Je l'ai d'ailleurs d'autant mieux goûté que je sortais de vins plus noirs, plus denses, plus larges d'épaule (encore un Rossignol!) mais dont le charme ne me sautait pas aux yeux.


Je vous allez croire que je fais une fixation sur cette modeste appellation de Beaune, mais il se trouve que depuis quelques temps je suis tombé sur deux autres teurons de charme, ceux de Régis Rossignol-Changarnier, l'oncle du précédent. Un 2004, évoqué ici (alors que j'achevais le stock de l'unique Master of Wine espagnol) et un 2008 que la patience recommande d'attendre encore quatre ou cinq ans. Tout n'est pas parfait dans les vins de ce monsieur pétillant installé au pied de Volnay, j'ai par exemple mal goûté ses 2006 et 2007, mais là, en 2008, il me semble qu'on retrouve cette grâce de 2004. Dans le theurons (qu'il écrit lui avec un H), et aussi, tout bêtement, dans son bourgogne, gourmand mais droit, qu'on prendra soin également d'oublier encore une bonne année. À moins que l'envie ne vous prenne, au casse-croûte, de le frotter à un jambon persillé…


Commentaires

  1. Viens, chanter sous ma fenêtre.....ces rossignols n'ont pas toujours la note juste, mais tes écrits prouvent que le chef d'orchestre est capable de faire jouer de belles partitions. Continue tes concertos et fait nous découvrir, d'autres symphonies bachiques comme un "violon dingue". Ma connaissance se limite aux compositions de Pacalet et Roch notamment un BGO, qui m'avait fait prendre l'archet.....

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