La vieillesse est un naufrage…


C'est l'intention qui compte. Il y a de l'amour dans ces vieilles choses, bien plus finalement que dans ces bouteilles soit-disant "grandes" qu'on t'offre à la volée, pour te montrer que… Pour te prouver que…
Là, c'est différent, c'est la trouvaille, c'est la brocante. Respect! Tu mets ton nez sur le verre, à froid. Souvenirs mentholés, restes d'élevage, notes torréfiées… Puis, le grand saut dans le vide: la bouche. Soyons sport, l'amour se comprend aussi dans l'absence. Il y a eu du vin, il y a dix ou quinze ans. Là, heureusement, l'âcreté du madère qui n'en est pas se dilue dans le temps, l'aqueux fait le ménage.
C'est à ça que servent les vide-greniers, tu payes 10 ou 20 euros et tu as bu ton âge.

Commentaires

  1. Vincent,

    ce vin m'a été servi vendredi soir dernier et ... rien, aucune émotion, le même vide. Un manque de franchise certain accompagnait ce Barolo, non seulement en raison de son âge avancé et dépassé, mais aussi en raison d'une acidité volatile exacerbée :-((
    J'ai d'ailleurs souvent du mal avec les barolos, chers ou très chers (les pas chers n'existant pas), à cause de ses finales rustiques, souvent endommagées par des élevages (3 ans sous bois ou 5 ans pour les riserva) imposés par la loi plus que par des critères "esthétiques".
    Un peu comme les océans de vins de Rioja abîmés par des mentions officiels (crianza, reserva, gran reserva) qui n'ont pas grand chose à voir avec la qualité intrinsèque des vins ... ou quand les bureaucrates se chargent d'établir les canons de beauté

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    1. Je suis, tu l'as compris, Dominique, parfaitement d'accord. Sur ce vin (dont j'ai du mal à voir comment il a pu être bon un jour!) et sur le reste. J'apporterai juste un léger bémol concernant la Rioja, dans quelque jours…

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