Le Mini-Guide des restos de Barcelone.


À chaque vacances, c'est la même chose! Il ne s'écoule pas une journée sans que ne tombe dans ma boite-mails un message qui me demande mes bonnes adresses pour boire et manger à Barcelone. D'où l'idée de ce récapitulatif qui comporte aussi bien des restaurants dont j'ai déjà parlé dans Idées liquides & solides (auquel cas les habituels hyperliens orangés vous conduiront vers les chroniques qui les évoquent) que d'autres sur lesquels je reviendrai en détail prochainement. Pour d'évidentes raisons pratiques, les établissements ont été classés par quartier.


El Born et La Ribera
Un des quartiers les plus animés, cosmopolite. Beaucoup de pièges à touristes, certes, mais aussi des bars et restos sympas et, notamment, le Xampanyet (fermé samedi), bar du soir très espagnol, calle Montcada (où se trouve également le musée Picasso); on y sert du vin et des mousseux régionaux. Juste à côté, passez le jeudi soir au superbe Palais Dalmases pour boire un cocktail dans une cour Renaissance (il n'y a pas d'enseigne, mais un portier/vigile à l'entrée) tandis que s'époumonent des chanteurs classiques. À l'autre bout de la rue, au numéro deux, jolie ambiance et cuisine agréable au Bar del Pla.


La nouveauté, c'est le bar L'Ànima del Vi, le bistrot à vins "nature de Benoît Valée, allez y boire une bouteille de bourgogne de Fanny Sabre en goûtant son pâté basque, ses vrais fromages catalans et un excellent cap i pota. C'est à moins d'une minute du métro Jaume I. Depuis l'été dernier, il a un concurrent qui reprend pas mal de ses références, de façon plus branchouille mais moins précise, le Brutal, situé à 200 mètres sur Princesa.
Si vous aimez les pizzas, une vraie bonne adresse napolitaine, c'est N.A.P. dans une des rues (horriblement) rénovées des environs du marché de Santa Caterina.
De l'autre côté de ce marché, une gentille adresse à fruits de mers et à poisson, "espagnole à l'ancienne", la Casa Mari y Rufo: les espardenyas les moins chères de Barcelone!


Sinon, face à la belle basilique Santa Maria del Mar, on peut toujours prendre un verre à la terrasse de la Vinya del Senyor (très joli spot mais carte des vins bof et tapas bof+), à côté, dans la rue qui va vers le Pla de Palau, il y a un vieux barbu qui vend surtout des whiskies mais aussi de bonnes charcuteries; au passage, on jette un œil à Vila Viniteca (calle Agullers), grosse boutique de vin, représentative de l’industrie du vin espagnol. Enfin, pour manger un beau hamburger de Galice (attention, il faut demander une cuisson bleue pour ne pas l’avoir trop cuit) et une sublime porchetta (cochon de lait à la broche), c’est chez Sagàs, sur Pla de Palau; le restaurant a été monté par Rovira le nouveau grand chef catalan d'Els Casals avec les produit de son village (sauf le bœuf heureusement qui vient de Galice!). MàJ: malheureusement, je suis obligé d'émettre une réserve sur ce lieu, dernière visite calamiteuse, espérons qu'ils se reprennent.
Évitez, sauf envie bizarre (tous les goûts sont dans la nature), le restaurant à desserts Espaï Sucre, moléculairement monstrueux.



Barceloneta
C’est à l'intérieur de ce quartier populaire de travailleurs de la mer et du port que ça se passe! Car, autour, sur le passeig Joan de Borbo et sur la plage, c’est un spécial gringos, sauf le Suquet de l'Almirall et éventuellement Ca La Nuri (ouvert dimanche), car sur la plage. Mon top restaurant, La Cova Fumada (pas loin du marché couvert et de la boulangerie Baluard, la meilleure de la ville), n'est ouvert, le week-end, que pour le déjeuner  du samedi ; c'est un musée populaire, enfumé, où s'agite encore le fantôme de Pepe Carvalho. Toujours bondé, on y vient tôt, on commence au bar en attendant une table, on mange toute la carte et on boit des litres de vin a granel (au pichet). Le Vaso de oro est un second choix acceptable. On peut également grignoter quelques olives et de la cochonnaille arrosés de vermut maison à Electricitat, en face de La Cova; on peut également manger une burrata généreuse dans la rue qui continue (calle Sant Carles, je crois), dans un minuscule estaminet un peu déco tenu par des filles ; désolé, j'ai oublié le nom…
Enfin, sur la plage, au milieu des pièges à touristes, le Barraca n'est pas si mal que ça, surtout le dimanche.


Plus au nord, en filant vers Poblenou, l'ancien « Manchester barcelonais » de la fin du XIXe, on trouve parmi les meilleurs poissons de la ville à Els Pescadors, plaça Prim; on y mangera la "bouillabaisse catalane", le suquet, celui de rascasse est formidable mais la vive n'est pas mal non plus. On y trouve près du marché, un petit caviste sympa et, un peu plus loin, vers la rambla del Poblenou, une bonne boutique-bar de bières artisanales.


Barrio Gótico
Le quartier touristique par excellence, mais ça vaut le coup, ne serait-ce que pour déambuler tranquillement dans des ruelles sans voitures (qui sont le cancer de Barcelone, troisième ville la plus polluée d’Europe!). Près de la Mairie et de la Generalitat (Metro L4 Jaume I), un petit bar aussi sympa que minuscule, dans la calle Dagueria, le ZIM, inventé par l'Écossaise Katherine, meilleure fromagère de BCN dont l'échoppe, La Seu, se trouve juste à côté. J'aime beaucoup aussi, dans le style classique des vieilles bodegas espagnoles, La Palma de Sant Just où l'on mange plus que correctement dans une ambiance là aussi sympathique. Bonne table classique également, de l'autre côté de la Mairie à la Vinateria del Call, avec une carte des vins exclusivement espagnole (gare aux échardes!).
Dans ce quartier, il ne faut pas oublier d'aller se payer une paire de chaussures à semelles de corde à la Manual Alpargatera, incontournable! En cas de match de rugby ou d'envie de Guiness, le Flaherty's n'est pas loin.


El Raval et Poble Sec
L'ancien Barrio chino, toujours très exotique (et parfois un peu craignos…). Grosso modo, il file des Ramblas à Paral.lel. On peut bien sûr aller faire un tour au (trop?) célèbre marché de La Boqueria en fuyant les vendeurs de fruits en plastique (côté Ramblas) et en privilégiant le rond des poissons; il est possible d'y manger quelques tapas, mais ça coûte cher, surtout à l'excellent Quim de La Boqueria. Plus discret, et plus exotique, pourquoi ne pas filer calle d'Elisabets, près du MacBA (bof…), au Dos Palillos pour se la jouer fusion (en fin de semaine).
Entre bistrot et restaurant, il faut passer par le très poétique Never-More (calle Cerra, 17) où l'on boit quelques verres en mangeant du jambon et des huîtres. Pas très loin, on peut jeter un œil à l'ancienne Fàbrica Moritz, restaurant de masse qui se cherche encore, actuellement envahi par la clientèle locale (« un verre avec deux pailles et une assiette pour deux, sans sourire, sis plau »…); en revanche, un bar à vins avec parfois encore quelques jolies bouteilles à des prix défiant toute concurrence. Il faut également aller dîner à Lo de Flor, établissement souvent envahi par de jolies filles, où chez Alfons, à Mam I Teca, près de la calle Carme, un allumé passionné de nourritures catalanes. Et se restaurer de quelques beaux tapas espagnolistes au Cañete, à deux pas des Ramblas, parmi les plus chouettes de la ville.


Plus près de Poble Sec, ambiance survoltée à l'ancien Inopia désormais Lolita où de corrects tapas modernes se combinent à la musique des Dj's de passage. En revanche, il faut absolument éviter Tickets, la mangeoire chimique de la famille Adrià qui est une insulte mercantile à la culture gastronomique espagnole (et une des pires tables de la ville). Leur commanditaires tiennent en revanche une table remarquable (mais coûteuse), Espai Kru, à deux pas de là, près de la plaça de Espanya. Au menu: des poissons dans le plus simple appareil.
On peut aussi aller grignoter quelques boîtes de conserves au bon vieux Quimet & Quimet; ce ne sont pas les meilleurs de la ville, mais le lieu, une vieille boutique de vin toujours bondée, est formidable.


L'Exaimple
Quartier souvent un peu triste, gris, style “New-York du pauvre” avec son plan orthogonal, situé au nord de la Gran Via. Attention, beaucoup d’établissements y sont fermés le dimanche (voire le samedi); Barcelone n’est pas une capitale, on y travaille donc peu le week-end. Songez aussi aux fermetures annuelles du mois d'août.
Dans ce quartier, l'illustration de l'imbécilité du Guide des Pneus espagnol, et la meilleure adresse si l'on veut manger gastro, c'est Gresca; Rafa Peña (ci-dessous) est un grand saucier, d'une finesse rare à BCN; réservation obligatoire, carte des vins courte mais efficace, également à prix d'ami. On peut aussi aller dans une élégante brasserie, le Bar Mut qui cuit à la braise des produits de la terre et de la mer de tout premier choix (bœuf de Galice et Cerdo ibèrico notamment); au passage, la carte des vins n'y est pas intéressante, largement en tout cas au faible niveau moyen barcelonais. Dans le quartier, une originalité, un bar à vin sans vin!


Dans un style fusion mais sain et goûteux, il ne faut pas négliger le Me (calle Paris con Muntaner), une adresse chic et reposante, pas loin de l'emblématique café Velodromo.
Pour des tapas intelligents (mais est-ce la ville?), direction Paseo de Gràcia; là, à l'angle de calle Diputació (sur Diputació) le Tapas24 (ouvert tous les jours), un peu touristique, bondé, mais de corrects tapas variés (patatas bravas super!), confectionnés par Carlos Abellan, un des grands chefs de la ville (qui tient un restaurant élégant à la lisière du Born, le Commerç 24). Qualité inférieure toutefois à ceux de Cañete cité plus haut.


Pas loin de là, toujours sur Diputació, il faut impérativement jeter un coup d’œil au futuriste Monvínic (fermé le week-end) et à son décor digne de Cosmos 1999: un bar à vin à l'américaine dont l'incroyable wine-list recèle 3000 références du Monde entier, avec du parkerisé mais pas que, des bouteilles vendues à des prix "honteusement" bas, le tout dans une ambiance jusqu'à présent un peu psycho-rigido-catalane. On y choisit le vin soi-même sur la carte électronique, façon iPad d'avant l'iPad. La cuisine a changé récemment sous la houlette du brillant Guillem Oliva (disciple de Santi Santamaria qui avait déjà fait la carte de Cañete), c'est mille fois mieux, et, à mon avis, ce n'est pas fini!
Pour manger sur le pouce, pourquoi ne pas filer à l'annexe, Fastvínic, le fast-food du vin, qui lui est ouvert aussi le samedi; on peut y prendre un sandwich sympa (éviter le hamburger, un peu sec, et lui préférer l'excellent pieds de porc ou le bikini rucula) ; pour les vins, en revanche, c’est un peu court, on ne peut boire que régional…


Quand on est là, on est tout près de la Fondation Tàpies (un rien décevante car on y voit peu d’œuvres du maître) et des deux grandes casas de Gaudi, sur le Paseo de Gràcia. Pour ceux qui souhaitent aller boire un verre panoramique, il faut monter au 8e étage de l'hôtel Condes de Barcelona, bar-terrasse avec vue sur le Tibidabo et la Sagrada Familia. Super cave à vin sur Enrique Granados, La Part dels Angels, un Français, Julien, vend surtout du bourgogne, détour obligatoire également par Vinçon, Paseo de Gracià, LA boutique design/objets de BCN.
On peut aussi déjeuner français bon et classique au Blanc, la brasserie du luxueux Mandarin Oriental du Paseo; on me dit également du bien du restaurant gastronomique de ce même hôtel, drivé par Carme Ruscadella, mais franchement, je n'ai pas essayé.


Ailleurs
Dans le quartier le plus triste de la ville, vers l'horrible centre commercial L'Illa, il fallait jadis aller goûter à la cuisine moderne mais intelligente et fondée sur de grands produits d'Alain Devahive Tolosa; ce garçon a passé dix ans au Bulli, mais il est guéri! Ça se passait dans le garage Harley-Davidson, au milieu des gros cubes. Malheureusement, ça a fermé en début d'année et Alain est parti à Singapour.
À l'opposé, je ne vous ai pas parlé des chiringuitos des plages qui malheureusement appartiennent à une chaîne et n'ont aucun charme, ils n'ont en tout cas rien à voir avec ça; sauf pour aller boire un verre vite fait, laissez-les aux touristes… 


Japonaiseries
Il y a énormément de restaurants japonais à Barcelone, il vaut mieux en éviter beaucoup (tout comme les Chinois)! Les snobs (qu'on appelle ici des pijos mais qui sont tout aussi ridicules que dans les autres pays) raffolent du Shunka et du Koy Shunka; franchement, ce dernier ne vaut que par ses sushis (excellents), la cuisine y est quelconque.


Allez plutôt vous perdre dans les hauts quartiers pour vous délecter de la vraie cuisine niponne de la Cuina de l'Uribou, un des meilleurs rapports Q/P de la ville, toutes catégories confondues. Les habitués, nippons, connaissent son petit menu de midi.
Découvrez également la cuisine kaiseki, épatante, au Wagokoro.


Conseils pratiques.
Si vous venez en voiture, surtout immatriculée en France, prudence sur les aires d'autoroute, surveillez vos affaires! Dans le même ordre d'idées, n'entrez jamais dans BCN par la Meridiana, empruntez soit la Ronda de Dalt (si vous vous dirigez vers le haut de la ville), soit la Ronda Litoral (si vous allez en bas ou vers le centre, sortie Gran Via dans ce dernier cas). Une jolie variante est de quitter l'AP7 à la sortie 9, Maçanet de la Selva, d'emprunter sur une quinzaine de kilomètres la N11, puis de rejoindre l'autoroute côtière C32 via Mataro, vous éviterez ainsi les pires banlieues industrielles.


Dans Barcelone, le mieux est de garer sa voiture dans un parking fermé puis de circuler en métro (il s'arrête tôt le soir, vers minuit, sauf le samedi) ou en taxi (beaucoup moins rare et moins coûteux qu'en France).
Attention également aux vols à l'arrachée et au pickpockets, Barcelone est championne d'Europe!
Pour dormir, juste trois adresses en passant. D'abord, la famille, chez ma belle sœur, Fleur Salsas, une vaste chambre d'hôtes, près de Francesc-Macia. sinon, à l'hôtel, le Banys Orientals car formidablement bien placé dans le Born, et pour ceux qui ont quelques liquidités, Casa Camper (du nom des godasses des Baléares), très chic, juste au dessus de Dos Palillos.






Commentaires

  1. Je suis passé la semaine dernière au Vaso de Oro et à Electricitat que le père de ma chérie nous avait recommandés (il y a ses habitudes). J'y ai mieux mangé (et bu) qu'ailleurs. Et nous avons été accueillis avec le sourire.

    ps: on peut admirer sur les murs d'Electricitat des photos des anciens xiringuitos qui occupaient l'actuelle plage avant les jeux olympiques

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  2. J'aime bien Electricitat et leur incroyable serveur; mais c'est plus du casse-croûte que leur voisin d'en-face, la Cova Fumada. Le Vaso est marrant, oui, bière bonne et les tapas corrects.

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  3. D'excellentes découvertes dans cette liste, à part peut-être Mam i teca que j'ai testé ce soir, 14€ les berberechos en boîte issus du supermarché du coin, 15€ les 5 langostinos congelées, sans goût et sans jus. Seuls les côtelettes d'agneau et l'anima negra 2 majorquin sauvent la mise... Du coup je vais être obligé de rattraper tout ça en dégustant les superbes coques à l'huile d'olive, citron confit et sel de la Casa Mari i Rufo. Merci en tout cas pour toutes ces bonnes adresses.

    Avez-vous testé le Tres Porquets en haut de la Rambla Poble Nou et le Racó d'en Cesc sur la calle Diputació que je ne vois pas dans votre liste ? J'ai aussi de bons souvenirs carnassiers de l'Argentin Sans Telmo malheureusement fermé aujourd'hui.

    Bien à vous, Loïc.

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    1. Désolé pour Mam I Teca, il a trop du traîner avec la bande à Slow Food et ça lui est monté à la tête? Pour ce qui est des berberechos en boîte, c'est un des mystères espagnols, un grand classique coûteux dont je n'ai jamais saisi l'intérêt.
      Tres Porquets, j'y suis allé deux fois. Première fois, déjeuner sur le pouce, correct mais cher. Seconde fois, du produit (vache de Galice et Cerdo iberico), bonnes cuissons mais tout était immangeable, recouvert d'un tsunami de sauce soja.

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  4. Très bon article qui devrait être un peu plus diffusé pour permettre aux touristes incultes de connaitre les joies de la gastronomie Barcelonaise. (Quoique il vaut mieux qu'on les garde pour nous!!!) je ne connais pas toutes celles qui ont été cité. Mais je peux affirmer que Monvinic, Bar Brutal, la Xampanyet, Bar del Pla sont des endroits époustouflants.
    J'aimerai aussi partager avec vous des endroits plus qu’incontournable, el Tacon Rojo dans une petite rue charmante du quartier Gothique et le Bouchon bar à vin naturel rattaché au prestigieux hotel Mercer (career dels Lledo) qui sert une des charcuteries les plus raffinés de Barcelone. Du coté du vin, il est servi par une sommelière d'un charme irrésistible qui vous communique sa passion pour le vin.
    Lorsqu'on a goûté à tous ces endroits il est impossible de quitter Barcelone... Merci M. Pousson pour vos nombreux articles qui en vantent les mérites

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  5. Si je puis me permettre quelques ajouts : La Bodegueta del Poble Sec (C/Blai 47) pour la cuisine régionale mais vins qui ne cassent pas des briques. Pour se rafraichir en été : Sirvent C/Parlament (horchata) et el Tio Che, véritable institution sur la Rambla del Poble Nou, fameuse pour ses glaces et granissats. Evitez les glaciers des zones touristiques : Vous risquez de vous faire servir du sorbet au Nesquik en guise de glace au chocolat comme ça m'est arrivé.

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  6. Texte imprimé car il me sera d'utilité à l'occasion d'un prochain séjour programmé à Barcelone.

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  7. Olivier Mercier6 août 2015 à 17:59

    Excellente adresse que 'Els Pescadors'. Ma compagne et moi nous sommes régalés des deux 'suquet' à la carte !!! Joli cadre. Délicieux service légèrement suranné. Et pour couronner, un rafraîchissant Empordà vi blanc Mas Estella vinya Selva de Mar 2014.

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