Trop difficile?
C'est un reproche qu'on nous fait souvent à nous les "amateurs de vin": il paraît qu'on serait trop difficiles. Toujours à reprocher ci ou ça à une bouteille, trouver qu'elle manque de ci ou de ça, ou au contraire qu'il y a trop de ci ou de ça… Jamais contents. Eh bien, hier soir, vite fait, en se régalant de vraies tomates (ce qui en Catalogne* est un luxe largement supérieur au caviar) arrosée d'une élégante huile d'olive du Priorat** et de mini-calamars de Cambrils aux rosés-des-prés, j'ai touché le tiercé dans l'ordre! D'abord, le rosé "gastronomique" des Clos perdus, en Corbières, un 2009, à point, que beaucoup, à l'aveugle totale, confondraient avec un grand blanc; quelle élégance! Ensuite, la sublime syrah de Fully de Benoît Dorsaz, un "côtes-du-rhône suisse, valaisan, frais et dense, dont je me dis que sa finale pourraient dérouter pas mal de néophytes; quand on parle de minéralité, de graphite, de mine de crayon, là, on l'atteint à des niveaux incroyables, tout en conservant un côté paysan (pas rustique, paysan) qui m'évoque le prunelart de Plageoles. Et, enfin, la bombe atomique des années 2020, le mv de Marc Valette, du mourvèdre de Saint-Chinian, du genre qu'il faut oublier mais dont l'intensité, la verticalité du fruit (qui est en train de revenir) impressionne.
Difficile, moi?
* Achetées dans un gentil petit primeur de Barcelone qui ne vend que des produits de proximité, j'ai en fait découvert depuis qu'elles arrivaient de France.
**Pas celle, ardente, que Freddi Fresquito Torres presse à Sao desl Coster, je l'ai terminée, celle, plus douce, d'Anne Cannan, du Clos Figueres.
**Pas celle, ardente, que Freddi Fresquito Torres presse à Sao desl Coster, je l'ai terminée, celle, plus douce, d'Anne Cannan, du Clos Figueres.
De ci ou de ça ...
RépondreSupprimerCopains comme cochon ...
3eme bouteille ou pas ...
lundi a Cadaquès, nous y serons ...
ou pas ....
Mister Pousson,
RépondreSupprimerAvide lecteur de ce blog, je commence à croire que nos goûts se rejoignent peut-être suite à des sensations similaires chez quelques vignerons que j'admire.
Québécois mais buvant surtout français à part quelques exceptions espagnoles de la Rioja au Bierzo ou quelques raretés italiennes qui encombrent ma cave, j'ai donc été intrigué par deux vignerons dont vous avez fait l'éloge récemment. Toujours curieux, surtout en matière vinique, je me demandais si vous connaissiez la disponibilité des vins de Benoit Drosaz et Phillip Jones en France, notamment à Paris.
Merci pour l'info et surtout pour le blog.
Alex Savoie
Bonjour Alex,
Supprimerpour ce qui est de Benoît Dorsaz, je viens de faire un petit tour sur Winesearcher, et je n'en vois pas en France (quel dommage!), essayez de contacter Jacques Perrin (http://www.cavesa.ch/) en Suisse, il en vend et est généralement de bon conseil.
Pour Phillip Jones, c'est encore plus compliqué, le seul endroit de ma connaissance où l'on puisse en trouver une bouteille en Europe, c'est Monvinic à Barcelone, à consommer sur place.