Si loin des pom-pom girls de la malbouffe.
Souvent, l'assiette manque cruellement d'intelligence. La partie émergée du Mondogastro ne vole pas haut. Quelque part entre Morandini et Ici-Paris, tendance QI d'huître, majorettes et pom-pom girls. Certes, dans les étages du dessus, chez Nestlé-Monsanto-Caca-Cola & Cie, les cerveaux tournent à plein rendement pour nous faire avaler des couleuvres et autres saloperies éventuellement repeintes aux couleurs criardes du foodisme et finir d'asseoir leur main-mise alimentaire sur le Monde.
Pour le reste, la clairvoyance, le recul et l'honnêteté figurent rarement au menu. Alors, plutôt que des classements à la con et des publi-reportages déguisés sur le "Davos de la gastronomie", le SIRHA qui vient se tenir à Lyon (que j'évoquais ici), lisez ces deux excellents papiers dans Libération. Olivier Assouly est philosophe, spécialiste de l'Alimentation, Gilles Fumey, géographe. Tous les deux décryptent les mécanismes mis en œuvre avec la complicité du Mondogastro. Notamment ce culte débilitant de la nouveauté à tout prix, cette "mise sous tension du consommateur", ainsi que la manipulation que représentent ces concours crétins à la MasterTopChef qu'on reproduit au SIRHA et dans les évènements de ce genre. Est-ce ainsi, dans cet univers de paillettes, qu'on va construire l'alimentation responsable de demain s'interroge Gilles Fumey qui estime (comment ne pas être d'accord?) qu'elle "mérite mieux que des hochets et des étoiles filantes"
Bref, un peu d'intelligence et de rigueur, ça change des pom-pom girls de la foodisterie, qui n'est qu'un avatar de la malbouffe…
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