Que vaut le vin sans la fraternité?
Le vin est une passion. Et, aussi, un objet de débat. Ça ne date pas d'hier. Au temps où il n'était (presque) qu'hexagonal, on s'écharpait gaiement entre Bordelais et Bourguignons, comparant des crus que tout oppose, ce qui justement fait leur complémentarité. Chauvinisme, folklore, tout est permis dans ces joutes finalement assez joyeuses et désormais planétaires, même une légère dose de mauvaise foi, qui comme chacun sait est le poivre de la controverse.
Tant mieux que l'on s'engueule en parlant de vin, c'est le signe qu'il est vivant, bien vivant. C'est aussi la preuve de sa diversité. Tous les goûts sont dans sa nature, pourvu qu'on ne l'avale jamais comme ces produits stéréotypés que les World Companies veulent nous faire passer pour la norme, bières, cocas et hamburgers. Qu'il reste une fête!
Il y a toutefois une limite au débat. Elle est franchie, insidieusement, avec la répétition, la systématisation des attaques ad hominem. On peut bien sûr défendre telle ou telle vision, ne pas être d'accord avec tel ou tel, mais il y a des façons de s'en moquer ou de l'attaquer, ou, plus précisément, des façons de critiquer ses méthodes, sa production, son jugement. Pour reprendre un exemple récent sur un réseau social, on peut évidemment être en désaccord avec les goûts, les choix de tel ou tel journaliste du vin sans sous-entendre, à la façon d'un Déat ou d'un Doriot, l'existence d'une collusion, d'un pacte secret, pour ainsi dire d'un "complot maçonnique".
Bref, le débat, oui, le nauséabond, non. Le vin vaut bien mieux que ça, bien mieux que les extrémismes et les vociférations. Depuis huit mille ans, il est au contraire un vecteur de civilisation, la lumière des agapes, une des expressions, raffinée, de l'humanisme. Il m'évoque immanquablement ces deux mot, "Amour & Partage", ces deux mots que répète inlassablement, du haut des tours de Carcassonne, Olivier Zavattin.
Le vin, ce sommelier est "tombé dedans", il en a fait son sacerdoce, il lui coule dans les veines, et encore plus s'il provient de sa terre languedocienne. Le vin tolérant, sans exclusive, de la rigueur de cette chère Marie-Louise Banyols à la grande époque des Feuillants de Céret aux projets œnotouristiques, munificents, du tycoon narbonnais Gérard Bertrand, en passant par les étoiles de L'auberge du vieux-puits, du Pont de Brent ou du Domaine d'Auriac. Là, c'est au cœur de la Cité de Carcassonne qu'il officie. Pas du côté des épées en plastique, mais dans une ruelle tranquille, à l'écart de la populace.
L'endroit, qu'il a récupéré début juillet s'appelle Le Comptoir des Vins et des Terroirs. Un bistrot pas snob pour un rond où l'on grignote trois bêtises de qualité en buvant des coups. Peu à peu, Olivier Zavattin pose sa marque sur l'existant. Il fait entrer des vins qui lui parlent comme ceux de Jeff Coutelou (quand la feria de Béziers ne l'empêche pas de livrer…), de l'Oustal Blanc, de Lapierre ou de Borie de Maurel. Il invite des vignerons, à l'image d'Hélène Cases et de son époux Henri (ci-dessous) qui produisent, entre autres, à Leuc, au Domaine Saint-Martin, une huile d'olive de qualité internationale. Du Comptoir, il en fait son chez lui, et chez lui, on est bien.
L'endroit, qu'il a récupéré début juillet s'appelle Le Comptoir des Vins et des Terroirs. Un bistrot pas snob pour un rond où l'on grignote trois bêtises de qualité en buvant des coups. Peu à peu, Olivier Zavattin pose sa marque sur l'existant. Il fait entrer des vins qui lui parlent comme ceux de Jeff Coutelou (quand la feria de Béziers ne l'empêche pas de livrer…), de l'Oustal Blanc, de Lapierre ou de Borie de Maurel. Il invite des vignerons, à l'image d'Hélène Cases et de son époux Henri (ci-dessous) qui produisent, entre autres, à Leuc, au Domaine Saint-Martin, une huile d'olive de qualité internationale. Du Comptoir, il en fait son chez lui, et chez lui, on est bien.
Sur sa carte, comme dans la vie, les envies se mélangent. Du classique, du beaucoup moins, rien de doctrinaire. Tant pis pour les tenants du Comité Central, pour les commissaires politiques, Olivier Zavattin vend du vin pas des discours. Et encore moins des gravures de mode. Il offre simplement des petits moments de bonheur sans chichis, avec générosité, éventuellement une guitare manouche, fraternellement. Parce que finalement, que vaut le vin sans la fraternité?
Bel hommage pour le sommelier le plus sympa de la terre ! Faut que j'aille le voir...
RépondreSupprimerMerci l'Ami de "Vin" années autour de l'Amour et du Partage... Bises Fraternelles...
RépondreSupprimerHeureusement que vous nous le vantez de belle manière, parce que son site Internet... My god! "Caveau du sommelier by OZ"... Il aurait dû faire appel à vos talents de communicateur!
RépondreSupprimer