Le changement, c'est maintenant?


Alors que doit (peut-être) s'ouvrir aujourd'hui au Tribunal correctionnel de Nanterre le premier "procès du Mediator", voici l'occasion d'un immense salut au Père Ubu. C'est grâce aux deux veilleurs du Web liquide, François Desperriers et Aurélien Ibañez et à leur blog Bourgogne Live que je viens de prendre connaissance* d'une information qui renvoie l'absurde monarque d'Alfred Jarry au rang de bricoleur du surréalisme: la région Languedoc-Roussillon lance une série de spots publicitaires, quatorze au total, vantant les mérites (souvent bien réels) de ses produits et, évidemment, comme le veut la Loi Évin, il y est question de tout, sauf de la production agricole majeure de cette région (plus vaste vignoble de qualité au Monde), du vin! Un peu comme si l'on montrait Paris sans la Tour Eiffel…


Les pauvres politiciens du Languedoc-Roussillon ne sont évidemment pas en cause (pas directement…) dans cette affaire d'un ridicule achevé, leurs publicitaires (dont le style mi-Pagnol mi-Deschiens a souvent prêté à rire) s'en sortent d'ailleurs plutôt bien avec une séquence où un faux Gérard Lanvin promène une grappe de raisin dans un chai à barriques, séquence dont on espère qu'elle ne fera pas hérisser le peu de poil de la bande au professeur Got. En revanche, que ces mêmes politiciens en profitent pour toucher un mot au nouveau Président de la République**, qui est un de leurs camarades, de cette situation ubuesque. Je sais qu'il a par avance répondu en expliquant qu'on pouvait faire la promotion du vin en l'intégrant à la gastronomie, mais c'est un peu une façon de taper en touche. Alors, le changement, c'est maintenant?


*heureusement qu'ils sont là les Bourguignons, parce que de Languedoc-Roussillon, de ses instances officielles en tout cas, ne me parvient plus aucune information. Peut-être suis-je tricard à cause de mon remake de Tintin au Congo
 ** pendant la campagne électorale, de son côté, Nicolas de Rouyn avait fait des "propositions de promesse" à l'ancien Président.

Commentaires

  1. S'il n'y avait CE blog - et les autres -, nous serions déjà réduits au silence...

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    1. Michel, tu sais que pour nous faire taire, toi ou moi…

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