La Nouvelle, bonnes nouvelles…
Effectivement, c'est un endroit de rien dont les gens chics détournent le regard (et moins ils sont chics plus ils le détournent…). La grande cimenterie (qui franchement me dérange tellement moins que les banlieues concentro-pavillonaires et les zones commerciales) a en partie protégé Port-la-Nouvelle de la convoitise et du goût "très sûr" des requins qui, sans que les océanographes ne le sachent, hantent les rivages méditerranéens. Nous, les vieux enfants, nous nous régalons de venir ici tutoyer les vieilles coques des cargos.
Quand je suis en Corbières, j'ai du mal à concevoir un samedi matin sans une visite au petit marché de ce petit port prolétaire, tel un pèlerinage au pays des sentiments de celles qui feignaient d'en avoir. D'abord, parce que c'est un des points fixes du "Monsieur de Carrus", empereur du fromage de chèvre corbiérenc dont la ferme de Mayronnes mérite une chronique à elle seule.
Port-La-Nouvelle est un endroit de rien, je le répète. Deux poissonniers. Actuellement, celui du fond surpasse Ambrosini, celui "où on doit aller"; quelques légumes, parfois pas ballots, rescapés du Cabardèsb ou de gitaneries envisageables; des huîtres et des moules; les charcutiers de Lacaune dont les J7 chargés de melsats, de bougnettes et de boudins dégringolent de la montagne tarnaise… On trouve, en général, dans ce petit marché le minimum vital qui permet de mieux manger que dans les restaurants du coin fournis par M le Maudit. Dérisoire, pensent ceux qui dans le coin s'attachent à un formalisme dégénéré…
Qu'en plus la télévision, cette habituelle boîte-à-cons, vous offre un match de rugby à l'ancienne où les explications de gravures ne dépassent pas les bornes. Qu'il fait soleil sur les Corbières. Douce France?
Bonjour,
RépondreSupprimerPutain que cela fait du bien, dès le dimanche matin, de lire un post d'oxygène. Dorénavant, je me permets le tutoiement (si vous le voulez-bien), on boirait des canons ensemble, ce serait déjà de rigueur...Et là, c'est comme un si un "foulards rouge" me caressait le gosier devant un plat d'amourettes. Port la Nouvelle, effectivement, pas l'Enduro du Fouquet's, mais la vraie vie. Ai passé beaucoup de jours, dans cette bourgade vivifiante humainement. Les cargos russes, amarrés faute de carburant pour repartir, faisaient le bonheur de mes enfants, nous les visitions, et une des femmes qui étaient cuisinières nous offraient ses recettes,et surtout une poupée de sa fille, pas vue depuis 6 mois. Bref, des gens normaux, et cette cimenterie qui est à La Nouvelle, le terril du Nord, qui justifie sa position, en exprimant des regrets et des souvenirs d'une terre de pinard et de mer, mais où les moins chanceux ont aussi la chance de monnayer leur sueur. Le marché, les troquets, le poissonnier, le décor pour gens civilisés qui en bavent de ne voir que des caricatures de chaines dans la France entière, tu prends la 1ère bretelle, à Sète, Bayonne ou Clermont voire Manosque et tu te prends en pleine Gueule, les couleurs suffocantes de l'Edouard-Michel, temple de la dissimulation de la qualité et de la finance, et socle de la précarité. Putain, comme un bon match, à voir sur un terrain un peu juste parfois, et recouvert d'une vitre apporte de la chaleur, entre conneries chauvines et passionnées, en plus, quand on revient au rugby naturel, avec quelques marmites entre un French pur et un Afrikander, et cela ne s'invente pas, il aurait pu régner sur le Vatican, notre 2ème ligne Papé. Merci Pousson, le dimanche commence bien, avant de partir à Carcassonne, pour voir mes poulains Rochelais se coltiner les cathares de Labit. A bientôt.
PS : je suis moins dithyrambique sur les charcuteries de Lacaune..on en reparle
Jean-Louis, d'accord, on se tutoie, mais je ne sais pas si je ne vais pas me mettre à lire mon propre blog. Rien que pour tes commentaires.
SupprimerConcernant Lacaune, je suis d'accord avec le bémol, mais je cultive les exceptions et, justement, j'en connais deux-trois, dont celle, notable, dont je parlerai un jour, d'un Algérien qui charcute vers Moulin-Mage.
Éloge du simple, c'est comme des vacances.
RépondreSupprimerLes vacances, c'est exactement la sensation que nous avons eue, Nicolas.
SupprimerJ'ai le souvenir émerveillé de l'histoire ,racontée par sa femme,de ce doux dingue de vigneron et de sa baleine.Elle fait partie de ces folies que je jalouse secrètement !
RépondreSupprimerPour ce qui est de l'estampille Lacaune, elle ne garantit pas l'origine de la bête,tout au plus la façon de l'apprêter,et encore...Mais cela n'empêche pas d'y dégoter de bonnes choses.
Bon dimanche.
Waouh ! du Carrus sur un blog, ça fait plaisir. Et avec de L'Alouette et des bougnettes il n'est pas en mauvaise compagnie…
RépondreSupprimerConnais-tu les fromages de Chantal et Jean-Gabriel Donnet ?
pour avoir passé pas mal de temps à La Nouvelle, à tenir la petite locale du journal du cru, j'avoue être un peu moins enthousiaste que vous tous... reste un souvenir extraordinaire, piet moget peignant le long du canal exclusivement les jours gris et de préférence avec un léger crachin lui rappelant sa hollande natale! la découverte de son atelier du chemin des vignes reste un moment hors du temps, un qualificatif qui va bien finalement à ce drôle d'endroit.
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