Un Mouton espagnol.


S'il y a bien une chose passionnante à Mouton-Rothschild, c'est la collection d'étiquettes démarrée en 1945* avec ce V de la Victoire dessiné par Philippe Jullian. Sûrement un des musées les plus dingues de la Terre où se côtoient Pablo Picasso, Hans Hartung, Pierre Soulages, Georges Braque, Keith Haring, Andy Wahrol ou Wassily Kandinsky. Soixante-et-une œuvres en tout, dessinées spécialement pour orner l'étiquette de ce qui n'était au début de la série qu'un second grand cru classé de Pauillac.
Voici donc, annoncée la soixante-deuxième étiquette de Mouton, celle du 2012, qui bien que présentée de façon posthume "a été choisie personnellement par la Baronne Philippine de Rothschild, décédée le 22 août 2014". Sur les traces de Miró, Dali, Tàpies, c'est le peintre et sculpteur majorquin Miquel Barceló, né en 1957, qui succède au Français Guy de Rougemont (2011) et à l'Américain Jeff Koons (2010).


Fils de paysan, figuratif post-moderne, hispanique dans l'âme marqué par le cercle des arènes et les crucifixions, Miquel Barceló est aussi inspiré par l'Afrique, le Mali, où il a passé une partie de sa vie. "Créateur d’un univers à la fois réaliste et onirique, au chromatisme intense, où les techniques mixtes et les matériaux utilisés donnent un relief saisissant à l’objet représenté. Sa fresque pour Mouton 2012 revisite l’emblème historique du Château. Ses deux béliers, symétriques et affrontés, rappellent que l’équilibre et l’harmonie d’un grand vin, présents de la Nature, restent aussi un défi à relever par le travail des hommes".




* si l'on met de côté la superbe étiquette de 1924, signée Jean Carlu.

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