Flying beaujolais.

Cocorico ! On sait enfin où sont passés ces milliers d'hectolitres de beaujolais nouveau que les Français rechignent à boire. Un communiqué triomphal d'Aéroports de Paris et des Douanes nous annonce, via l'AFP, que "six Boeing 747-800* (l'un des plus gros avions tout cargo du Monde) pleins à ras bord de vin se sont envolés mi-novembre de Roissy pour Hong Kong". Une première, souligne ADP, qui a permis de satisfaire la soif de beaujolais-nouveau en Asie.
Au total, près de 2.000 tonnes de ce vin ont été acheminées par la compagnie chinoise Cathay Pacific. Les bouteilles ont ensuite été transportées vers divers pays d'Asie afin d'être débouchées hier, le même jour qu'en France.
Les asiatiques, notamment les Japonais, sont très friands de beaujolais-nouveau, dont l'export représente 40% des ventes. En 2013, le Japon a importé 59.183 hectolitres, soit 7,9 millions de bouteilles, très loin devant les États-Unis (1,8 million).

Petite digression organoleptique, au milieu de ces contingences douanières et aéronautiques qui ne peuvent pas faire de mal à l'économie française, j'ai toujours pensé qu'il y avais un lien entre l'amour des Nippons pour ce style de vin et leur culture du saké. Le lien me semble évident, ces arômes amyliques (banane, etc) qu'on retrouve dans les deux boissons.

Puisqu'on parle de banane, d'ailleurs, et pour revenir vers un autre mode de transport, la route, à noter cette campagne de la Gendarmerie nationale sur les réseaux sociaux, à l'occasion de la sortie du beaujolais-nouveau. Inattendu (et en contravention avec la Loi Évin…), j'ai cru dans un premier temps à un gag!

* Bon, moi, pour du vin européen, j'aurais plutôt vu des Airbus, mais le client est roi…