Faire décoller le cirque.
Là, je suis en train d'écouter une vieille* compil' de deep techno. Vous savez, ce genre de muzak où l'on n'a pas besoin de prendre de la drogue pour décoller. Audiofly, justement ça s'appelle, Marvellous Podcast #6 au Flying Circus de Barcelone. En fait, c'est surtout pour essayer le minuscule ampli qu'on vient de ressortir des cartons pour pimenter l'ambiance du boudoir. Pur son vintage, chaud, enveloppant, caressant. Surtout marié à de vieilles KEF rapportées de Londres.
Et, alors que les basses cognent, les timbres étincellent, pour une raison que j'ignore, je pense à la bande-son du Mondovino. Sans cruauté aucune, il me semble que ça oscille entre du Vivaldi, tendance Quatre saisons modèle répondeur téléphonique, du Clayderman amélioré pour les repas avec bouquets de fleurs façon comité central du parti du Travail nord-coréen et Carlos pour le karaoké bourré en fin de soirée. Le tout sur des Cabasse made in PRC…
Et, alors que les basses cognent, les timbres étincellent, pour une raison que j'ignore, je pense à la bande-son du Mondovino. Sans cruauté aucune, il me semble que ça oscille entre du Vivaldi, tendance Quatre saisons modèle répondeur téléphonique, du Clayderman amélioré pour les repas avec bouquets de fleurs façon comité central du parti du Travail nord-coréen et Carlos pour le karaoké bourré en fin de soirée. Le tout sur des Cabasse made in PRC…
Attention, hein, c'est bien de musique que je parle! Je ne vais pas vous refaire le coup du look ringard sur lequel j'avais bavé ici, de la norme esthétique des caves et des boutiques, entre local syndical CGT-Cheminots, et agence départementale de la Caisse d'Allocations Familiales (pour ceux qui ont modernisé).
Je me demande en fait s'il y a une place dans le Mondovino pour tous les jeunes et moins jeunes qui courent se dégourdir les oreilles au Sónar ou au Primavera Sound**. Je me demande en fait s'il vibre au rythme de son temps, s'il arrive encore à se connecter à l'époque. Et je ne suis pas très optimiste.
C'est pour ça que j'aime bien l'idée de Wine calling. Oui, je sais, London Calling, auquel, vous l'avez compris, le titre fait référence (jusque dans son identité visuelle), ça ne date pas d'hier, c'est au moins aussi vieux que mon ampli Sansui. La preuve, ça a servi de bande-son à mon adolescence. Chacun sait cependant que le vintage peut avoir du charme.
Wine Calling, c'est un film, donc, qui aura pour cadre le Roussillon et le Fenouillèdes, terres d'élection depuis des années de pas mal de vignerons rock n' roll. Le projet, porté par le crowdfunding***, devrait aboutir. On y parlera de jus naturistes, parfois délicieux (à l'image de celui dont je vous parlais récemment), c'est la tendance, et ça colle bien au message de la bande à Jo. Peu importe d'ailleurs, qu'il soit nature ou pas, que ce soit convenu ou pas, on y parlera de vin, et c'est l'essentiel. Mais autrement qu'avec Vivaldi****, Clayderman et Carlos en fond sonore, histoire de faire un peu décoller ce vieux cirque ringard qu'est le Mondovino. Donc, j'adhère.
* Trois ans!…
** Festivals barcelonais de notoriété mondiale, l'un en musique électronique, l'autre en rock indépendant.
*** Pour l'obole, c'est ici.
**** Je suis injuste avec ce pauvre Vivaldi qui a heureusement composé autre chose que la musique d'attente des répondeurs téléphoniques.
** Festivals barcelonais de notoriété mondiale, l'un en musique électronique, l'autre en rock indépendant.
*** Pour l'obole, c'est ici.
**** Je suis injuste avec ce pauvre Vivaldi qui a heureusement composé autre chose que la musique d'attente des répondeurs téléphoniques.
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