Grêle: après la Mâconnais, Cahors !
Début de millésime difficile décidément pour des centaines de vignerons français. Avec aux premières chaleurs, le retour de ce fléau, la grêle, la maudite. Il y a trois jours, ce sont plusieurs appellations du Mâconnais qui ont payé un lourd tribut (lire ici le reportage de L'actu du Vin). Du côté de Pouilly, Solutré, Loché, on parle de plus de deux mille hectares dévastés, avec des noms connus comme les Brett Brothers, ou Comtes Lafon. L'image ci-dessus, prise au Clos des Rocs, à Loché, est suffisamment parlante pour qu'il soit besoin d'en rajouter. Amis mâconnais, courage! Car on n'imagine pas l'important "service-après-vente" que la grêle nécessite de la part du vigneron. Il faut très vite aider la plante à cicatriser, avec des tisanes notamment, pour que l'année, forcément amoindrie, amputée, puisse reprendre son cours.
Mais la (mauvaise) nouvelle du jour nous arrive de Cahors. Mon cher vignoble du Quercy qui a été traversé hier soir, sur le coup de vingt-deux-heures-trente, de part en part par un orage d'une rare violence. Une grande partie de l'appellation a été touchée, et notamment les grands terroirs, les "premiers crus" du causse calcaire et des serres. Difficile d'évaluer les dégâts à l'heure actuelle, les vignerons sont encore à la tâche, dans les parcelles. Ça n'a pas l'air drôle!
Je ne vais pas vous répétez ce que j'ai déjà écrit sur le réchauffement climatique et ses multiples conséquences, mais on s'étonnera juste de la précocité de ces deux épisodes de grêle, nous ne sommes qu'à la mi-avril, pas en août! Espérons (pour voir le verre à moitié plein), que cette précocité limitera les dégâts, mais on me parle déjà à Cahors de bourgeons éclatés, ce qui n'est pas bon signe.
Vous connaissez donc le menu liquide du week-end, rendons la solidarité joyeuse, buvons avec allégresse du mâcon, du pouilly et du cahors. Sans oublier, le regard tourné vers le Ciel, un grand verre de riesling de Riquewihr à la santé de l'ami Étienne. Et soyez gentils, arrêtez de me dire que les paysans se plaignent tout le temps…
Bonjour,
RépondreSupprimerNous avons développé un radar qui permet de détecter la formation de la grêle dans les nuages et ainsi d'être alerté lorsqu'il y a un risque fort. Nous destinons cette solution en priorité aux agriculteurs dont les cultures peuvent être très sensibles à la grêle (viticulteurs, arboriculteurs, etc...).
Nous serions très heureux d'en discuter avec vous si jamais le sujet peut intéresser votre blog.
Merci
Fabrice