Vive le vin jeune ! Et populaire.


Juste quelques photos. Comme les soirée-diapos des instituteurs au retour de vacances. C'était dimanche, dans l'Aude. Pour peu d'ailleurs, on se serait cru ailleurs que dans l'Aude, ce département qui tout en cumulant les atouts, mer, vin, canal, châteaux et montagnes entre autres, parvient en y mettant du sien (et surtout en redoublant d'efforts politiques*) à se maintenir dans le gruppetto des plus pauvres de France.


C'était à Gruissan, la ville de 37,2° le matin, une des grosses stations balnéaires du coin, sûrement la plus dynamique, où des gamins nous ont fait rêver l'espace d'une soirée. L'événement qui s'appelait Buvette se déroulait en fait sur plusieurs jours. Une espèce de fête de gitans, de pique-nique liquide & solide, ouvert à toutes et à tous. Dimanche, le thème, c'était "moules-boules". Moules de la Méditerranée, et boules de pétanque. Les familles, donc, la foule des grands jours, le populaire, les gosses qui s'amusent.


Mais plus encore que les moules et les boules, la star de Buvette, ce soir-là comme les autres, c'était le vin. Ainsi l'ont voulu les organisateurs qui (tant pis pour le délit de copinage), sont des potes. Et ils ont trimé, les jeunes! Sophie Clégnac, Aurélien et Jean-Baptiste Codorniou, tous les autres que j'oublie, y compris Xavier Plégades, le minot naturiste de Narbonne et le pompier de service, auteur d'un haka inoubliable. Une belle fête, à l'opposé du discours défaitiste, syndical habituel et du triste folklore 1907iste, cette brocante pseudo-culturelle qui encombre, qui plombe, qui handicape le vin du Languedoc. Résultat: des monceaux de bouteilles vides, de la joie, des casse-croûtes, de la musique, toutes générations confondues, jusqu'à pas d'heure. Bravo!


Dans cette nuit du bord d'étang, entre pinède, vignes et garrigue, ils nous ont rendu le vin de l'Aude (et d'ailleurs) moins kolkhozien, plus drôle, plus looké. Le vin comme on l'aime, qui ne se regarde pas pédaler, qui se boit sans petit doigt en l'air, sans péter plus haut que son cul et se noyer dans d'inutiles raisonnements. Les grands professeurs de marketing qui n'ont jamais vendu l'ombre d'une bouteille auraient du faire le déplacement à Buvette, quitter leurs bureaux subventionnés et leur esthétique de pousse-caddie. Moi, en tout cas, c'est sûr, j'y reviendrai pour l'édition 2016: c'est là que ça se passe!




* Juste une illustration, comme ça en passant. Vous le savez peut-être, mais le Canal du Midi, Patrimoine mondial de l'Humanité pour l'UNESCO, est une ruine, un abandon, une poubelle. On envisage désormais de classer ses berges pour tenter de sauver ce qui peut l'être. Cela suscite évidemment une levée de bouclier des responsables locaux, des politiques à la Chambre de Commerce en passant par les Syndicat des Vignerons.




Commentaires

  1. Des nichons toujours des nichons !

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    1. On ne se refait pas…
      (mais je mettrai des fesses la prochaine fois, promis)

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    2. Voilà donc l'explication de cet engouement pour l'appellation Chinon. J'y vois plus clair à présent.

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  2. Si je peux avoir votre mail pour contact

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