Merci, Professeur Choron!…
Un peu par hasard, je suis retombé sur les délires du Professeur Choron. Rapidement, un petit éclairage sur cet humoriste barjot, anar, que les moins de trente ans n'ont pas pu connaître, bercés qu'ils étaient par des chansonniers davantage formatés pour aller prendre le thé chez Drucker. Le Professeur Choron, de son vrai nom Georges Bernier, Georget pour les intimes, fut un des fondateurs de l'hebdomadaire satirique Hara-Kiri, devenu (à la suite d'un bal tragique à Colombey) Charlie-Hebdo, magazine dirigé un temps par un clown triste. Éditeur, chanteur, acteur de roman-photos, "enculeur de sergents", l'œuvre polymorphe, subversive, dépoitraillée du Professeur Choron s'enrichit également d'une revue éponyme qui nous a valu le genre de couverture qui ouvre ce billet.
Oui, santé, Professeur Choron, vous qui avez combattu les moralistes de tout poil, vous à qui le poil, pubien ou pas, ne faisait d'ailleurs pas peur. J'imagine votre déception en voyant la période frileuse que traverse la France, en découvrant vos anciens lecteurs coincés tels des petit-bourgeois du second Empire. En découvrant une époque qui, peut-être parce qu'elle est gouvernée par des instituteurs, se croit obligée de nous tenir par la main jusque dans notre salle à manger, jusque dans notre chambre à coucher.
Les tribunaux, les délits de Presse, vous avez connu, mais là, pour vous, de nos jours, la Correctionnelle serait devenue un plein temps. De verres de vins en paires de seins, votre petit commerce enrichirait désormais l'innombrable cohorte des associations bien-pensantes et leur kyrielle d'avocats, de tous ceux, bigots, suffragettes, hygiénistes qui veulent nous imposer leur bonheur. Oui, Professeur Choron, sur le banc des accusés, vous rejoindriez Blier fils, celui des Valseuses et de Préparez vos mouchoirs, et tout ceux, cinéastes, écrivains, artistes que le nouveau puritanisme force à se taire. Sachez que vous nous manquez, que vos provocations et votre esprit libertaire nous manquent.
Les tribunaux, les délits de Presse, vous avez connu, mais là, pour vous, de nos jours, la Correctionnelle serait devenue un plein temps. De verres de vins en paires de seins, votre petit commerce enrichirait désormais l'innombrable cohorte des associations bien-pensantes et leur kyrielle d'avocats, de tous ceux, bigots, suffragettes, hygiénistes qui veulent nous imposer leur bonheur. Oui, Professeur Choron, sur le banc des accusés, vous rejoindriez Blier fils, celui des Valseuses et de Préparez vos mouchoirs, et tout ceux, cinéastes, écrivains, artistes que le nouveau puritanisme force à se taire. Sachez que vous nous manquez, que vos provocations et votre esprit libertaire nous manquent.
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