Ce soir, on dîne chez les riches!


Peu de gens le savent à l'extérieur du Royaume, mais les riches, outre-Pyrénées, les "Suisses de la Péninsule", ce sont les Basques et les Navarrais. Selon les critères espagnols*, le PIB par habitant des deux communautés du Nord dépasse celui de Madrid et laisse loin derrière la Catalogne et la Rioja. Une fois refermée cette parenthèse économique, revenons à une richesse basque qui nous préoccupe davantage ici, celle de sa cuisine.
Promis, je ne vais pas vous faire saliver avec une nouvelle visite dans une sidreria comme la merveilleuse maison Martintxo de Pampelune, juste vous raconter ma version d'un plat tout bête, à faire soi-même en rentrant à la maison le soir, un plat au fort accent d'Euskadi mais réalisable un peu partout. Au menu, donc, omelette à la morue!


Pour deux personnes, il vous faut:
6 beaux œufs de ferme
2 petits piments doux (ou en saison au début de l'automne, du frais d'Espelette)
500 grammes de filet de morue dessalée style Islandia.
3 grains d'ail de qualité (ou mieux, l'hiver, 5 ou 6 aillets)
huile d'olive, persil, piment en poudre
salade de caractère (ici, de la rouquette).


On émince l'aillet et les piments doux. Puis, on les fait dorer à la poêle dans de la bonne huile d'olive andalouse (ou navarraise, si on en trouve, il y en a d'épatantes). Quand l'aillet et les piments sont presque cuits, on ajoute des rondelles (format coquille Saint-Jacques) de filet de morue, puis on relève avec du piment en poudre, de l'Espelette ou comme ici, du Navarre. C'est le moment de verser les œufs à peine battus, de saler, éventuellement, en fonction de la morue.


L'omelette est cuite à l'unilatérale, sans être retournée, plus ou moins baveuse. On la parsème d'un peu de persil haché et de piment. C'est une des plus délicates expressions de la morue, avec, pour faire couleur locale, mais aussi parce que j'aime ça, je sers du cidre basque, une des plus économiques boissons de riches!




* Selon les critères espagnols, parce qu'en appliquant le mode de calcul de la Communauté européenne (qui tient compte du pouvoir d'achat), ce sont les Madrilènes le plus riches, devant les Basques et les Navarrais.

Commentaires

  1. Miam! L'aillet, bon plan, je me demandais comment remplacer ce vieil ail de Lautrec qui sent presque le bouchon. Quant au filet de morue, faudra chercher... Mais j'imagine qu'avec une bonne huile languedocienne maison, ça devrait aller? Merci pour la recette, en tous cas!

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