Oui, je suis royaliste !
Il y a un très joli mot espagnol, parfaitement intraduisible, comme toutes les peintures de l'âme. Ce mot, c'est duende. Une espèce de démon intérieur qui pousse le corps à sortir de lui-même, qui transforme la chair en esprit. Pudique, le dictionnaire de l'Académie espagnole le définit comme «charme mystérieux et ineffable». Llorca s'était montré plus généreux en décrivant cette lumière jaillie des entrailles. Car le duende, d'où son immatérielle magie, c'est d'abord un instant, une transe, un état de grâce.
Il s'agit d'un sentiment rare, capricieux, invisible aux esprits étriqués. Il court du sable de l'arène au plancher du flamenco, scintille parfois même sur l'herbe du terrain de rugby. En fait, le duende se cache partout où l'on veut bien le chercher, pour peu que l'on ait envie de le chercher.
Vendredi dernier à Barcelone, loin de la Monumental que les épiciers prostitueront sans doute en un nouveau temple de la vulgarité mercantile, loin des tablaos pas si négligeables que cela des Andalous catalans, c'est du vin, d'une rafale de vieux flacons, qu'a jailli el duende.
Beaucoup l'ignorent, mais le vin de Barcelone, c'est le rioja. Sur le peu de bouteilles que l'on dépucelle ici au restaurant, quarante pour cent provient de la plus célèbre appellation ibérique, loin devant la production régionale. Même l'emblématique club de football local, le Barça a consacré, pour son approvisionnement, un vin de la Rioja. Même les nationalistes catalans, pourtant prompts à s'exciter, n'ont rien trouvé à y redire, la Presse n'en a pas pipé mot.
Rien de bien extraordinaire donc à ce qu'une des plus belles dégustations espagnolistes de l'année soit organisée à Barcelone, rien moins qu'une verticale du "classique des classiques" de la Rioja: Viña Real, de CVNE.
Viña Real, c'est un cas à part en Rioja. Je vous en avais déjà touché un mot à l'occasion d'un merveilleux déjeuner dans une des grandes maisons de la côte catalane, à Hispània; nous avions alors débouché un 1975. On est là dans un style "bourguignon", éventuellement rhodanien, tendance grenache; les vins ne cherchent pas à passer en force, encore moins à vous assommer à coups de planche de chêne neuf. L'idée maîtresse est de produire un cru dont la finalité n'est pas d'en mettre plein la vue en dégustation mais de finir sur une table, et de donner du plaisir en mangeant, concept devenu en vingt ans totalement étrangers à la plupart des vinificateurs espagnols.
Pour le reste, comme le veut la tradition en Rioja, Viña Real est depuis les années vingt un secret bien gardé. On vous parlera volontiers des bâtiments, l'un signé par Eiffel, le dernier en date par l'architecte bordelais Philippe Mazières mais sur l'aspect viticole des choses le mystère plane. Au niveau de l'encépagement, on sait juste qu'il y entre du tempranillo, pas mal de grenache et un peu de graciano, que les vignes sont situées en Alavesa, c'est-à-dire au nord de la DOc, dans sa partie basque. On sait également qu'il s'agit d'une histoire de famille, depuis la fondation au XIXe siècle de la Compañía Vinícola del Norte de España, CVNE, cinq générations se sont succédé, la cinquième étant représentée par Víctor Urrutia (ci-dessus), qui avait fait le déplacement de Barcelone pour surveiller l'état de son patrimoine.
Cette dégustation en forme de machine à remonter le temps, organisée à Monvínic, elle a été voulue par Luis Gutiérrez, le correspondant en Espagne de Jancis Robinson, professeure de maintien de la critique pinardière britannique. Mais, même s'il fricote avec les Anglais, Luis Gutiérrez est un gourmand, quelqu'un qui adore le vin, pas un de ces simulateurs d'orgasme qui vous assènent avec de grands airs des âneries polycopiées et des vérités commerciales, jusqu'à vous donner envie de boire tout sauf ce qu'il est censé vous faire aimer. Onze millésimes de Viña Real Grand Reserva et Reserva Especial était proposés, de 2005 à 1949, plus une petite surprise, émouvante, de 1939.
Tout commence avec le Gran Reserva 2005, un nez pas très expressif, puis une bouche puissante mais fraîche, marquée par un joli fruit et quelques notes de quetsche. Ce qui est à noter, c'est qu'à aucun moment on n'est gêné par l'élevage (pourtant conséquent: vingt-quatre mois de barriques neuves), par cet envahissant boisé américano-espagnol, lourdingue, qui handicape tant de vins de la péninsule, y compris dans cette terre de vieux savoir qu'est la Rioja. Se pose d'ores et déjà la question de savoir si ce 2005 est dans la lignée ce que nous savons les uns et les autres des vieux millésime de Viña Real, c'est assez difficile à dire, nous goûtons-là un nourrisson!
Le nez du Gran Reserva 1996 est déjà plus présent, la bouche commence elle aussi à prendre légèrement le style-maison, quelque notes de cerise, un peu de havane, un pointe de rancio et une jolie amertume en finale. Voila un vin qui donne faim, qui appelle en finesse le poulet rôti: "no es un vino de culturistas" note mon voisin.
C'est le végétal qui se dégage d'abord du verre de Gran Reserva 1991, la bouche est un peu en retrait. Il est amusant de se souvenir que ce millésime comme tout ceux qui l'ont précédé a été vinifié en cuve ciment "dans un chai techno" plaisante Víctor Urrutia, ces bonnes vieilles cuves ciment qui, comme le montrent tant de domaines réputés, sont loin d'avoir dit leur dernier mot.
Au Gran Reserva 1987, l'amateur de caldos espagnols d'aujourd'hui, garantis chêne massif risque de reprocher une certaine maigreur, un aspect trop longiligne. Mais la bouche finit par se révéler, soutenue par une belle acidité, sans verdeur. Il arrive ou pas, ce poulet rôti?
Changement total de registre avec le Gran Reserva 1981, presque atypique, plus castelnovien que bourguignon. Un nez impressionnant, un air de porto, du cèdre, un parfum de boîte à cigare. La bouche ronde, volubile mais tenue déploie d'importantes notes de chocolat et de café, la longueur est là. Un vrai vin de plaisir pour qui apprécie ce côté solaire. C'est de loin le millésime le plus alcoolisé de la série, il pèse 14,12° alors que la moyenne se situe entre 13 et 13,5°. Évidemment, là, on se sentirait plus à l'aise avec une gigue de chevreuil qu'avec le poulet rôti (qui n'est toujours pas arrivé…). 1981, c'est aussi l'occasion pour Luis Gutiérrez qui fait tourner à plein la machine à remonter le temps de nous rappeler l'actualité de ce millésime: pour nous, Français, l'élection de François Mitterrand et ici, en Espagne, l'échec la prise des Cortes et de la tentative de coup d'État du lieutenant-colonel Tejero, grâce notamment à l'intervention décisive du Roi, Juan Carlos 1ero qui sauva en une nuit la jeune démocratie espagnole.
Du coup, au premier abord, après le tumulte de 1981, le Gran Reserva 1978 passe un peu sous la table. Et c'est dommage car nous approchons du Viña Real classique. De beaux arômes camphrés, ce qu'il faut de retenue. Nous y reviendrons.
Et l'on repart comme en quatorze avec le Gran Reserva 1968, un vin tout en longueur, très dynamique, tenu par une acidité sans faille, marqué par de beaux arômes de cuir, d'épices et de suie.
Grand moment d'émotion avec le Reserva Especial 1962. Et pas seulement parce que Luis Gutiérrez, chevauchant le Temps, nous sort pour l'occasion une magnifique photo de Marilyn Monroe, la grande disparue de l'année. Un inoubliable nez de sous-bois puis une bouche "caméléon", presque molle à l'attaque et qui gagne au fur et à mesure en intensité et d'une longueur infinie. Et tout cela avec une facilité, une décontraction extrême, rien d'indigeste dans ce millésime (pas plus que dans les précédents), aucune agression, juste l'évidence. Je ne sais pas exactement ce que c'est que le "grand vin", mais cette bouteille ressemble à une grande bouteille, du genre de celles qu'on place au rayon des beaux souvenirs, entre Rayas, Jayer et Lafleur.
Avec le Gran Reserva 1952, nous plongeons dans une Espagne misérable, dans une Espagne qui a faim, où rien n'est facile. Víctor Urrutia évoque le vieux Basilio, le maître de chai qui a travaillé plusieurs décennies à Viña Real. Je pense à lui, à tout ces hommes qui ont élaboré les vins que nous buvons aujourd'hui, à cet part d'altruisme qui consiste à œuvrer pour des chantiers dont on ne verra personnellement jamais le bout. Faire ce genre de cru, c'est comme planter un arbre. On est si loin de la tyrannie de l'éphémère.
Le 1952, lui, est un peu usé, peut-être pas la bonne bouteille. Dommage, on attendait beaucoup de ce millésime fameux. Le vin est là, mais il sent un peu la noix. Espérons que nous le re-goûterons. Oui, espérons.
Arrive sur la pointe des pieds le Gran Reserva 1951. De l'orange très mûre au nez, des agrumes puis une pointe de chocolat. La bouche, en écho nous sert de moelleuses écorces de cette même orange, confites. Pas un full-bodied wine comme disent les Américains, non, quelque chose de très fin, de délicat, un rioja qui pinote, de jolis petits tanins pour souligner l'ensemble, une finale sur la marmelade d'oranges. Un vin touchant, prenant. Rendez-vous compte qu'il a patienté quatorze ans avant d'être mis en bouteilles, quatorze ans d'élevage jusqu'au milieu des sixties!
J'ai eu la chance de tremper à nouveau mes lèvres dans le fond de ce 1952 apparemment fragile quatre jours plus tard, il n'avait pas faibli, au contraire. En plus, là, je l'avais mon poulet rôti, c'était le Paradis sur Terre.
Voici enfin le 1949, dont le nez s'offre à nous dans un roulement de tambour. Quelle jeunesse! Un sexagénaire frétillant, au nez intense et à la bouche charnue, riche, habilement contrebalancée par cette acidité qui signe Viña Real. Il a encore du temps devant lui!
La dernière bouteille de la dégustation (pas de la soirée…) est une rareté, une bizarrerie. Le Corona blanco semi-dulce 1939 est comme son nom l'indique un demi-sec, pas vraiment prémédité, vendangé au raccroc, en novembre, par les femmes. Les hommes, en ce temps là, en Espagne, se battaient.
Dans la tourmente, ces quelques barriques ont été oubliées puis retrouvée dans le chai trente-et-un après, en 1970. On a alors embouteillé ce vin, le vin qui se trouve soixante-quatorze ans plus tard dans notre verre.
Le reste de sucre n'est plus là que pour donner du volume et répondre à une acidité qui devait être féroce dans sa jeunesse. Je pense à certains jurançons, puis je ne pense plus, je bois. Cela fait d'ailleurs un bout de temps que plus personne ne crache dans cette salle de dégustation généralement si studieuse…
Le nez du Gran Reserva 1996 est déjà plus présent, la bouche commence elle aussi à prendre légèrement le style-maison, quelque notes de cerise, un peu de havane, un pointe de rancio et une jolie amertume en finale. Voila un vin qui donne faim, qui appelle en finesse le poulet rôti: "no es un vino de culturistas" note mon voisin.
C'est le végétal qui se dégage d'abord du verre de Gran Reserva 1991, la bouche est un peu en retrait. Il est amusant de se souvenir que ce millésime comme tout ceux qui l'ont précédé a été vinifié en cuve ciment "dans un chai techno" plaisante Víctor Urrutia, ces bonnes vieilles cuves ciment qui, comme le montrent tant de domaines réputés, sont loin d'avoir dit leur dernier mot.
Au Gran Reserva 1987, l'amateur de caldos espagnols d'aujourd'hui, garantis chêne massif risque de reprocher une certaine maigreur, un aspect trop longiligne. Mais la bouche finit par se révéler, soutenue par une belle acidité, sans verdeur. Il arrive ou pas, ce poulet rôti?
Changement total de registre avec le Gran Reserva 1981, presque atypique, plus castelnovien que bourguignon. Un nez impressionnant, un air de porto, du cèdre, un parfum de boîte à cigare. La bouche ronde, volubile mais tenue déploie d'importantes notes de chocolat et de café, la longueur est là. Un vrai vin de plaisir pour qui apprécie ce côté solaire. C'est de loin le millésime le plus alcoolisé de la série, il pèse 14,12° alors que la moyenne se situe entre 13 et 13,5°. Évidemment, là, on se sentirait plus à l'aise avec une gigue de chevreuil qu'avec le poulet rôti (qui n'est toujours pas arrivé…). 1981, c'est aussi l'occasion pour Luis Gutiérrez qui fait tourner à plein la machine à remonter le temps de nous rappeler l'actualité de ce millésime: pour nous, Français, l'élection de François Mitterrand et ici, en Espagne, l'échec la prise des Cortes et de la tentative de coup d'État du lieutenant-colonel Tejero, grâce notamment à l'intervention décisive du Roi, Juan Carlos 1ero qui sauva en une nuit la jeune démocratie espagnole.
Du coup, au premier abord, après le tumulte de 1981, le Gran Reserva 1978 passe un peu sous la table. Et c'est dommage car nous approchons du Viña Real classique. De beaux arômes camphrés, ce qu'il faut de retenue. Nous y reviendrons.
Et l'on repart comme en quatorze avec le Gran Reserva 1968, un vin tout en longueur, très dynamique, tenu par une acidité sans faille, marqué par de beaux arômes de cuir, d'épices et de suie.
Grand moment d'émotion avec le Reserva Especial 1962. Et pas seulement parce que Luis Gutiérrez, chevauchant le Temps, nous sort pour l'occasion une magnifique photo de Marilyn Monroe, la grande disparue de l'année. Un inoubliable nez de sous-bois puis une bouche "caméléon", presque molle à l'attaque et qui gagne au fur et à mesure en intensité et d'une longueur infinie. Et tout cela avec une facilité, une décontraction extrême, rien d'indigeste dans ce millésime (pas plus que dans les précédents), aucune agression, juste l'évidence. Je ne sais pas exactement ce que c'est que le "grand vin", mais cette bouteille ressemble à une grande bouteille, du genre de celles qu'on place au rayon des beaux souvenirs, entre Rayas, Jayer et Lafleur.
Avec le Gran Reserva 1952, nous plongeons dans une Espagne misérable, dans une Espagne qui a faim, où rien n'est facile. Víctor Urrutia évoque le vieux Basilio, le maître de chai qui a travaillé plusieurs décennies à Viña Real. Je pense à lui, à tout ces hommes qui ont élaboré les vins que nous buvons aujourd'hui, à cet part d'altruisme qui consiste à œuvrer pour des chantiers dont on ne verra personnellement jamais le bout. Faire ce genre de cru, c'est comme planter un arbre. On est si loin de la tyrannie de l'éphémère.
Le 1952, lui, est un peu usé, peut-être pas la bonne bouteille. Dommage, on attendait beaucoup de ce millésime fameux. Le vin est là, mais il sent un peu la noix. Espérons que nous le re-goûterons. Oui, espérons.
Arrive sur la pointe des pieds le Gran Reserva 1951. De l'orange très mûre au nez, des agrumes puis une pointe de chocolat. La bouche, en écho nous sert de moelleuses écorces de cette même orange, confites. Pas un full-bodied wine comme disent les Américains, non, quelque chose de très fin, de délicat, un rioja qui pinote, de jolis petits tanins pour souligner l'ensemble, une finale sur la marmelade d'oranges. Un vin touchant, prenant. Rendez-vous compte qu'il a patienté quatorze ans avant d'être mis en bouteilles, quatorze ans d'élevage jusqu'au milieu des sixties!
J'ai eu la chance de tremper à nouveau mes lèvres dans le fond de ce 1952 apparemment fragile quatre jours plus tard, il n'avait pas faibli, au contraire. En plus, là, je l'avais mon poulet rôti, c'était le Paradis sur Terre.
Voici enfin le 1949, dont le nez s'offre à nous dans un roulement de tambour. Quelle jeunesse! Un sexagénaire frétillant, au nez intense et à la bouche charnue, riche, habilement contrebalancée par cette acidité qui signe Viña Real. Il a encore du temps devant lui!
La dernière bouteille de la dégustation (pas de la soirée…) est une rareté, une bizarrerie. Le Corona blanco semi-dulce 1939 est comme son nom l'indique un demi-sec, pas vraiment prémédité, vendangé au raccroc, en novembre, par les femmes. Les hommes, en ce temps là, en Espagne, se battaient.
Dans la tourmente, ces quelques barriques ont été oubliées puis retrouvée dans le chai trente-et-un après, en 1970. On a alors embouteillé ce vin, le vin qui se trouve soixante-quatorze ans plus tard dans notre verre.
Le reste de sucre n'est plus là que pour donner du volume et répondre à une acidité qui devait être féroce dans sa jeunesse. Je pense à certains jurançons, puis je ne pense plus, je bois. Cela fait d'ailleurs un bout de temps que plus personne ne crache dans cette salle de dégustation généralement si studieuse…
Viña real, "vigne royale", comment ne pas être royaliste en goûtant ces trésors, en se laissant aller à l'émotion de la vieille Espagne? Vous trouvez bien ici et là quelques grincheux, un ou deux Catalans un peu rances, tellement petits qu'ils ont les cheveux qui puent des pieds, pour vous expliquer en persifflant que si ces vins sont bons, "c'est parce qu'ils sont trafiqués".
Mieux vaut s'intéresser à ces façons de faire, à ces gestes qui perdurent en Rioja, authentique terre viticole dont on est (malheureusement?) en train de redécouvrir les anciens flacons. Avant que la mode ne s'accentue (je vous ai mis en garde en septembre), précipitez-vous sur ce que l'on trouve ici, dans des caves de restaurants, dans les domaines, buvons ces vins tant qu'ils existent, à des prix parfois dérisoires, vingt-neuf euros sur table pour le 75 évoqué plus haut.
On en trouve de différents styles, de plus bordelais, comme Marqués de Riscal, de plus rustiques et, des délicats, princiers comme ce Viña Real 51, avec lequel je ne peux m'empêcher de lever mon verre à la santé de ce Roi qui a sauvé l'Espagne.
On en trouve de différents styles, de plus bordelais, comme Marqués de Riscal, de plus rustiques et, des délicats, princiers comme ce Viña Real 51, avec lequel je ne peux m'empêcher de lever mon verre à la santé de ce Roi qui a sauvé l'Espagne.
Superbes aujourd'hui les 59 et 73 ...
RépondreSupprimerIl y a aussi Lopez de Heredia ou Rioja Alta, pour pouvoir se régaler, sur quelques niches seulement, de rouges espagnols.
Crois moi Laurent, les adresses sont multiples, chez CVNE, Imperial GR en plus austère (rioja alta) est tout aussi impressionnant en vieux millésimes (en jeune aussi,superbe 04) et Contino réconcilie les anciens et les modernes.
SupprimerDes marques de "toda la vida" retrouvent la grande forme depuis 01, Ardanza, Prado Enea, Castillo Ygay (à quand le retour en blanc?), Martinez Bujanda...
Gilles
Il y a d'autres vins certes, mais peu dont la finesse égale Viña Real. Imperial GR, par exemple, est quand même beaucoup plus massif.
SupprimerUne lecture à la hauteur de la dégustation émouvante du vendredi passé, un régal pour les sens!
RépondreSupprimerFélicitations pour ce bel article. Et pour le blog: à suivre sans modération!
Merci Vicente.
SupprimerEt le 48, mon année de naissance ???
RépondreSupprimerOn ira en boire une sur place, Michel…
SupprimerVincent,
RépondreSupprimerLe duende s'est répandu jusqu'au blog.
Je n'y suis pour rien…
SupprimerTrop modeste...C'est un hommage vibrant aux Rioja de la Vieille Castille et c'est assez émouvant
SupprimerC'est un hommage également aux "vins de table" auxquels, à force de parkérisation, l'Espagne a tourné le dos.
SupprimerVincent, plus massif Imperial ? plus "droit", moins "rond", plus "rioja alta", surement.
SupprimerEn tout cas, aussi à l'aise à table, magnifique 95, trop vite terminé sur un beau chuleton il y a peu.
Inscrivez vous vite à la prochaine verticale de Gutierrez !
Gilles
Gilles,
RépondreSupprimerMerci pour les pistes.
Je parlais, pour les 59 et 73 de Imperial.
Quelques satisfactions avec Ardanza 2004 et Murrieta Finca Ygay 2007 récemment mais je ne suis pas fan du goût des rouges espagnols, encore moins quand on part dans l'excès (encore récemment Aalto 2010 et quelques autres en Rioja, Ribera, Toro, Priorat).
Evidemment avec Aalto, on est loin de Bel Air Marquis d'Aligre mais moi j'aime le vin (pas le margaux) et le bonhomme.
RépondreSupprimerJe te l'ai déjà dit, intéresse toi à la Galice rouge, aux vins de Raul Perez par exemple
Gilles
On peut aimer le vin, éventuellement "avec des poils" dans aimer la planche…
SupprimerPour ce qui est des vins de Galice, j'en ai parlé à de multiples reprises, il n'y a pas que Raul Perez, loin s'en faut!
http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/06/le-jura-en-espagne.html
http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/04/le-seul-vineron-espagnol-chapitre-i.html
http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/04/en-bierzo-un-catalan-peut-en-cacher-un.html
Et d'autres encore!
Quant à la Rioja et aux alentours, en parler sans évoquer Olivier Rivière relève presque de la faute de goût…
http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/05/nouveaux-grands-despagne.html
Ah oui, le mencia en effet ... qui conserve une fraîcheur salutaire, quand il est bien produit.
RépondreSupprimerBu hier soir de très grands Bel Air Marquis d'Aligre, du 2005 au 1947 (en passant par le 79, le 70, le 62, le 61).
J'aime cette finesse, comme celle des meilleurs Pinots noirs, Gilles.
La saturation aromatique, le bois, l'alcool, ne me conviennent guère.
Visite chez Vega Sicilia le mois prochain.
Il n'y a pas que la mencia, qui par parenthèse, correctement cultivée et vinifiée à l'avantage de nous sortir du (lourdingue et habituel) schéma espagnol.
SupprimerSans parler de Aalto PS, en Hercule de foire (dixit Pierre Citerne) :
RépondreSupprimerhttp://www.invinoveritastoulouse.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=654:20110211-vins-espagnols&catid=48:thematique-region-pays&Itemid=58
Quoi d'autre, Vincent ?
Aalto, je vis bien sans ce genre de vins dont on pourrait croire qu'ils sont fabriqués pour dégoûter les gens de boire…
SupprimerToro Maurodos San Roman 2008, vin de camionneur, chaud.
RépondreSupprimerRibera Hacienda Monasterio 2009, trop boisé, extrait.
Encore cette lourde raideur ibérique hier soir ... qui ne donne en effet pas envie de boire, ce qui me semble un comble.
La Rioja Alta Vina Arana 2004 a sauvé la mise, avec un minimum de distinction aromatique et structurelle.
San Roman, ils devraient le livrer avec une hache, une tronçonneuse, ou au moins une scie…
SupprimerAllez, on revient sur du très bon ibérique hier avec l'Andalousie (Jerez, Montilla-Moriles), la monastrell passerillé (Fondillon de Casta Diva), le muscat (à Jerez et Malaga chez Ordonez) ...
RépondreSupprimerDu bon encore avant-hier soir avec Lopez de Heredia Vina Tondonia “Vina Tondonia” Reserva 2001.
RépondreSupprimerEn tout cas plus buvable que les pesants Prohibicion 2009 ou Somni 2009.
Comment vieilliront ces sumos ?
Vincent,
Ton avis sur la qualité des grenaches de Madrid ? (Comando G, Maranones, Bernabeleva)
Tondonia en rouge, je suis moins fan qu'en blanc, en revanche, je préfère bien sûr boire ça (et tant d'autre choses) que des horreurs marketing comme Sommni que seuls les marchands de fringues et les garçon-coiffeurs ont le droit de boire.
SupprimerPour ce qui est des grenaches de Madrid, j'en ai parlé à deux ou trois reprises, il y a effectivement des choses intéressantes. Comado G, notamment, a une cuvée intéressante, très "à boire" mais dont le prix est un scandale.
http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/03/cest-combien.html
http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/03/merci-victor-et-surtout-pas-de-grand.html
Bien aimé Vina Tondonia blanc 1981, en effet.
RépondreSupprimerAimé pour autant découvrir Que Bonito Cacareaba 2005 de Benjamin Romeo, aussi.
Las Umbrias de Comando G est cher (et je n'ai pas en tête le prix de la cuvée Rumbo al Norte goûtée avant-hier).
Une proximité avec l'école de Calce ?
La proximité avec "l'école de Calce", je trouve que ce n'est pas tout à fait ça non plus, les vins de Comando G sont mûrs, eux. C'est plutôt en vinif', sur le peu d'extraction que ça se joue.
Supprimer"L'école de Calce", en Espagne, pour moi, c'est Terroir Al Limit.
http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/06/au-vert-je-marrete.html