Bactérie tueuse: les oliveraies corses en état d'alerte.


C'est une sale nouvelle qu'a annoncé hier soir un communiqué de la préfecture de Corse-du-Sud: Xylella fastidiosa a été détectée dans l'île. Je vous avais parlé ici de cette terrible bactérie qui a décimé les oliviers du sud de l'Italie, pays accusé par plusieurs de ses partenaires européens d'avoir traité le problème avec mollesse. Dans le cas présent, Xylella fastidiosa a été détectée non pas sur un olivier mais sur une plante d'ornement, le polygale à feuille de myrte (photo ci-dessus), à l'entrée d'un supermarché de Propriano.
La Corse est placée depuis plusieurs mois sous surveillance renforcée, en raison de sa proximité avec le foyer d'infection italien. Ce sont des inspecteurs de la FREDON* qui ont remarqué cet arbuste desséché le 20 juillet. Après prélèvement, sa contamination a été confirmée soixante-douze heures plus tard par un laboratoire spécialisé à Angers. La plante a été détruite, et une zone de contrôle d'un rayon de dix kilomètres a été mise en place. Une enquête épidémiologique est en cours afin de déterminer précisément la souche de Xylella fastidiosa.
Car les risques sont énormes: outre l'olivier, cette bactérie menace également la production de clémentines, de châtaignes ainsi que, dans certains cas, la vigne. Comme l'annonce la préfecture, un Conseil régional d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale fera le point sur la situation dès aujourd'hui.



* Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles.




Commentaires

  1. Pour info, Vincent (j'ai quelques articles de retard à lire...), la bactérie tueuse du sud de l'Italie aurait été introduite par la mafia locale qui convoitait des terrains occupés par des oliviers protégés pour les transformer en terrains constructibles. Une bactérie et le problème est résolu...
    Ce n'est qu'une hypothèse, bien entendu, puisque personne n'a été condamné.
    Si elle arrive en Corse, on se demande comment et à qui profiterait le crime.

    Car c'est un crime.

    Tom B.

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