Un buveur qui écrit.
Qu'on le veuille ou non, le beaujolais nouveau est le saint patron des ivrognes. Ce soir, dans pas mal de caves, de bars, en France et ailleurs, on va chanter, brailler, pérorer, s'embrouiller, s'aimer, discourir… Et c'est très bien comme ça. Histoire de donner un peu de talent à ceux auxquels le Bon Dieu, par négligence, aurait laissé le verre vide, quelques mots d'Antoine Blondin. Pas des phrases, ces belles phrases soigneusement "dessinées" que lirez ou reliez, j'en suis sûr, à l'occasion (pourquoi pas dans Monsieur Jadis ou l'école du soir?), juste des mots, quelques mots, vite fait, à la télé.
Bains de minuit, Ardisson, la clope au bec, ça sent les années quatre-vingts (nous sommes en 1988), avec musique de fond of course. Antoine Blondin a soixante-six ans, il parle comme au bar, comme au Bar-Bac ou au Huchet d'Argent. À cette époque, on vient de rééditer certaines de ses chroniques de L'Équipe dans L'ironie du sport et il va bientôt, trois ans plus tard, dire: "remettez-moi ça!"
Le pendant contemporain de gauche - sont toutes de gauche les critiques vineuses de la petite communuté du web - serait Berthomeau par son aptitude de "vache à écricre" ; imperturbable et royaliste
RépondreSupprimerVendéen, certes, Royaliste, je ne crois pas. Ce qui lui plaira en revanche, c'est la vache, celle qui absorbe tant de son temps.
SupprimerEt il boit moins qu'Antoine…
Supprimer