L'Espagne est une fête !


On le dit et on le répète, quitte à donner l'impression qu'on rapapège, mais ce qui frappe dès qu'on quitte la Catalogne, Barcelone singulièrement, et qu'on arrive en Aragon, en Castille et dans tous ces pays où l'on accroche encore des toros aux montagnes, c'est la gentillesse de l'accueil. Tout est sujet à sourire, à remerciements, à petit gestes, nulle part il n'est question de crise, nulle part on ne fait la gueule pour se donne une contenance. Certains diront que je généralise, peut-être, n'empêche que du pompiste d'autoroute au bistrotier du coin, on a l'impression de ne rencontrer que des gens vaccinés à la bonne humeur.
Nous l'avons vérifié hier encore, sur la route du Bierzo et de la Galice, à mi-chemin, en sortant à Haro, petite cité majeure* de La Rioja, à la recherche, sur le coup des quinze heures, d'une "aire de repos" et d'un déjeuner sur le pouce. D'abord, comme c'est le cas dans toutes les villes honnêtes de la péninsule, les choses sont simples: dans ces cas-là, on se gare et on vise la ou les rues des tapas, généralement bondées, parfumées au à l'huile d'olive, au pimienton et à l'ail. À Haro, vous en avec deux, parallèles, juste en dessous de la belle église Santo Tomás, elle même encadrée de quelques anciennes demeures qui valent bien un apéritif touristique.


Fuyant la pluie glacée qui bénit ce Vendredi saint (et qui se transformera en neige dans le Bierzo), on s'engouffre dans le premier rade venu? Chamonix, une sorte de chalet alpin plus spécialisé dans le poulpe a la gallega que dans la fondue savoyarde. Et histoire de combattre un embryon de ressaca, je commande un traitement de choc, une bouteille de cidre basque, venu en voisin, avec son acidité salvatrice, de Vitoria-Gasteiz. Poulpe excellent, fondant, jolies brochettes de porc mariné et champignons à la plantxa. Encore une fois gentillesse absolue, quelques mots de français, un petit cadeau (un verre de zurra, sangria locale plus proche des kinas ou du vermouth)… Rien de bien compliqué, mais sur les traces d'Ernest, je le redis, l'Espagne est une fête!



*on y trouve, dans son quartier de la gare, d'importantes bodegas comme López de Heredia qui produit le remarquable Tondonia.

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