Parker: les rats quittent le navire?


Est-on en train d'assister à la dernière étape de l'atomisation du système Parker?
Après le départ en pré-retraite du boss de Monkton, voilà que son successeur à la notation des bordeaux, Neal Martin, quitte le Wine Advocate. Le critique anglais rejoint un autre transfuge du guide qui a régné pendant trente ans sur le Mondovino, Antonio Galloni et son magazine Vinous, dont il devient senior editor. Il y couvrira les vins de Gironde, Bourgogne, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande.


C'est évidemment un coup de pub pour Vinous sont le fondateur aimerait bien qu'il devienne le Wine Advocate des années 2020. Mais plus que de remplacement, ou de succession, la question est de savoir si ce genre de notation des vins a encore un avenir, en tout cas sous la forme quasi-monopolistique qu'elle avait du temps de la splendeur de Robert Parker Jr. Beaucoup (à commencer par moi…) en doutent et notamment celui qui fut d'une certaine façon le co-architecte de ce système, Michel Rolland, qui l'avait évoqué l'an dernier ici.
Malgré ses défauts, et l'américanisation du goût qu'il a, volontairement ou involontairement suscité, on retiendra du parkérisme originelqu'il avait, tournant le dos aux recettes publicitaires, mis en place un code de bonne conduite du critique avec lequel se torchent les nouvelles générations. C'est d'ailleurs un de ces manquements, le fameux Jumillagate, révélé par votre serviteur*, qui avait marqué le début du repli du Wine Advocate.



* Lire ici.









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