Le come back d'Élisabeth Tessier


La gazette et le bourdonnement d'Internet me disent que paraît aujourd'hui un ouvrage fondamental qui va nous révéler la face cachée du vin. Son côté bizness en tout cas. D'après les différents écrits diffusés ici et là, le livre est le fruit d'un reportage en immersion aussi périlleux qu'une descente dans les zones tribales du Pakistan ou à l'est de l'Afghanistan (oui, c'est à toi que je pense p'tit Billaud, là-haut au paradis des reporters tombés au champ d'honneur…). N'écoutant que son courage, l'auteure (auteur avec un e, je trouve décidément ça très laid) s'est attaquée à un gros chantier, Saint-&-Millions© et s'apprêterait à révolutionner notre connaissance de cette appellation où l'argent fait plus de dégâts que la flavescence dorée. Et nous apprendrait enfin ce que nous savons tous depuis des lustres, à savoir que, les poètes ont disparu.
Je sais, critiquer un ouvrage que l'on n'a pas lu, c'est moche mais j'ose espérer, en tout cas, que notre Tintine (c'est comme auteure…) reporteuse a d'autre scoops, d'autres histoires de village à nous fourguer que la vilénie de Cousin Hub', la cupidité de ses affidés et la mollesse coupable de l'INAO, sinon, ça tournera rapidement à la découverte de l'eau tiède, genre remake de Falcon Crest par Télé Dunkerque.


En fait, ce que j'espère surtout, c'est que Tintine reporteuse ne va pas nous refaire le coup du "goût de grêle". Parce que oui, c'est bien elle, cette Elizabeth Teissier dont nous avions bien ri avant les dernières vendanges, celle qui nous avait expliqué qu'en France ce n'était même pas la peine d'aller cueillir les raisins de 2013 car le millésime aurait (sic) "un goût de grêle", arôme cousin de l'acide, de l'amer, du salé, du sucré et du glutamate (pardon, de l'umami).
Pour le "goût de grêle", j'ai vérifié, notamment lors du dernier Vinisud avec les vins du minuscule vignoble du Languedoc-Roussillon, et je ne l'ai pas trouvé (sûrement l'agueusie qui me guette!); j'ai plutôt trouvé un des plus jolis millésimes de ces dernières années. Même Mrs Robinson, l'institutrice londonienne, est d'accord avec moi. Et figurez-vous qu'en Corse et dans une bonne partie de la Vallée du Rhône, c'est pareil. Pas de chance! Mais, j'imagine qu'il y aura sûrement une explication à ce mystère dans ce livre que je ne lirai pas, Elizabeth, elle, quand elle se vautrait, elle savait se refaire…



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