Quand Narbonne sauve Paris…




Comme on pouvait s'y attendre, cette pièce a été le clou de la vente aux enchères des collections de La Tour d'Argent chez Artcurial: la célèbre presse grâce à laquelle on y servait le plat emblématique de la maison, le canard au sang. Estimée entre quatre et six mille euros, elle a été adjugée 40 200 € ! Plus de dix enchérisseurs, en salle, par téléphone et sur internet, se sont disputés ce morceau d'histoire de la gastronomie française. Espérons que son acquéreur saura en faire bon usage*, et pourquoi pas ouvrir une réplique de la vrai Tour d'Argent, celle d'avant, à Shanghai, Macao, Dubaï ou Los Angeles. Pendant ce temps, à Paris, la nouvelle équipe, pour faire jeune, contera fleurette aux assiettes, singeant avec retard la mode déjà un peu vieillotte des cuisinier-fleuristes.


Allez, pas d'aigreur inutile! En fait, ce n'est pas au bout du Monde qu'est partie cette presse mythique, juste au bout de la France, dans le pauvre Languedoc des faiseurs de pinard. Bravo au patron des Grands Buffets de Narbonne, bravo Louis Privat (ci-dessous), bravo cher ami, il est bon parfois, quand la capitale s'oublie, que la province sauve l'honneur de Paris.
Merci à toi, Louis.



* Outre La Tour d'Argent, d'autres presses de ce type font du bon boulot. J'ai adoré celle du Lion d'Or, chez Jean-Paul Barbier à Arcins, et pourquoi pas, celle de Via Veneto à Barcelone. Vive le canard au sang ! Tellement moderne dans son dénuement.


Commentaires

  1. Le Lion d'Or t'attend. Je peux t'y conseiller quelques vins...

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    1. Figure-toi que 'Le Lion d'Or', je connais un peu, je m'y suis même marié…

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    2. J'avais bien compris. Quand y es-tu venu la dernière fois ?

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    3. Il y a une dizaine d'années, avec Xira.

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    4. Tu as assurément besoin d'une piqûre de rappel.

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