La politique de la limonade.

Tous les gogos le savent, Coca-Cola, maintenant, c'est écolo, limite bio. La preuve, le poison américain a commencé, à l'instar de son fidèle compagnon Mc Donalds, de greenwasher son rutilant logo (pour ceux qui ont raté un épisode, c'est ici). Ce n'est évidemment pas cette fable du Coca "nature" qui va nous pousser à en bourrer nos frigos; pour lutter contre la déshydratation estivale, il y a des armes autrement plus saines et plus éthiques. 

Parce qu'entre l'eau et le vin, quand le soleil cogne et que le thermomètre caresse les 40°C., surgissent parfois des envies qui sentent bon l'enfance, les bulles et le sucre. Pour moi, c'est la limonade. Et ce vous ne savez peut-être pas, c'est que la limonade, c'est con comme la Lune à fabriquer.

Pour deux litres de ce délicieux breuvage, vous pressez quatre ou cinq belles oranges à jus, quatre ou cinq citrons bien mûrs (jusqu'au zeste si comme moi l'amertume vous stimule). Ensuite, vous sucrez ce jus al gusto avec du sirop de canne (c'est plus facile à mélanger). Vous complétez avec de l'eau gazeuse; les distingués choisiront de la Châteldon, les amateurs de grosses bulles du Perrier, les accros à l'eau de mer un Vichy Catalan, on peut également opter pour de l'eau de Seltz, ce qui confère à l'ensemble un charmant côté vintage. Enfin, vous stockez le mélange au frais, dans des bouteilles à bouchon basculant (sur la photo, une bouteille de limonade La Mortuacienne, pas si mauvaise que ça).

Il existe évidemment pas mal de variantes à cette recette, sans oranges, avec de la menthe fraîche du jardin, de l'orgeat ou même du Gambetta… Toujours est-il que voici encore une façon bien agréable de faire de la politique, sans blablas, sans vocifération, sans slogan. Car ne l'oublions jamais, c'est dans ces petits gestes de tous les jours que réside notre vrai pouvoir de décision, nos vrais choix de société. Faites passez le mot à vos enfants…