Ôrages! Ô désespoir!
Quand Météo France a publié son "alerte orange", il était malheureusement trop tard. L'orage, les orages frappaient depuis une demi-heure déjà la Côte d'Or, en l'occurrence, un des fleurons de son vignoble, la Côte de Beaune, du Nord de Meursault à Aloxe-Corton. De la grêle et de la pluie mêlée, selon les premières informations (ce qui pourrait être un moindre mal car la grêle à sec fait toujours des dégâts plus importants). Beaucoup d'eau également, des trombes d'eau, comme le montrent ces images que Nicolas Rossignol a prises dans ses vignes de Volnay, et du vent.
Il est bien trop tôt pour savoir si cet énième orage de l'été a fait des dégâts, souhaitons qu'ils soient limités*, malheureusement, les premières nouvelles ne sont pas bonnes, notamment vers Pommard et Beaune principalement (certains vignerons parlent de destructions de l'ordre de 50 à 70% de la récolte), mais aussi vers Volnay, Aloxe, Pernand et Savigny et dans une moindre mesure sur la partie nord de Meursault. L'occasion de rappeler que nous nous trouvons, et les paysans en font les frais, en plein dans le scénario-catastrophe prédit pour cet été par plusieurs services météorologiques, conséquence d'un printemps froid et d'une accumulation d'humidité. Et espérons, continuons d'espérer.
Sans oublier de penser à ceux dont la grêle a ruiné les efforts en juin, je pense-là notamment aux vignerons de Vouvray et de Montlouis, en particulier au grand François Chidaine, que nous devons, nous amoureux du vin, aider par tous les moyens. Sans oublier non plus la contribution individuelle de chacun à l'équilibre de la Nature et du climat, cette volonté qui devrait être la nôtre de faire preuve d'un peu plus de modestie dans notre façon de vivre, de consommer, et de voyager. Comme je l'écrivais le 18 juin, évaluons "notre responsabilité (pas celle du voisin, celle de chacun),
notre comportement quotidien qui tourne le dos aux beaux discours
repeints de vert: trop d'avion, trop de voiture, trop de CO2, trop
d'énergie dépensée pour des vanités." Res non verba!
Triste, vraiment triste. Mais c'est la vie. Une vie acceptée par des générations d'agriculteurs depuis l'histoire de l'humanité. Triste, mais tristement banal
RépondreSupprimerCertes en choisissant ce métier nous en acceptons les aléas mais ne nous insultez pas en employant l'adjectif "banal".
RépondreSupprimerP.S.idem pour "normal"...comprendra qui voudra)!
Caroline, je ne cherche à insulter personne, surtout pas les agriculteurs dont je me sens proche et encore moins les vignerons qui me sont encore plus proches. J'ai constaté dans ma vie à maintes reprises et salué plus d'une fois la volonté inébranlable et le courage du monde agricole de prendre le taureau pas les cornes et de s'en sortir après des inondations, des tempêtes, des orages de grêle, des sécheresses, des incendies, enfin tous ces "aléas" que la vie se fait un malin plaisir de nous servir sur nos écrans. Cela fait partie de la vie, voilà tout. La nature est bonne fille, elle est aussi scélérate. La nature décide et nous subissons.
RépondreSupprimerDemain les larmes sècheront, l'espoir reviendra, le soleil aussi.
Et si j'ai osé le terme "banal", c'est au regard des guerres, des famines, des ravages causés par les nuages d'insectes, des multiples formes de catastrophes naturelles (ou pas) qui ébranlent le monde depuis sa création. Quant à l'adjectif "normal", je ne l'utilise pas. Ce qui prouve que je n'ai rien compris. Alors, dire que ce que j'ai mentionné plus haut était "dur" ou "cynique", soit, je veux bien, mais dire que c'était une insulte cela ne me convient pas. Et surtout cela ne me ressemble pas. S'abstenir de commentaires eut été plus sage. Car sur ce coup, il n'y avait rien à dire et beaucoup plus à faire... À la prochaine catastrophe, promis, je me tais.
Paf dans les dents !
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