"à ce prix-là, c'est pas du vin, c'est une affaire!"

Je viens de le lire la Presse pinardière, je suis formel, Mouton-Rothschild 2012, c'est vraiment le coup du siècle! Le domaine de Pauillac vient d'annoncer son tarif primeur: rendez-vous compte, -33% par rapport à l'an dernier! "Ça vous f'ra 280€, ma bonne dame. Hors-taxes. Ben oui, c'est en primeur, donc, pour le prix,  j'vous l'emballe pas!"

Je vous le refais au ralenti: 280€ le Mouton 2012, millésime qu'on dit "difficile" à Bordeaux (pensez à faire la bouche en cul-de-poule pour prononcer "difficile"), et surtout en Médoc. 280€, soit 334,88€ TTC la boutanche, sans les frais de livraison. 446,51€ le litron. Un cadeau, j'vous dis. Comme dirait mon pote Philippe Lagarde, le caviste du Tire-bouchon à Toulouse: "à ce prix-là, c'est pas du vin, c'est une affaire!"

De son côté, Antoine Gerbelle, dans La Revue du Vin de France, fait remarquer que 280€, c'est presque le double du tarif du 2008, un millésime comparable. "Tout augmente ma pauv' dame!"

Tiens, je ne range pas ma calculette, juste pour vous annoncer que pour la même somme 334,88€, je me paye plus de deux caisses, presque vingt-sept bouteilles du charmant vin rouge, délicat et rare (il n'y en pas quatre-vingt-quatre hectares contrairement au premier cru de Pauillac) dont je vous parle demain dans Idées liquides & solides. En attendant, après vous avoir présenté la version US du 2010 (ci-dessous), je vous dévoile en haut de cette page, en exclusivité mondiale, l'étiquette de Mouton 2012…

PS: ce billet, bien que sarcastique, est avant tout humoristique. J'espère que Mouton-Rothschild va tout vendre, pour le plus grand bien de la balance commerciale de la France qui en a bien besoin. Ne soyons pas si oublieux que nos gouvernants de Droite ou de Gauche, souvenons-nous que les vins et spiritueux constituent le second poste d'exportations hexagonal, derrière l'aéronautique et devant l'industrie des parfums..