Saudade ? Non, action !
Toute l'Europe prend désormais conscience du drame qu'a vécu le Nord-Ouest de la péninsule ibérique. Dopé par les vents de l'ouragan Ophelia, les feux de forêts ont ravagé ces contrées superbes, qui mêlent des cultures que nous sommes nombreux à adorer, entre hispanité et âme celte. On parle de dizaines de morts, de dégâts matériels et écologiques incalculables. Les images, les témoignages qui nous arrivent sont terribles, les Français et les Anglais eux-même en ont eu un aperçu avec ce ciel jaune de fumée qui a recouvert l'Atlantique, cette lumière de fin du Monde.
On pourrait disserter des jours sur les causes multiples qui ont conduit à cette catastrophe majeure qui a frappé une zone immense qui court du Portugal aux Asturies en passant par la Galice: folie meurtrière, "terrorisme", esprit de lucre… mais aussi erreurs agronomiques dans la gestion des forêts (les eucalyptus…) et déprise agricole. Mais on parle aussi d'urgences, d'êtres humains, de copains, d'amis qui ont tout perdu.
L'heure est donc à la solidarité, un solidarité on ne peut plus exemplaire ces temps-ci dans une péninsule ibérique sidérée par l'égoïsme catalan, par la volonté de ceux qui se croient supérieurs de plus vouloir partager avec ceux qu'ils pensent inférieurs. Les nouvelles qui me parviennent sont celles de vignerons évidemment, à l'image d'Antonio Lópes Ribeiro dont les vins de Casa de Mouraz, en Dão, ont désormais une réputation internationale. Ce que vous voyez ici, c'est ce qu'il reste de son chai de Tondela, près de Viseu. Mon copain João Tavares de Pina qui est installé à plus de vingt kilomètres m'expliquait lundi que malgré la distance, l'air était irrespirable jusque chez lui.
En un mot comme en cent, Antonio Lópes Ribeiro est dans la merde, dans la merde noire. Plutôt que de nous lamenter, nous devons l'aider, lui et tous ces Portugais, ces Galiciens, ces Asturiens pétrifiés par le malheur. Des actions vont être lancées, je vous tiendrai au courant, on me parle déjà des prochains salons Simplesmente Vinho qui devraient leur être dédiés. En attendant, buvez des vins de ces régions, souvent respectueux de leurs terroirs, ils sont une des plus belles promesses d'avenir de la péninsule ibérique.
Commentaires
Enregistrer un commentaire