Foireux, et nature en plus…
Comme à chaque rentrée, alors que l'on pense cartables et vendanges, les hypermarchés, eux, et la Presse saprophyte, vont célébrer le vin foireux. Et comme tous les ans, pour faire parler de soi, il faudra que chaque enseigne trouve un truc marketing distinctif de ses concurrentes. Ici, c'est un meilleur sommelier du Monde et des environs, dévoyé, qui ira pousser le caddie en expliquant, la main sur le cœur, qu'on trouve sous les néons les dernières merveilles de Bacchus. Là, un chef-putain jouera de la toque, éventuellement du col tricolore, pour célébrer le sublime mariage entre sa becquetance métronomique et des grands crus en cartons.
En ce millésime 2016, c'est Carrefour (dont la "foire" démarre le 28 septembre) qui a trouvé le filon: selon la Revue des Vins de France, le numéro un européen de la grande distribution axe (médiatiquement) une partie de la promotion de ses établissements urbains sur les vins nature. Au total, huit références seront mises en rayon, fabriquées en Beaujolais, à Bordeaux, dans la Vallée du Rhône, le Sud-Ouest et en Languedoc. Inévitablement, le Naturae de Gérard Bertrand (pas si mauvais que ça) devrait être de la partie, tout comme la coopérative de Buzet qui se targue elle aussi de vinifier "nature". Pour le reste, mystère et boule de gomme (arabique?), le secret est pour l'instant bien gardé. Verra-t-on de nouveau du Lapierre au pousse-caddie? À moins que Dubœuf ne nous sorte un lapin sans soufre du chapeau. Car ce ne sont pas des vignerons artisans qui peuvent s'adonner à ce genre de sport: Carrefour, qui n'est pas là pour bricoler, a besoin de quantités, jusqu'à quinze mille cols par référence. Réponse dans les jours à venir.
En attendant, pour boire un coup, un bon coup, vous connaissez le mode d'emploi, inutile d'aller se ridiculiser à pousser un caddie en pantacourt sous les néons, vous filez chez un bon caviste, professionnel, pas trop chiant et indifférent à la mode. Nature ou pas, il aura de quoi étancher votre soif sans que ne vendiez votre âme au Diable.
Au vu des commentaires sous mon post sur le lait, la démoralisation des troupes est à son paroxysme par chez moi... Les grandes surfaces ont de beaux jours devant elles...IL est quand même énorme de constater que le francais se plaint souvent mais quand on lui donne la main et qu'on lui rappelle qu'il est une partie de la solution, c'est une nuée de moineaux qui s'ébroue et déserte le champ de bataille. A pleurer... LP
RépondreSupprimerBon, ici Le Volcan, et donc "ces Natures".
RépondreSupprimerI'n'a un procédé, la flash pasteurisation, "Flash Pat", hinnn!, qui par la chaleur rapide permet de tuer une partie du vivant d'un jus et donc, d'éviter l'ajout de soufre (qui ferait le même boulot, ...le mal de tete en moins, selon la dose).
C'est donc ce qui leur permet de s'afficher NATURE, comme dans les biocoop, d'ailleurs.
J'en ai gouté (en rouge seulement), effectivement çà se tient....mais mais mais comme je n'ai pas fais de "reprise", je n'ai pas d'avis tranché...et puis çà sort de mon Naturalisme.
Bon, de tout çà on peut dire que ce sont des vins 'Saprophytes', qui exsistent sur ce qu'il reste leur corps....
Au reboire, Mr l'avinturier.
Et oui, voilà pourquoi on en revient à ce que le "naturalisme pinardier" peut contenir comme escroquerie. On croit sur paroles quelques "néo-vignerons" auparavant éducateurs spécialisés en banlieue, traders repentis ou architectes à rire de castrat. Il suffit que les étiquettes soient rock'n roll' et que les jus soient bien troubles et vinaigrés pour que tout le monde s'extasie...
SupprimerBeaucoup de foutistes parmi ces gens, quelques escrocs et surtout aucune logique, ni dans les discours, ni dans les verres.
On veut aucun intrant dans les pinards, mais on fume un paquet de clopes par jour, avec ce qu'il faut de goudron et autres adjuvants. Et chez certains cavistes, le conformisme est même devenu de fumer en dégustant...