Cap sur le Nouvel An.


Alors, c'était bien, Noël? Bien mangé, bien bu? Nous, ça va pas mal, avec notamment un super produit* dont je voulais vous parler, les morilles de chez Plantin. Plantin, installée dans le Vaucluse à Puyméras entre Vaison-La-Romaine et Nyons, c'est une de ces maisons familiales (à l'image de Gaillard à Caussade) auprès desquels les meilleurs chefs, tel celui de L'Hôtel-de-Ville de Crissier, se fournissent en truffes noires. On connaît un peu moins leurs champignons secs, et pourtant… 
Ces grosses morilles, charnues, réhydratées au lait frais, j'en ai très classiquement fait une sauce à la crème, qui est au réveillon est venue accompagner la poularde rôtie, puis, le lendemain, pour le déjeuner de Noël, a simplement servi à napper des tranches de pain de campagne grillé. Divin!
Désolé en revanche pour le romantisme et notre côté locavore, ces merveilleuses morilles ont fait des kilomètres et des kilomètres avant d'arriver dans nos assiettes. "Provenance Pakistan" mentionne sobrement la facture. Eh oui, ce qu'on gagne en vérité, on le perd parfois en poésie…


Bon, c'est pas tout. On digère Noël, le temps de la Sant Esteve (le boxing day catalan), et on se remet en selle pour le Cap d'Any, la Nochevieja, bref, le réveillon de la Saint-Sylvestre. J'étais en train de finir d'écrire le menu, ce matin, en écoutant Too Funky de George Michael (oui, je sais, ça fait un peu coiffeuse d'East Croydon…), et je me suis posé une question technique: comment les restaurateurs font-ils pour proposer un mois à l'avance des menus qui font la part belle aux produits de la mer, et notamment aux gambas? D'habitude, nous, en Espagne, on les évite, les gambas à cette époque-là, elles coûtent le double et le triple, avec en plus aucune certitude d'avoir vraiment la qualité habituelle. Y compris chez les meilleurs fournisseurs, tout est congelé ou presque, parfois même d'origine douteuse, de Thaïlande en particulier. Et là, contrairement aux morilles, je peux vous dire qu'on les sent les kilomètres qu'elles ont dans les pattes! Mais bon, la fille de la Gitane blonde m'a promis qu'elle me trouverait un truc, parce que les Français qui débarquent ce soir-là, je ne peux pas ne pas leur faire plaisir. Qui vivra verra…




* J'aurais aussi pu vous parler de ce cuissot arrosé d'un miroir de vin rehaussé au bouillon de porc noir gascon…

Commentaires

  1. Ah le miroir de vin ... Que cela fait plaisir de lire que certains continuent d'utiliser ce concentré de merveilles qui ne devrait s'absenter d'aucune cuisine.

    Et au fait les tripes sont réservées au réveillon ou bien ils en font régulièrement ? Par çe que là tout de suite, ça me démange. Fort.

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    1. Les tripes, c'est moi qui les fais, donc les dates sont flexibles. Là, c'est parce que dans le groupe, il y a un amoureux du plat.

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  2. Et y'a pas d'vin ?!?
    ;o)

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