Le secret de beauté de la championne.
Vous connaissez Federica Pellegrini? Elle est jeune, belle, d'une beauté sculpturale, de ce genre de beautés spéciales, un rien androgynes, dont on fait les nageuses: cuisses fuselées, épaules saillantes, seins et pectoraux mêlés. Avec en plus un faux air de Jessica Lange. Les magazines de mode ne s'y sont pas trompé lui ont consacré pléthore de couvertures. Car la signorina Pellegrini est une star, je ne sais pas comment on dit cover-girl en Italien, mais c'en est une: on retrouve son corps de muscles doux jusqu'à la Une de Vanity Fair!
Il parait que cette Vénitienne blonde (ne pas confondre…) fait également parler d'elle dans les gazettes, qu'elle aurait dépossédé sa version française, Laure Manaudou, d'un de ses titres de gloire. Car Federica, pour ceux qui ne lisent pas quotidiennement L'Équipe, n'en a pas que l'apparence. C'est une grande, une très grande championne, même: médaille d'or olympique du 200 mètres nage libre au Jeux de Pékin, plusieurs fois championne du Monde, recordwoman du Monde de la spécialité, elle fut même la première femme à descendre sous la barre des quatre minutes au 400 mètres. Je ne vais pas vous faire la liste de tous ses trophées, les plus importants sont consignés ici, dans sa notice Wikipedia, où j'apprends par ailleurs que la Cité des Doges lui fit l'honneur d'ouvrir le Carnaval 2007, par le célèbre "vol de l'Ange", depuis le campanile de Saint-Marc.
Actuellement, Federica Pellegrini est au bagne. À Narbonne, dans un endroit qui (ça ne s'invente pas!) s'appelle L'Espace Liberté. Cette Liberté-là, elle en a pris pour trois ans, de son plein gré. Car elle veut être au rendez-vous des Jeux Olympiques de Rio, en 2016, et, dès cet été, à celui de Barcelone, pour les Championnats du Monde. Rien que d'y penser, ça donne envie d'aller faire quelques longueurs dans la sublime piscine suspendue de Montjuïc (où se tiennent les épreuves de plongeon). Pour l'occasion, elle a re-signé avec son entraîneur fétiche, le pittoresque Philippe Lucas devenu lui aussi, grâce à son franc-parler (et à sa marionnette des Guignols), une célébrité.
Je ne sais pas si vous connaissez la natation, moi, un peu, mais quand je parle du bagne, franchement, il y a un peu de ça. Et j'imagine les efforts, les sacrifices que doit faire Federica Pellegrini pour rester dans le peloton de tête de ce sport exigeant. Ses supporters aussi le conçoivent bien qui suivent ses progrès dans les journaux, mais aussi sur Twitter où la championne donne très régulièrement des nouvelles à ses nombreux followers. Une star, je vous dis.
Et après l'effort, visiblement, il y a le réconfort, puisque Federica livre aussi quelques détails de sa vie quotidienne, en marge de l'entraînement, histoire de montrer qu'elle ne passe pas sa vie dans l'eau. C'est ainsi que le journal L'Indépendant publiait* la semaine dernière un tweet dans lequel la nageuse dévoilait un de ses secrets de beauté, en l'occurrence, sur sa table, un verre et une bouteille de vin des Corbières, très exactement la Cuvée n°3 2011 de Castelmaure.
Vous vous doutez que du haut de leurs garrigues et de leur maquis, mes potes vignerons sont ravis de cet hommage transalpin. Moi aussi, d'ailleurs, pour Castelmaure bien sûr, avec qui je vous ai déjà révélé mes accointances, mais, c'est mille fois plus important, pour le vin dans son ensemble, qu'il soit des Corbières, de France ou d'ailleurs. Quelles que soient sa couleur et son origine.
Oui, merci, délicieuse Federica, grande et belle sportive que vous êtes, de nous montrer du haut de vos vingt-cinq ans que le vin, ce n'est pas que de l'alcool, que ce n'est pas un poison, en tout cas, que ça a sa place sur la table d'une championne! Puissent les politiciens français (de tous bords) écouter votre message cristallin au moment où certaines belles âmes (hygiénistes ou cupides?) pensent à frapper le vin d'une nouvelle gabelle**, à le punir d'être une des dernières sources de revenu de notre beau pays. Qu'au passage, ils s'inspirent des efforts faits de l'autre côté des Alpes, j'en parlais encore hier soir avec un Français de Toscane, pour promouvoir ce patrimoine que nous avons en commun avec les Italiens. Qu'ils ouvrent enfin les yeux, que cette jeune femme saine, conquérante, vivante, leur inspire, pour ça au moins, la tentation de Venise.
* merci à Jacques Berthomeau de m'avoir alerté; le Taulier de Vin & Cie, sorte de John Malkovich du Quartier Latin, de Tour de Babel de la chose vinicole, est également toujours très au fait des mœurs des jeunes et jolies filles.
** J'ai lu que plusieurs sénateurs socialistes issus de régions viticoles s'élevaient contre cette infamie, bravo de cette prise de conscience.
Faut dire qu'elle n'a pas beaucoup de brasse à faire la Vénitienne pour goûter notre beau n° 3 des Corbières (je préfère la Pompadour...), puisque Espace Liberté à Narbonne, elle peut aussi patiner et goûter un grand choix de vins du Languedoc et du Roussillon à prix départ cave ! Pardon pour la pub : http://les5duvin.wordpress.com/2013/02/28/le-vin-au-restaurant-le-bel-exemple-de-narbonne/
RépondreSupprimerJe crois qu'effectivement c'était chez Privat, tu as raison.
SupprimerVoilà une Jeune Fille Civilisée en quête d'un Art de Vivre Méditerranéen comme nous l'aimons... La n°3, elle a kiffée, grâve... c'est comme ça que l'on dit ?
RépondreSupprimerElle adore les vins puissants, mais soyeux qui ont du caractère...
La Dolce Vita entre Embres et Castelmaure...
;)
Echange sur twitter :
12 Mai Olivier Zavattin (@winebyOz)
@mafaldina88
" bon séjour à #narbonne et bonne découverte de notre #artdevivre ;)"
Nous ferons bien de lui demander de civiliser nos hommes politiques et leurs conseillers prohibitionnistes!
SupprimerVous savez que Philippe Lucas sévissait auparavant à la piscine de Canet en Roussillon (Europa, je crois), développée car feu la mairesse de la ville avait été une championne de natation elle-même. L’Indépendant, qui est inféodé à l’establishment local, n’a donc pas pu vous révéler – en plus, je l’ai caché à Christine, ma compagne, qui n’apprécierait pas ce sponsoring rapproché – que les succès de la belle naïade avaient commencé à prendre corps (si je puis dire) lorsque j’ai lancé mon subtile slogan : « Laure Manaudou, elle se shoote au vin de la Coume Majou ! ». Il n’y a aucun produit figurant sur la liste des substances interdites et les polyphénols de l’Agly sont reconnus comme les meilleurs anti-oxydants au monde. Et comme nous ajoutions « avec modération », même Cahuzac était content.
RépondreSupprimerGrand doping, le carignan de La Loute!
Supprimerébé moi j'ai bu un grand canon avec Jean-Louis Pinto aujourd'hui. C'est un carignan des Corbières je crois ou pas louan. ç'est cacahouète de la mamaruta, une sorte de carignan à la Raynaud, comme qui dirait. j'aime pas la piscine mais j'aime bien le cabotage, on est un peu échoué au bord du canal, merci Marc pour ce n°4, j'enfile mon beau nez et j'en bois une autre.
RépondreSupprimerAh, les bouteilles de 0h49 du matin… "Ne rentre pas pas trop tard" comme disait François Morel!
Supprimerje lui ferai bien visiter le chai barrique ...
RépondreSupprimerUn rien machiste comme commentaire,mais bon : B(a)R(r)I(q)C(u)E. Et si elle n’acceptait pas ?
SupprimerBen moi j'ai croisé Lucas à la sortie des Grands Buffets. Il ne m'a pas demandé d'autographe, alors moi non plus. Un grand moment. Ce que c'est que la vie, tout de même!
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