Fooding® : Dermophil indien & vaseline.
C'était il y a trois semaines. Trois semaines seulement. La main sur le cœur, le "bureau du Fooding®" annonçait à ses suiveurs ébahis de fantastiques épousailles, tendance mariage de la carpe et du lapin, avec le Guide des Pneus. De l'amour, rien que de l'amour, on vous dit! Grâce à cette union apparemment contre nature avec une vieille peau sur laquelle seul le train n'était pas passé (le Métro en revanche, oui…), on allait voir ce qu'on allait voir! le Fooding® allait, ouvrez les guillemets, "devenir une référence mondiale du cool dans la gastronomie." L'honneur était sauf, tout était garanti sur facture, "l'indépendance" y compris. La conclusion de la missive numérique prenait d'ailleurs les devants aux cas où d'éventuelles fées Carabosse auraient eu l'envie de péter l'ambiance des noces: "contrairement à ce que certaines mauvaises langues sans palais
pourraient baver dans vos assiettes, on ne vous abandonne pas. Bien au
contraire". Ouf!
Ça, c'était le le 4 septembre 2017. Aujourd'hui, jeudi 28 septembre 2017, tombe dans les boîtes à lettres des pauvres cocus du foodisme un autre mail du comité central du "cool en gastronomie". Je ne résiste pas au plaisir (malsain) de vous livrer son titre, de nouveau entre guillemets: "comment vendanger malin au supermarché du coin?" Si, si, je vous promets. Regardez, j'ai même photographié l'écran de mon Mac!
Alors évidemment, ce moment qui fera date dans les anales (ce n'est pas une faute d'orthographe…) de la prostitution est stylé Fooding®. La sommelière qui nous amène telle une surfeuse pousser un caddie est exotique à souhait, son nom est imprononçable et composite, les tatouages attestant par ailleurs de sa compétence, et une musique dynamique, quoiqu'un poil ringarde (euphémisme poli), couvre la vacuité de son discours de démonstratrice de supermarché.
Attention d'ailleurs, j'ai utilisé plus haut le terme de prostitution, ce n'est pas une insulte, et encore moins une insulte gratuite. Tout semble indiquer que la "référence mondiale du cool dans la gastronomie" a couché pour de l'argent puisqu'apparaît en bas de la page la mention évinesque réservée au publicités pinardières* en tout genre que vous pouvez voir ici, "L'ABUS D'ALCOOL etc":
Attention d'ailleurs, j'ai utilisé plus haut le terme de prostitution, ce n'est pas une insulte, et encore moins une insulte gratuite. Tout semble indiquer que la "référence mondiale du cool dans la gastronomie" a couché pour de l'argent puisqu'apparaît en bas de la page la mention évinesque réservée au publicités pinardières* en tout genre que vous pouvez voir ici, "L'ABUS D'ALCOOL etc":
Je sais déjà ce que répondrons les adorateurs du foodisme? "Ce n'est pas si grave que ça!" "Les vins ne sont pas horribles!" "Monoprix, c'est un moindre mal!" Bien sûr… On essaiera également d'oublier que le vin, avec la déco (de l'assiette et du local) le prêt-à-porter du cuistot, était un des piliers de l'accession au fameux guide. Tu avais les étiquettes "qu'il faut", les signes de reconnaissances requis, à la mode, et on t'adoubait. Le pinard se devait d'être cool lui aussi.
Je ne vois pas grand chose à ajouter, si ce n'est que tout cela nous confirme dans cet axiome mathématiquement incontestable du Mondogastro et du Mondovino réunis: ce ne sont pas les putes qui manquent, mais l'argent. À ce sujet, il me semble indispensable d'offrir au "bureau du Fooding®" quelques tubes de Dermophil indien spécial lèvres. Et à leur futurs ex-lecteurs, ce qu'il faut de vaseline. Ou de gel, pour faire plus cool…
* En matière de pub, on ne tombera surtout pas dans le travers de "certaines mauvaises langues sans palais" capables, les baveuses, de s'étonner que le Fooding®, d'habitude plutôt carboparisianonaturo-compatible se mette, dans cet article, à n'aimer exclusivement que les bordeaux, alors même que le torchon en question est encadré par une superbe pub du Comité Interprofessionnel des Vins de Bordeaux. Surtout pas, d'autant qu'en cliquant sur cette pub on file directement vers la rubrique "tendances du moment" du magazine promotionnel des crus girondins où l'on vous explique à peu près les mêmes salades que celles vendues par la sommelière-surfeuse. Une cool coïncidence en fait…
Eh oh le père Pousson on nous fait une théorie du complot ?
RépondreSupprimerC'est juste un très heureux hasard
Et puis t'es un vieux con ?
Moi je trouve ça... Rafraîchissant.
C'est bien simple çà m'a donné envie d'aller acheter du vin au supermarché,!
François, tu n'est qu'un vieux vicelard, je vais te dénoncer aux chiennes de garde.
SupprimerOn te montre une démonstratrice de supermarché très légèrement post-pubère, et hop…
N'empêche que tu as raison sans le savoir! C'est un complots des illuminatis michelino-monopriens.
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