Les photos qui coupent la soif.
Comme souvent, ce n'est pas que c'était mieux avant. Simplement, "avant", dans le Mondovino, il y avait moins de salons. Et moins de photos. Parfois même, il y avait de vrais photographes qui écrivaient des images, qui les pensaient, les créaient. Pas juste le type compulsif du déclencheur (le numérique, ça ne coûte rien…), oublieux du cadre, qui s'est payé le dernier Canon, le dernier Nikon sans que jamais on ne l'informe que les automatismes étaient débrayables, que la lumière avait un sens, que le flash, souvent, "c'est comme tirer au pistolet salle Pleyel"* .
Aujourd'hui, alors que règne l'ailPhone, ou le Sam'saoule du VRP à chaussures pointues, la photo est partout. Pour le meilleur, et le plus souvent pour le pire.
En matière d’anti-promotion du vin, je ne sais pas si on peut faire plus dramatiquement efficace que les instantanés ringards de salons pinardiers qui se trimballent sur les réseaux sociaux, comme par exemple ces jours-ci, alors que Düsseldorf accueille la grand'messe européenne, Prowein.
Éclairages glauques, néonesques, soulignant harmonieusement la laideur des stands de carton-pâte, cadrages rendus plus approximatifs encore par l’accumulation des dégustations et des soirées, mines défaites (pour les mêmes raisons que précédemment), Rimmel qui coule, sourires commerciaux, selfies pathétiques avec badges de la CIA en bandoulière, sans parler de "l'humour" boy-scout des ridicules communicateurs 2.0 tentant par leurs clichés de justifier leur inutile présence et dont on se demande s'ils parviendraient à vendre de l'eau à un voyageur perdu dans le Sahara. Étant d'humeur guillerette aujourd'hui, j'ai presque envie de vous épargner l'Instagram de la currywurst de la buvette…
Oh, je sais, un génial curateur, un galeriste malin, un critique avant-gardiste va me rétorquer que cet étalage de laideur ferait une merveilleuse exposition d'art contemporain. Certes, mais permettez-moi de trouver tout cela ni frais ni sexy. Pas très "vendeur". À la limite du repoussant. À des années-lumière de l'image soigneusement étudiée, réfléchie dispensée par les sodas, la bière, voire les alcools.
* Henri Cartier-Bresson.En matière d’anti-promotion du vin, je ne sais pas si on peut faire plus dramatiquement efficace que les instantanés ringards de salons pinardiers qui se trimballent sur les réseaux sociaux, comme par exemple ces jours-ci, alors que Düsseldorf accueille la grand'messe européenne, Prowein.
Éclairages glauques, néonesques, soulignant harmonieusement la laideur des stands de carton-pâte, cadrages rendus plus approximatifs encore par l’accumulation des dégustations et des soirées, mines défaites (pour les mêmes raisons que précédemment), Rimmel qui coule, sourires commerciaux, selfies pathétiques avec badges de la CIA en bandoulière, sans parler de "l'humour" boy-scout des ridicules communicateurs 2.0 tentant par leurs clichés de justifier leur inutile présence et dont on se demande s'ils parviendraient à vendre de l'eau à un voyageur perdu dans le Sahara. Étant d'humeur guillerette aujourd'hui, j'ai presque envie de vous épargner l'Instagram de la currywurst de la buvette…
Oh, je sais, un génial curateur, un galeriste malin, un critique avant-gardiste va me rétorquer que cet étalage de laideur ferait une merveilleuse exposition d'art contemporain. Certes, mais permettez-moi de trouver tout cela ni frais ni sexy. Pas très "vendeur". À la limite du repoussant. À des années-lumière de l'image soigneusement étudiée, réfléchie dispensée par les sodas, la bière, voire les alcools.
C'est pas le "Doc", de dos, sur la troisième photo?
RépondreSupprimerAh… Moi, je mettrais bien un billet : c'est le toubi… Et la dame au micor, c'est pas Alice Feiring ?
RépondreSupprimerRaoul Volfoni