(Portugal #2) La ville à la peau douce.



C'est idiot, je ne connais pas Porto. La ville de Porto. Alors, au sortir de l'aéroport, après avoir admiré la minutieuse lenteur des loueurs de voitures, nous filons par les ports et les plages jusqu'aux quais et aux ruelles élégamment décaties de la Ribeira.
À la fois pauvre et riche, cette cité tapissée, carrelée d'Histoire, est un enchantement. Rien que l'image de  cette mulâtre brésilienne pendant le linge à la fenêtre-guillotine so british de sa maison XVIIIe recouverte de céramiques qui nous emmènent tout droit à Delft. Quelques instants, des regards, une rapide déambulation, quelques sardines grillées, une francesinha, avant de filer plus au nord vers ce qui finalement est "le vrai" vin de Porto, le vinho verde. Parce c'est dans la zone de production de cette appellation, de celle-là uniquement que se trouve la ville.


Le porto, nous n'irons donc pas le boire ici, ni même de l'autre côté de la rive, à Villanova de Gaia, là où jusqu'en 1985 le vin généreux des lointains coteaux du Douro devait passer sous les fourches caudines d'un négoce redoutablement efficace. Nous nous affranchirons de ce péage portuaire qui me rappelle celui que Bordeaux fit subir aux grands crus du Sud-Ouest. Nous monterons dans les quintas, dans “la” quinta, l'historique, celle qui la première a brisé les chaînes, au cœur du Douro sauvage.
Là, tout simplement, aujourd'hui, je fais le touriste, sans honte, je vous envoie des cartes postales, glanées ici et là, de cette ville à la peau douce.









Commentaires

  1. Ca donne très envie d'y retourner...
    Merci pour ces belles "images-madeleine"

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