Les fêtes, tout de même !


Évidemment, ce n'est pas tout à fait pareil que les autres années. Évidemment, certains vont trouver ça risqué, d'autres indécent dans cette période bizarre. Pourtant, les quatre-vingtièmes Fêtes de Bayonne ont ouvert hier soir, sur un parvis de l'Hôtel de Ville un peu moins bondé que d'habitude. Qu'à cela ne tienne, cette grand-messe de liesse aura bel et bien lieu en 2016, jusqu'à dimanche, sous une surveillance militaire et policière renforcée. Et tant mieux, parce qu'à part sous l'occupation nazie, les célèbres fêtes, pendant français de celles de Pampelune, ont lieu sans discontinuer depuis 1932! Parce que continuer à vivre, à défendre notre art de vivre, c'est aussi résister.


C'est amusant, j'avais envie de vous en parler aujourd'hui, et au moment de l'ouverture, à l'apparition du Roi Léon au balcon, j'ai reçu un coup de fil, forcément inaudible, d'un festayre, qui m'a immédiatement replongé dans l'ambiance. J'étais à la jonction de la Nive et de l'Adour, dévoré par l'envie d'une ou deux bouteilles d'irouléguy.


J'en profite donc pour vous donner à tous le conseil que je destine à mon correspondant téléphonique, qu'il n'oublie pas, à l'apéritif de demain, de déboucher ce qu'il faut de l'Hegoxuri de la belle famille Riouspeyrous, du Domaine Arretxea*. Ça le reposera de la nuit de la veille, surtout avec quelques belles tranches de jambon de Bayonne que je le vois d'ici dévorer à pleines dents, avec les autres membre sde son association de malfaiteurs. Pour le jambon, il n'a qu'à aller demander conseil à Patrick de Mari, l'auteur de Cochonneries en tous genres**. Il le reconnaîtra facilement dans la foule, il est habillé en blanc, avec un foulard rouge…



* "Le blanc de l'île déserte", vous vous souvenez? Sinon, c'est au bout de ce lien.
** J'en parlais ici, ouvrage co-signé par Blandine Vié.




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