Vendredi rouge…


Ça ne vous fait pas flipper, vous le "Black Friday"? Ici, en Espagne, à Barcelone en tout cas, impossible au détour de chaque rue, sur un cul-de-bus ou un 4X3, d'ignorer l'échéance fatidique. Bon, le problème (n'en déplaise aux vendeurs d'aspirateurs), c'est que malheureusement, nous Français, nous Européens, nous citoyens du Monde libre, en matière de "vendredi noir", ce mois-ci, nous avons déjà été gâtés.


Du coup, j'ai encore un peu plus de mal que d'habitude avec cette grand'messe de la consommation yankee, fût-elle teintée d'accent ibérique, avec ce qu'il faut de R qui roulent dans Frrrriday qui sent bon l'ail de Cañete et l'huile d'olive extra-vierge. L'idée de cette foule avide, grattant à la porte des magasins me dérange, m'agresse. Ses publicités tonitruantes m'angoissent même un peu. 
Voilà pourquoi je veux vous en offrir une autre, bien de chez moi, de Toulouse. Il ne s'agit pas d'acheter des fringues ou des téléviseurs, c'est de vin qu'il s'agit, de la charmante réclame d'une cave de la Ville rose, L'envie, qui tient boutique place des Carmes, à l'angle de la rue des Polinaires, en face du célèbre Bar du Matin et de sa terrasse bigarrée. J'y suis passé l'été dernier et je vous en avais touché un mot au sortir d'un repas fragile.


Assailli par les pancartes du "Black Frrriday" barcelonais, cette affiche aperçue sur le Web m'a redonné un peu de sérénité dans ce monde ce brutes marchandes. François Trauque , n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai puisqu'il avait précédemment pondu un autre réclame pour les côtes-du-rhônes; ça me fait d'ailleurs penser qu'il va falloir qu'il se penche sur les merveilleux vins du Sud-Ouest, pas assez en vue à mon goût dans la capitale occitane.


Ce sera donc l'idée du jour, transformer, à Toulouse** et ailleurs, le vendredi noir en vendredi rouge. Rouge vin, hein, pas rouge sang! Ou même en vendredi blanc, peu importe. Demain, donc, filez chez votre caviste pour le "Red Friday". Pas sûr qu'il vous promette des super-promotions-exceptionnelles-moins-chères-que-moins-chères, mais peut-être, si vous êtes gentils, qu'il vous offrira un sourire, et un verre.




* À Toulouse, les cavistes, ça ne manque pas, vous le savez. Il y a les vieux de la vieille, Le Temps des Vendanges, Éric Cuestas, docteur es Naturisme, place de l'Estrapade, Philippe Lagarde (ci-dessus, à jeun), Le Tire-Bouchon, place Dupuy, mais aussi La boutique des Vins, place des Carmes, Lacrima Vini, à Saint-Georges, et plein d'autres où vous serez mieux qu'à vous faire marcher sur les pieds dans les grands magasins en quête d'hypothétiques bonnes affaires.



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