Roussillon bashing?


L'exercice a un petit côté délicieux. On se croirait dans un film des années 80, les costumes, les coiffures, les teintes, il y a même des mots croisés comme dans le journal de mon pauvre grand-père. Ne manquent que les Renault Fuego et les CX Pallas
J'avoue que désormais je n'ouvre plus trop la Presse du Vin, pas par dédain, juste que je ne vois pas trop quoi y trouver dont on ne dispose ailleurs, sur le Web ou dans la vraie vie. Je sais qu'on y trouve encore des personnes talentueuses, mais si bridées, dans un cadre si désuet. Est-ce d'ailleurs la faute de ces revues, ou plus généralement celle de l'univers du vin, vieillot, empêtré dans ses conventions et qui a du mal à se renouveler? J'y reviendrai un de ces jours.


En attendant, je prends un certain plaisir, comme quand je vais chiner du vintage, à feuilleter le dernier numéro de Decanter, "le meilleur magazine de vin du Monde" comme il se présente en toute modestie. Si je me le suis procuré, c'est que plusieurs vignerons des Pyrénées-orientales m'ont alerté du fait que les vins de leur département allaient être particulièrement maltraités dans Decanter. "Roussillon bashing" ai-je même lu quelque part. Il se trouve que j'aime beaucoup ce qu''on produit là-bas, cette diversité, ce côté un peu bordélique et parfois antagonique, tout sauf monolithique, vivant.


J'ai donc en main l'objet du délit. On ne va pas revenir sur la forme (même si je ne m'en lasse pas), mais je reconnais que j'ai bien rigolé devant la carte de présentation où, comme vous le voyez ci-dessus, le Languedoc-Roussillon devient transfrontalier, franco-espagnol, exclue le Languedoc et rassemble Roussillon, Fenouillèdes et Empordà. Au passage, la River Garonne, qui prend sa source à l'étang de Thau s'en va se jeter dans la Gironde. Bon, d'accord, Master of Wine, ce n'est pas Master of Geography!



Au fait! Évitons les propos liminaires, aussi chiants qu'une masterclass, et filons aux résultats. "Des résultats décevants" tranche Decanter qui note que sur les quatre-vingt-deux échantillons testés, aucun n'a été classé dans la plus haute catégorie établie par le magazine: "outstanding". Pas de vins "exceptionnels", donc, seulement 6% de vins "hautement recommandés", et plus du tiers juste "corrects"!
S'ensuivent une brochette de lieux communs qui ne dépayseraient pas un chef de rayon de pousse-caddie, tout un tas de considérations qui mêlent géopolitique, histoire, fruit, élevage et millésime sans oublier la sacro-sainte typicité dont on semble quand même apprécier qu'elle ait été respectée par une majorité de vins*. Je retiens quand même une phrase de Rosemary George MW, "l'experte", qui, accusant les crus de manquer de fruit et de profondeur, explique que "l'on ne va pas en Roussillon pour l'élégance". Les vignerons locaux apprécieront, je lui répondrai pour ma part qu'on ne va pas non plus nécessairement au pays des bouffeurs de jelly et de porridge chercher de fins palais…


Tant qu'à me régaler, Decanter en main, j'ai essayé, avec mes maigres connaissances moi qui ne suis pas Master of Wine, de voir le style de vins mis en avant par le trio de dégustateurs. Le peloton de tête est le suivant: Boudau, Séguéla, Terrassous, Saint-Sébastien, Trilles, des producteurs connus pour des faire des vins classiques, souvent agréables mais peut-être pas d'une imagination, d'une ambition débordante.
Et en descendant le classement, j'ai cherché les noms, ceux que l'on suit, à tort ou à raison, ceux dont la réputation contribue largement à faire le Roussillon.


Eh bien, il faut les chercher, les "grands du Roussillon"! Seuls échappent plus ou moins à la curée Le Roc des Anges en douzième position, Pouderoux (13e), Danjou-Banessy (16e), Modat (23e) ou encore Gardiès (26e). En quarantième position, Le Soula s'intercale au milieu du peloton mais derrière beaucoup de leaders se retrouvent largués au pied du col dans le gruppeto des vins tout juste "fair", "corrects": Domaine des Chênes (56e), Domaine des Schistes (64e), Clot de l'Oum (67e), Clos des Fées (69e), Vaquer (71e), Gauby La Muntada (73e), Matassa (75e) ou encore La Rectorie (77e).


Plusieurs remarques.
La première, la plus importante: tous les goûts sont dans la Nature, et on peut comprendre (presque sans condescendance) un goût anglais populaire, limite working class, tourné vers des vins démonstratifs, pas vulgaire comme la page 3 du Sun, mais démonstratifs.
La deuxième, importante également: il s'agit d'une dégustation à l'aveugle (tout à l'honneur de Decanter), à un jour J. Les vins changent, les dégustateurs aussi, on peut tomber un jour-fruit, ou un jour-bec-de-zinc…
Le troisième: pas mal d'absents quand même dans ce panel, dont certains nouveaux venus (mais pas que) qui renouvellent le genre: Laguerre, Fhal, La petite baigneuse, La Coume Majou, etc… Ont-ils été contactés? Ont-ils refusé d'envoyer des échantillons? Il est vrai que certains d'entre eux, sans indication géographique, sont en Vin de France, éternel emmerdement réglementaire…


Si je puis me permettre une dernière remarque, fondamentale à mes yeux, elle concerne l'existence même de ces notes, de ces classements, de ces nomenclatures d'un autre âge. Je l'ai déjà écrit maintes fois à propos d'autre cotations du même tonneau, cet exercice de style, auquel comme beaucoup j'ai pu croire il y a si longtemps, est parfaitement ridicule, dépassé, ringard. Rosemary George elle-même, dans l'article sur le Roussillon, évoque le problème et, apparemment (ou poliment) embarrassée par les résultats émet quelques réserves. Elles sont bienvenues, ma chère, mais quand un système déconne, mieux vaut en changer!
Passe encore que l'on tente de mettre en place (suivant des critères pré-définis et transparents) des annuaires, des carnets d'adresses de domaines, de vignerons, jaugeant leur travail dans la durée. Mais le reste, cette machine à remonter le Temps que je viens de lire dans Decanter, relève du concours de quéquette entre adolescents boutonneux et peine-à-jouir. Enfin, en l'occurrence, ça sent plutôt la vieille pisse, en matinée, au thé dansant.




* Des vins caractéristiques? Caractéristiques de quoi? D'un style qui peine à trouver preneur? Ce que j'ai récemment vu à Londres, souvent sélectionné par des MW, c'était surtout caractéristique de la grosse cavalerie…


Commentaires

  1. Merci, Vincent de cette belle défense. Tu es notre Cicéron et je me suis délecté de ce "Pro Roussillone". "Quousque tandem abutere ...." etc. Je ne peux répondre à ton interrogation concernant la sélection des échantillons. Je ne me souviens pas d'avoir été sollicité. Mais je ne me considère pas du tout comme faisant partie des "incontournables" et je n'ai aucun revendeur au UK. Parmi les collègues recommandés, je note quand même les beaux vins de Séguéla (qui va bientôt bénéficier de l'indispensable AOP Caramany, étendue à Rasiguères et Bélesta) et la meilleure cuvée de coop de tout le département, à Terrassous, depuis 25 ans. Passer à côté de Jean Gardiès me paraît curieux mais bon, tu as raison, ce n'était qu'un instantané.

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    1. Au delà de cette dégustation ridicule, quasiment "à l'envers" (même si l'endroit et l'envers, comme le meilleur n'existent pas), ce qui me choque énormément, c'est cette condamnation à l'inélégance du Roussillon.

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    2. Nous étions atterrés hier soir en lisant ce ramassis de mauvaise foi, d' inculture (du type "le Roussillon, enclave catalane entre l'Espagne et la France"!), par certains jugements aussi malhonnêtes que dangereux.

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    3. M'est avis que la journaliste a commis une erreur fréquente : déguster le Roussillon en ayant en tête le Priorat. Erreur que j'avais déjà vu commettre par d'autres dégustateurs au goût ortho-bordelais...Tant pis, nous on sait ce qui est bon dans le Roussillon et pourquoi on y achète du vin :-) C'est pas le bout du monde :-)

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  2. 82 vins degustes, 0 outstanding...en meme temps la Garonne qui prend source a Thau, tu sais de suite que t'es en presence de champions du monde...

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    1. "The World's best wine magazine", des champions, c'est écrit sur la couverture…

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    2. Moi qui n'ai pas le bac et n'ai jamais reçu une seule heure de cours sur la géographie française - je ne connais même pas par coeur les numéros des départements, c'est dire si je suis nul - je reconnais que les révélations rapportées (je n'ai pas lu l'article, n'étant abonné à aucune revue) me fournissent des explications à certains mystères. Je ne comprenais pas comment la laitance des esturgeons du Val d'Aran pouvait avoir le même goût de vase que les moyennes de Bouzigues un jour de grand vent, pourquoi on vendait des tielles au Bec d'Ambès avant d'en faire l'autodafé, et pourquoi il y avait tant d'algues vertes au confluent avec la Dordogne. Heureusement qu'il y a les "Masters of Wisdom" pour m'illuminer.

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  3. Effectivement ces dégustations/notations/classements et tout le tin-touin sont insatisfaisantes.
    Pour en avoir brièvement discuté avec l'un des contributeurs de l'austère et rigoureuse revue Le Rouge et le Blanc (revue qui pratique pourtant de nombreuses dégustations à l'aveugle en essayant de faire honneur à une certaine éthique) il faut reconnaître qu'il y a des failles, des angles morts.
    Et en même temps, comment pourrait-on faire?

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    1. Assurément s'inscrire dans la durée d'un domaine comme je l'écris (et comme on commence à la faire). Pour ce qui est de la dégustation, envisager des verticales comparées. Et surtout comprendre que "le meilleur", ça n'existe pas, c'est stupide, irréaliste. Il y a des vins pour chacun, et pour chaque moment.

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    2. Arrête, si tu dis que le meilleur n'existe pas et que le principe du classement c'est con, j'imagine que tu chamboules l'existence même de plus de la moitié des types qui parlent du vin en France...

      Tom B.

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  4. Bonjour, je vous lis regulierement et, dans le fond et la forme, je suis la plupart du temps d'accord avec vous. Je trouve en revanche cet article tres limite. A dire vrai, je le trouve insultant et il est pour moi la parfaite illustration de ce que l'esprit francais peut parfois produire de pire.

    Qu'attendez-vous exactement d'un magazine grand public ? Decanter n'est pas Le Rouge et Le Blanc. Vous dites: ''S'ensuivent une brochette de lieux communs qui ne dépayseraient pas un chef de rayon de pousse-caddie, tout un tas de considérations qui mêlent géopolitique, histoire, fruit, élevage et millésime.'' Cela s'appelle de la vulgarisation. Ou est le probleme ? Je n'ai pas lu l'article mais a moins qu'ils n'ecrivent de grosses aneries (ce qui ne semble pas etre le cas, en dehors d'une erreur sur la carte), ils sont tout a fait dans leur role qui est d'informer les non specialistes.

    Ensuite vient cette remarque: ''on ne va pas non plus nécessairement au pays des bouffeurs de jelly et de porridge chercher de fins palais…'' Faut-il comprendre que ces pauvres Anglais ont une defaillance genetique qui les affligerait de palais deficiants ? Qu'ils seraient incapables de reconnaitre la vraie qualite; fusse-t-elle devant leurs yeux; de distinguer le bon du mauvais, voire qu'ils confondraient les deux ? Vraiment, je les plains. Mais tout le monde n'a pas la chance d'etre francais.

    '' j'ai essayé, avec mes maigres connaissances, moi qui ne suis pas Master of Wine'' De grace, epargnez nous la fausse modestie, cela ne vous va pas. Votre mepris un peu obsessionel pour les MW est une antienne de ce blog. Pourquoi tant de haine, d'ailleurs ? Ne partagez vous pas avec eux un gout, (peut-etre moins assume ?), pour l'elitisme ?

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    1. Libre à vous, Julien, de le trouver insultant, je parlerais moi de réponse du berger à la bergère. Mais voyons tout cela point par point.

      "Qu'attendez-vous exactement d'un magazine grand public ?" Qu'il informe, qu'il documente, qu'il fasse découvrir et ouvre l'esprit. Pas qu'il colporte des cliché aussi vintage que sa présentation. Pas qu'il assène de façon "magistrale" des stupidités vieillottes du genre "on ne va pas en Roussillon pour l'élégance", âneries qui démontrent un manque évident de culture et de pratique.
      L'allusion jelly-porridge, le "on ne va pas non plus nécessairement au pays des bouffeurs de jelly et de porridge chercher de fins palais…'' me semble assez claire dans le contexte, c'est la réponse du tac-au-tac, en essayant de me mettre au même niveau, au "on ne va pas en Roussillon pour l'élégance". Pour ce qui des Anglais, des palais anglais, je vous conseille de lire ça: http://goo.gl/Cedf03

      Pour ce qui est de la vénérable institution des Masters of Wines à laquelle j'ai été parfois confronté, force est de constater qu'elle a pris quelques rides. Je passe sous silence l'affaire Pancho Campo et autres errements mais, oui, ça sent le vin de papy. Concernant l'élitisme, je ne sais pas. Que j'aie des goûts (publiquement assumés puisqu'écrits) pour des vins à forte expression, prestigieux ou pas, ça ne fait aucun doute. Ne parlons pas en revanche de haine, mais ce système pesant est à mon sens un conservatisme de trop.

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  5. Suite et fin:



    Quant aux vins mis en avant: ''souvent agréables mais peut-être pas d'une imagination, d'une ambition débordante.'' On peut le regretter mais il ne s'agit pas non plus d'un crime meritant l'opprobre. Decanter n'est pas un magazine d'avant garde ni meme un denicheur de talents caches. Son lectorat ne l'est pas non plus.

    Puis vient l'estocade: ''on peut comprendre (presque sans condescendance) un goût anglais populaire, limite working class, tourné vers des vins démonstratifs, pas vulgaire comme la page 3 du Sun, mais démonstratifs.''

    "Presque sans condescendance''. La encore, vous minaudez, comme si vous mettiez des gants pour ne pas trop vous salir les mains.

    Quant au ''gout anglais populaire'', voila un concept vague. S'agit-il du gout de la classe moyenne, populaire ? Vous essayez toutefois de le definir. Si je vous suis bien, il est a la bordure de la classe populaire sans pour autant s'y vautrer completement; il manque incontestablement de raffinement sans pour autant tomber dans la vulgarite, que l'on suppose, elle, etre un des traits de la classe ouvriere puisque vous faites reference au Sun.

    De quoi s'agit-il ici ? De defendre l'honneur bafoue du Roussillon ? D'une declaration de haine a la classe moyenne anglaise ? D'une enieme lecon de bon gout dispensee par un francais qui croit etre de son devoir de chatier et d'eduquer les peuples ignorants ?

    Sans meme parler du role esssentiel que l'Angleterre a joue et continue de jouer pour l'industrie francaise du vin, une question tout de meme. Si ce commentaire etait traduit en anglais, comment croyez vous qu'il serait recu ? Comme un crachat au visage.

    C'est ca les valeurs du vin ? Selon moi, le mepris qui transpire de cet article decredibilise votre propos. En cela vous etes representatif d'un certain mode de pensee qui transforme l'objet de desaccord en casus belli et definit l'autre comme l'ennemi qui se doit d'etre neutralise.

    Je prefere relire votre commentaire ci-dessus. '' Il y a des vins pour chacun, et pour chaque moment.''

    Cordialement,

    Julien

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    1. Cher Julien, puisque vous parlez plus haut de "fausse modestie", quand on s'autoproclame "le meilleur magazine de vin au Monde", peut-être vaut-il mieux faire preuve d'un peu d'ambition, non? Et pour ce qui est du lectorat, visiblement Decanter en cherche. Cf. un papier en cœur de revue lu dans ce numéro de février 2015 (parce que moi, je l'ai lu) qui cherche à tapiner en direction d'un lectorat plus jeune: intitulé "Broaden your wine horizons", il fait le panégyrique de vins plus rock n' roll, plus imaginatifs, moins conventionnels. Une petite note en haut de page, un peu plus lookée que d'habitude prévient: "New Year's resolution: drink more adventurously!"

      Pour ce qui est du ''goût anglais populaire'' tel qu'il transparait au travers des commentaires des dégustateurs, ce gout Tesco, bas-de-gamme, je pense l'avoir défini en des termes précis: "working class".

      De quoi s'agit-il ici? Je m'en suis expliqué, mais j'y reviens. Il s'agit de répondre à une publication inexacte, de mauvaise et foi et ringarde qui crache sur le travail de dizaines de personnes, de paysans dont je respecte le travail. Donc, un crachat…

      Oui, pour ce genre de torchon, je ressens du mépris, un profond mépris. Tant mieux qu'il transparaisse, c'est le but.

      J'espère, Julien, vous avoir répondu de façon précise et complète, merci de m'avoir lu.

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    2. A mon sens, ce sont des goûts très "middle class", anglaise s'entend, la working class boit de la bière et pour le vin elle ne sélectionne essentiellement en fonction du prix et du taux d'alcool (sans rire).

      Restent les posh, les upper class ... l'élite traditionnelle et puis les hipsters (bobos... en français) du vin mais j'ai pas l'impression qu'on les trouve pas au RU. En France ils pullulent.

      Tom B.

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    3. Tom, vraiment, j'insiste sur le working class, au delà de Tesco, les discounters vendent du vin pour les jours de fête.
      Pour ce qui est des équivalents bobos, si on en trouve, à Londres en tout cas.

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  6. J'aime particulièrement les Vins Doux Naturels du Roussillon.

    On trouve là, en vintage ou solera, des expressions gourmandes, durables, singulières, parfaites pour la table ou la méditation (ou les 2 à la fois).

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  7. Merci pour nos vins doux, Laurent. Mais dis-moi: entre le Vintage (qui ne s'appelle pas comme cela, mais moi je suis comme toi, je préfèrerais) et les soleras, rares, il y a la place pour tous les "4 ans", "ambrés", "hors d'âge" et autres rancios. Note que là, c'est un plaidoyer pour les autres: je ne produis QUE du grenat. Ceci me permet, trop vieux pour élaborer les miens, d'aller goûter - et boire - ceux des collègues !

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  8. Oui, la gamme est vaste, il doit y avoir aussi des équivalents de colheita lusitanienne.

    Le dernier grenat que j'ai bu est Aurélie 2011 de la Préceptorie.
    On peut y aller, quand on veut être moins "secoué" qu'à Porto.

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    1. Et les rancios! Et les rancios! J'ai un article sous le coude depuis au moins huit mois…

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  9. Comme beaucoup de personnes, nous sommes nous aussi choqués par la mauvaise image que donne cet article des vins du Roussillon.
    Nous vous remercions toutefois de la "considération" que vous portez à notre domaine et nous espérons, que pour porter un tel jugement sur notre cuvée Padri 2012, vous avez au moins pu prendre le temps de la déguster.
    Véronique et Pierre BOUDAU
    Vignerons Classiques, sans imagination ni ambition.

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    1. Je comprends aisément votre réserve, j'ai déjà goûté plusieurs de vos vins, pas cette cuvée spécifiquement, mais de mémoire Le Clos, Henri Boudau et un muscat. Désolé si je vous ai blessé, mais je maintiens qu'il est étonnant, plus qu'étonnant de voir certains crus (que j'ai également goûtés, et à l'aveugle) se retrouvent en telle posture.
      Et surtout au terme d'un classement dont "l'expert", Rosemary George MW, proclame que "l'on ne va pas en Roussillon pour l'élégance". Parce que justement, vous le savez, une grande partie du travail de ces dernières années, singulièrement dans ces domaines, a porté sur une meilleure approche de l'élevage et la façon d'accroître encore et toujours cette fameuse "élégance", vaguement tarte à la crème.

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    2. Comme nos confrères nous avons, nous aussi, pris en considération cette caractéristique. Pourriez vous nous communiquer vos coordonnées (contact@domaineboudau.fr) afin que nous puissions vous faire parvenir 2 échantillons. Vous pourrez ainsi juger l’évolution de notre domaine.
      Cordialement
      V et P BOUDAU

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  10. Passioné de Collioure, j'ai rapidemet appris a apprécier ses vins. Ceux-ce se font ces derniers une bonne réputation en Belgique. Cependant, attention à ne pas attraper la grosse tête. Certains prix pratiqués commencent à mettre ces bouteilles en concurrence avec d'autres très bons vins (Français entre autres). Il importe de rester attractif...
    Alors l'article parait certes trufffés d'approximation, mais il faut garder raison quant aux niveaux atteints.

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    1. Il faut TOUJOURS raison garder. Et il va de soi que les prix des collioures sont peut-être parfois sujets aux influences marines…
      Cela étant, à Collioure, mais surtout sur les hauts terroirs, en Fenouillèdes, on a vu apparaître depuis vingt ans des vins époustouflants qu'il est justement intéressant de comparer avec d'autres très bons vins (Français entre autres). Et avec des résultats qui parfois tournent à l'avantage du Roussillon. J'ai ainsi le souvenir d'un blanc, d'un Ciste 2007 d'Éric Laguerre qui avait fait de gros dégâts face à de prestigieux (et coûteux) meursaults.

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    2. Ce n'est pas moi qui te démentirait : avec nos valeureux grenaches et carignans de haut-vol nous sommes capables en Roussillon de produire des vins bien plus fins que la plupart des Priorats et à des prix encore sages.
      Et pour ce qui est du Rancio, je m'autorise à glisser ce papier (https://les5duvin.wordpress.com/2014/02/13/le-rancio-cest-pas-un-rigolo/) en guise de mise en bouche.

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  11. Excuse me for writing in English, the tongue that appears to have no taste from this Decanter article :)

    I also had my wine "Tahi" thrown in the bucket with Gauby, La Rectorie, Matassa, Vaquer and Clos des Fées, to name a few. I am happy to be with my bucket-colleagues!

    This is the email I sent to Rosemary George and Decanter.

    I would have thought that if the panel had clearly got it so wrong, they would have had a rethink, rather than publish something that makes them look like a bunch of amateurs who can't tell the difference between rustic plonk and some of the finest wines in the South of France. You've tasted my wines before and am sure you've tasted others that were panned by the panel, like Gauby, Rectorie and Clos des Fees. Berry Brothers even import several of the wines that got the lowest scores. So what does that say?



    So rather than making the Roussillon look like it needs to pull its socks up, it makes Decanter, and the panel, look like they can't perform a blind tasting and are blinkered by their outdated views of the region.

    I'm almost embarrassed to admit that I provided you with information for your article.



    Perhaps if you are offered the opportunity in the future, you should come here yourself, visit the wineries and talk to the winemakers whom you have done such a disservice.

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  12. Et j'ai recu sa reponse qui accuse la variation des bouteilles et la calandrier biodynamique pour nos pauvres performances. LOL

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    1. Brilliant ! Could you publish it, please?

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    2. Incroyable...Merci pour ce supplément d'information fort utile...Y aurait-il eu dès l'abord un a priori, voire intention de nuire à une région qui cultive un style différent du mainstream ?

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